Créé le 30 -03-2011 à 08h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 30 -03-2011 à 16 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LA REFERENCE +
La mission d’amener ses pairs de l’opposition à l’unité que s’est fixée Vital Kamerhe est loin d’être bouclée. Hier mardi, il a rencontré deux monuments de histoire
politique de notre pays Kithima bin Ramazani et Gérard Kamanda wa Kamanda.
A 87 ans Kithima bin Ramazani parait, certes, fatigué mais conserve encore toute sa lucidité politique et son âme de syndicaliste. L’ancien inamovible secrétaire
général du Mpr, parti-état, n’est affilié à aucun parti politique. Il affirme observer une neutralité positive vis-à-vis du pouvoir comme de l’opposition et se dit disposer de leur prodiguer des
conseils.
Il ne s’est pas empêché, cependant, de louer “la grande intelligence de Vital Kamerhe” dans la mission qu’il s’est assignée vis-à-vis de ses pairs. Pour lui,
majorité et opposition doivent oeuvrer ensemble pour réduire la tension politique qui s’observe actuellement et qui peut encore conduire le pays à une nouvelle guerre civile. Il a prôné la vraie
réconciliation politique qui doit être, dit-il, la synthèse des thèses développées par les deux camps. “La majorité n’est pas une fin en soi. La minorité ne doit pas non plus être écrasée par un
groupe d’individus a prévenu le patriarche du grand Kivu. Ancien syndicaliste, Kithima bin Ramazani a déploré “ce qui
Ne va dans notre pays surtout dans le domaine social.
Plusieurs fois ministre sous Mobutu et récemment encore sous la transition du 1+4, Gérard Kamanda wa Kamanda dirige le Front commun des nationalistes. Il dit
souscrire à la démarche initiée par le leader de l’Unc.
Pour lui, l’unité de l’opposition doit être une «démarche rationnelle fondée sur un programme commun et des stratégies communes, loin des considérations
personnelles ». L’Union sacrée pour l’alternance (Usa) dont il est membre espère rallier la dynamique encours et toutes les bonnes volontés qui oeuvrent pour l’unité de l’opposition, a-t-il
indiqué.
Vision qu’il partage avec Vital Kamerhe qui a rappelé les trois piliers qui sous-tendent sa démarche en faveur de ce front commun de l’opposition, à savoir:
adoption, par l’ensemble de l’opposition d’un programme préélectoral commun en vue de s’assurer de la transparence des élections et de la participation massive de la population à l’enrôlement,
adoption, ensuite, d’un programme commun de gouvernement, crédible et enfin la question de la candidature unique de l’opposition.
Scrutant l’actualité, le leader de l’Unc pense que la majorité kabiliste est aujourd’hui plus menacée par la crise que l’opposition. Elle risque d’être désintégré
au regard des ambitions que nourrissent discrètement certains des ses ténors pour le fauteuil présidentiel. Avec la défection de Nzanga Mobutu, on peut déjà parier qu’il y aura plus d’une
candidature dans le camp de la majorité, a-t-il pronostiqué. A l’instar d’Etienne Tshisekedi, Vital Kamerhe pense qu’au 6 décembre, si les élections n’étaient pas organisées, tous les élus de
2006-députés nationaux, chef de l’Etat- perdront leur légitimité. Ce serait un dangereux recul pour notre pays, a-t-il estimé.
Félix Kabwizi Baluku