Créé le 05-11-2011 à 11 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 05-11-2011 à 17H 00 | AFRIQUEREDACTION PAR : LA PROSPERITE
Bilan élogieux, réalisations concrètes et perspectives radieuses. C’est du moins ce qui convient d’être retenu de la prestation d’Adolphe Muzito, hier, en fin de la matinée, au Grand Hôtel Kinshasa. Le Premier Ministre a, en effet, eu des mots justes mais aussi, des chiffres pour étayer les grandes rubriques de ce bilan de cinq ans de gestion du pays, depuis les élections 2006.
Devant un public hétérogène, l’homme a choisi le 4 novembre 2011, à quelques jours des élections présidentielle et législatives, pour parler. Dans un discours qui ramasse la situation politique, économique et sociale du pays, Muzito a d’abord revu ce que le Gouvernement des nationalistes a acquis comme héritage. Ensuite, il s’est appesanti sur les réalisations de la Majorité au pouvoir sous la houlette de Joseph Kabila. Enfin, il a indiqué les perspectives d’avenir pour le pays. En somme, avec le Gouvernement des nationalistes, Kabila a sorti le pays de la décadence et l’a engagé sur la voie de la croissance. Des indicateurs, Muzito les a fournis à suffisance avec preuve à l’appui. Les objectifs du plan d’actions pour la future législature sont, selon lui, en phase avec les objectifs du millénaire du développement (OMD). Muzito souligne qu’ils visent en effet, la croissance, la réduction de la pauvreté et de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et de l’environnement national, la contribution du Congo au partenariat mondial du développement, en vue d’assurer un avenir meilleur pour les générations présentes et futures. Ci-après, l’intégralité de son discours assorti du bilan et des perspectives. A l’horizon 2015-2016, si les congolais acceptaient la reconduction de l’actuelle Majorité au pouvoir, les effets bénéfiques des mesures courageuses prises dans tous les secteurs de la vie nationale vont se faire sentir, insiste-t-il. BILAN & PERSPECTIVES Monsieur le Vice-Premier Ministre ; Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement ; Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques ; Monsieur le Secrétaire Général de la Majorité présidentielle ; Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; C’est pour moi un réel plaisir de prendre la parole devant vous ce jour, au nom du Président de la République et de la Majorité au pouvoir. Il s’agit pour moi d’un moment historique exceptionnel. Moment où le pays entre en campagne pour les élections présidentielle et législatives ; Moment où les suffrages du peuple vont encore une fois de plus être sollicités pour une nouvelle législature ; Moment où celui-ci s’apprête encore à s’exprimer. Au nom du Président de la République et du Gouvernement que j’ai l’avantage de diriger, j’ai choisi ce moment pour : - faire, à l’intention de l’opinion nationale et internationale, le bilan de cinq années de l’action gouvernementale ; - présenter les repères essentiels de la Nation à ce jour ; - rappeler d’où nous venons ; - situer là où nous sommes ; et - indiquer les perspectives de notre avenir. En d’autres termes, je voudrais m’atteler à présenter les signes vitaux de notre Nation, hier, aujourd’hui et demain.
Mesdames et Messieurs ; Il faut rappeler que le pouvoir actuellement à la tête de la RDC depuis 2001, plonge ses racines dans la trame de la lutte de libération et d’autodétermination de notre peuple. La RDC est l’un des rares pays, sinon le seul en Afrique qui, après son indépendance et pendant toute la durée de 40 premières années post coloniales, n’avait fait que régresser. Alors que tous les autres pays, y compris ceux qui étaient derrière elle, étaient entrain d’avancer sur la voie du développement. Ces derniers ont pu, durant ce dernier demi-siècle, construire leurs appareils étatiques et développer leurs économies, en mettant en valeur leurs potentialités naturelles. Mesdames et Messieurs, C’est en lisant froidement son histoire politique et économique qu’on peut comprendre le parcours, mais aussi le destin de ce peuple. L’histoire de lutte du peuple congolais, celle de la lutte pour son indépendance, son développement et son progrès social, peut se subdiviser en 2 phases : - La 1ère phase est celle de la lutte de libération. Elle comprend successivement : o L’épisode de la lutte pour l’indépendance contre le pouvoir colonial qui a pris 80 ans au peuple ; et o celui de la lutte contre une dictature de destruction, qui a pris près de 40 ans. Ce dernier épisode a consacré le déclin de la nation sur le plan de la gestion de l’Etat et de l’économie. - La 2èmephase est celle qui, avec l’avènement de Joseph Kabila Kabange en 2001, arrête la décadence de la nation et l’engage sur la voie de la croissance. Elle comprend également deux épisodes : o Le premier est celui de la législature qui s’achève ; il a permis de jeter les bases de l’édification de la Nation et de l’économie et commencer son essor vers le progrès. o Le second épisode est celui qui pointe à l’horizon avec les élections en perspective. Cet épisode va parachever l’œuvre de refondation de l’Etat, consolider la paix et assurer la montée en puissance de l’économie, pour faire de notre pays, à l’aube de 2016, un pays émergeant. Mesdames et Messieurs, C’est en plaçant l’action du Gouvernement dans ce contexte historique qu’on peut comprendre les défis qui sont les siens. En effet, les résultats attendus de l’action d’un Gouvernement qui a à gérer un Etat déjà construit et organisé, une économie structurée et dans un pays disposant de toutes les structures sociales appropriées, sont différents de ceux qu’on attend d’un Gouvernement, comme le nôtre, qui devrait d’abord reconstruire l’Etat et mettre en place les structures minimales de l’économie. Les réalisations du programme du Gouvernement, celles de l’édification de la nation dont je présente le bilan aujourd’hui, doivent être perçues, non pas comme celles de la montée en puissance de l’économie, mais plutôt comme celles de la mise en place des bases réelles de l’envol, que va prendre le pays tout entier, lors de la prochaine législature. Ainsi, pour mieux apprécier le bilan du programme de la Majorité, il est bon d’avoir à l’esprit la situation politique, économique et sociale dont celle-ci a hérité lors de l’investiture de son Gouvernement. Mesdames et Messieurs, Distingués invités, La Majorité au pouvoir a, sous la conduite du Président de la République Joseph Kabila Kabange, hérité en 2007, d’une situation politique, économique, financière, monétaire et sociale difficile qui ne permettait à aucun Congolais d’espérer des lendemains meilleurs.
Je ferai, sur ces 5 domaines, tour à tour le point, d’abord sur l’héritage et ensuite sur les réalisations de la Majorité sous la houlette du Président de la République. Je terminerai par indiquer les perspectives d’avenir pour le pays. Mesdames et Messieurs ; S’agissant de l’héritage et du bilan des réalisations du Gouvernement au plan politique et sécuritaire, il convient de rappeler ce qui suit : Début 2007, le Congo était encore en proie à des rebellions et à une insécurité généralisée qui rendaient difficile, voire même impossible, le contrôle par le Gouvernement de la République de l’ensemble des provinces telles que : - le Nord et le Sud Kivu ; - la Province Orientale ; - le Maniema et une partie importante du Nord Katanga. Les morts, les viols et les blessés, se comptaient chaque jour par milliers, causant la désolation dans de nombreux foyers et communautés. Cette situation explosive menaçait dangereusement l’ensemble des institutions issues des élections de 2006. La Majorité a aussi hérité, sur le plan sécuritaire, d’une armée, d’une police et des services de sécurité composés d’éléments disparates, issus de plusieurs groupes armés. Ces éléments obéissaient à plusieurs chaines de commandement. Leur formation et leur équipement étaient sujets à caution. Sur le plan de l’organisation territoriale et administrative, la décentralisation tant vantée dans les années 80, n’était qu’un simple slogan tant sur le plan provincial que local. Le coût du nouveau processus de décentralisation était sous estimé à plusieurs égards : - d’abord en termes des lois et règlements à prendre ; et - ensuite en termes d’effectifs ainsi que de ressources financières à mettre à la disposition des provinces et des Entités Territoriales Décentralisées. Sur le plan provincial, les provinces n’étaient pas dotées d’une réelle autonomie et ne disposaient pas de moyens pour répondre aux attentes de leurs administrés. Sur le plan local, le pouvoir coutumier, fragilisé du fait de la méconnaissance par l’Etat de certaines structures coutumières, était resté inorganisé et mal loti. La Justice quant à elle, était affaiblie par les conditions de précarité des magistrats, l’insuffisance des effectifs et des juridictions ainsi que l’impunité. Je ne saurai terminer cette liste sans parler de la diplomatie qui était inexistante, notamment du fait des arriérés importants de cotisations accumulés vis-à-vis des organismes internationaux, mais aussi d’un personnel diplomatique non payé et démotivé. Cette situation avait fait perdre à l’Etat congolais son droit de parole dans de nombreux forums. Tel fut le cas à l’ONU, à l’UA et à la SADEC. De même, nos ambassades avaient perdu toute crédibilité du fait notamment d’importants arriérés de loyers et de salaires pour leur personnel. C’est dans ces conditions politiques et sécuritaires précaires que le Gouvernement devait : - asseoir les nouvelles institutions politiques ; - pourvoir au financement régulier du fonctionnement de ces institutions et ; - faire respecter le jeu démocratique. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Au regard de cette situation politique et sécuritaire dont il a hérité, qu’a fait le Gouvernement ? Il faut d’abord relever que le Gouvernement a tiré la cadence de son action dans la dynamique enclenchée par le Président de la République dès son arrivée au pouvoir en 2001.
Ainsi, sous sa houlette, le Gouvernement de la Majorité a réussi à mettre fin à la guerre et à l’invasion des troupes des armées étrangères sur le territoire national. Conciliant l’approche diplomatique, la négociation politique et la force, le Gouvernement a réussi à ramener la paix dans la partie Est du pays et dans le reste du territoire national. Les résultats sont palpables dans l’Ituri, le Masisi, les plateaux de Minembwe, la plaine de la Ruzizi, le territoire de Shabunda, le territoire de Mwenga au Sud Kivu dans sa grande partie, le Nord du Katanga, ainsi que dans les provinces du Bas-Congo et de l’Equateur secouées dernièrement par quelques insurgés rapidement maitrisés. Certes, des poches de résistance assez réduites persistent encore à l’Est du pays. Mais les éléments de nos forces armées, avec l’appui logistique de la MONUSCO, s’emploient à les nettoyer. De même, l’autorité de l’Etat a été rétablie dans plusieurs contrées abandonnées par certains groupes armés. Des éléments de la Police y ont été redéployés et plusieurs services publics essentiels y ont été réinstallés. Le Gouvernement a poursuivi l’effort d’intégration des forces armées, de la Police et des services de sécurité. Cet effort d’intégration a été appuyé par la réforme des forces armées, de la Police et des services de sécurité. Dans ce cadre, plusieurs brigades ont été formées. Les forces armées ont été équipées en armes lourdes et légères, en véhicules de transport des troupes, en hélicoptères de combat et en avions de chasse. C’est l’occasion pour moi de remercier, au nom du Gouvernement et du Président de la République, tous les partenaires dont l’assistance dans ce domaine a contribué à assurer l’efficacité des actions de notre armée. Je cite, à titre d’exemple, les Etats-Unis d’Amérique, la Grande Bretagne, la France, la Belgique, la Chine, l’Afrique du Sud, l’Angola et bien d’autres pays amis. En ce qui concerne la Décentralisation, le Gouvernement de la Majorité a été le premier dans notre pays à avancer suffisamment dans le long processus de sa mise en œuvre. Il a apprêté plusieurs lois qui ont été votées par le Parlement. Il a transféré depuis 2007, en faveur des provinces et Entités Territoriales Décentralisées, des ressources financières évaluées à ce jour à plus de 2 milliards de dollars américains. Dans ce montant, sont comprises les rémunérations des trois secteurs à compétence exclusive des provinces : l’enseignement, la santé et l’agriculture, ainsi que les ressources pour le fonctionnement et le financement des investissements. Le Gouvernement a également organisé l’administration territoriale au niveau local notamment en dotant la chefferie de la personnalité juridique. Il a enfin revalorisé le pouvoir coutumier en lui conférant un statut spécial. En matière des droits et libertés publics, les diverses manifestations des partis politiques et des associations, le nombre toujours croissant des organes de presse ainsi que le débat politique sur les différentes chaines de télévision, illustrent à suffisance que la liberté d’expression est aujourd’hui garantie en RDC.
Par ailleurs, sous la présente législature, aucun homme politique n’a été arrêté ou emprisonné en raison de ses opinions. Bien entendu, le Gouvernement regrette et condamne fermement les assassinats des activistes de droits de l’homme et des journalistes. C’est pour cette raison, que tout a été mis en œuvre pour traduire en justice toutes les personnes impliquées dans ce genre de crimes. Tel a été le cas pour l’ignoble assassinat de nos frères Floribert CHEBEYA et Fidèle BAZANA de la Voix des Sans Voix et de bien d’autres. Dans le domaine de la Justice, plusieurs résultats ont été obtenus dans le but d’une meilleure distribution de la justice. Il s’agit : - de la moralisation de la profession, à travers l’application des sanctions positives à l’égard des magistrats méritants et des sanctions négatives à l’endroit de ceux qui se sont illustrés par des actes répréhensibles ; - de l’amélioration des conditions salariales et de travail des magistrats ; - de la réorganisation du Conseil Supérieur de la Magistrature dans le sens de renforcer l’autonomie du pouvoir judiciaire ; - de la création des nouvelles juridictions ; - du renforcement de l’effectif des magistrats, à travers le recrutement de 2.000 nouveaux magistrats. Il y a lieu de noter que les mesures prises par le Gouvernement ont permis de porter les effectifs à près de 4.000 magistrats contre 2.000 en 2006 et les juridictions à 280 contre 200 en 2006. Il s’agit là des chiffres jamais atteints dans l’histoire de notre pays. En ce qui concerne la diplomatie, le Gouvernement a fourni d’énormes efforts pour réduire sensiblement les arriérés de cotisations dans les organismes internationaux. C’est ainsi que la présence de la RDC a été remarquable sur la scène internationale. Elle a également normalisé ses relations avec les pays voisins. Par ailleurs, quelques faits illustrent le nouveau dynamisme de la diplomatie congolaise. Il s’agit notamment : - de la présidence de la SADC et de la CEEAC que le Chef de l’Etat a eu à exercer en 2010 ; - de l’organisation à Kinshasa des sommets des Chefs d’Etat de ces organisations régionales ; - de la visite du Président de la République Française, du Président de la Turquie, du Président de la Corée du Sud, du Premier Ministre Zimbabwéen, du Vice-Premier Ministre de la République populaire de Chine, de la Secrétaire d’Etat Américaine, du Directeur Général du FMI et du Président de la Banque Mondiale ; - de la présence à Kinshasa de nombreux Chefs d’Etat et des Gouvernements dont le Roi belge à l’occasion de la célébration du 50ème anniversaire de l’accession du Congo à l’indépendance ; - de la réouverture des ambassades du Rwanda, du Burundi et de l’Ouganda ; - de la régularisation de la paie des diplomates en poste à l’étranger et de l’allocation régulière des frais de fonctionnement aux ambassades. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Quant à l’héritage et au bilan des réalisations sur le plan économique, il est important de rappeler à l’opinion nationale et internationale que le Congo produisait par an, à l’aube des élections de 2006, plus ou moins : - 30.000 tonnes de cuivre contre 400.000 en 1976, soit quinze fois moins qu’il y a 30 ans ; - 500.000 carats de diamants contre 19 millions, 30 ans plus tôt ; - 100 kgs d’or contre 8.000 kgs dans les années 80.
Toujours en 2006, le Congo comptait à peine 10.000 entreprises et sociétés (publiques et privées) dont le chiffre d’affaires global ne dépassait pas les 10 milliards de dollars américains, qui ne pouvaient du reste bénéficier de crédits bancaires conséquents. Ces entreprises offraient de l’emploi, de manière directe ou indirecte, à plus ou moins 3 millions d’individus pour une population active évaluée à 25 millions de personnes, soit à 10% seulement de la population active. Cette situation a eu pour conséquence que le PIB en 2006 ne dépassait pas 8 milliards de dollars américains pour une population pourtant évaluée à l’époque à 60 millions d’habitants. Après des taux de croissance économique négatifs, variant autour de moins 5% dans la décennie 90, la pauvreté et le chômage ne pouvaient reculer avec une croissance économique inférieure à 3% en 2006. Les Finances publiques, handicapées par cette faible croissance, devaient en plus supporter le poids de 400 millions de dollars américains par an au titre de la dépense relative à la dette extérieure. En outre, le stock de la dette de 13 milliards de dollars américains hypothéquait l’avenir des générations futures. Le volume des richesses nationales ne pouvait non plus être important, au regard de l’état de délabrement des infrastructures. En effet, le Congo disposait en 2006 : - d’un réseau routier de 150.000 km de routes dont 5% seulement étaient praticables, soit 7.500 Km ; - de 7.000 km de voirie urbaine pratiquement inexistante ; - de 1.200 ponts de longue portée ; - de 16.000 km de voies navigables difficiles d’accès ; - de 5.000 km de voie ferrée mal entretenue ; - de 37 aéroports dont les pistes étaient réputées les plus dangereuses de la région ; - d’une production d’électricité de 7.000 Giga Watt/heure, pour un potentiel de 14.500. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Comme réplique à cet héritage difficile, le Gouvernement sous l’impulsion du Président de la République, a engagé un vaste programme de développement et de modernisation des infrastructures économiques et sociales, appelé « 5 chantiers ». Ce programme a été appuyé par plusieurs actions destinées à assainir le climat des affaires pour attirer les investissements, créateurs d’emplois. C’est ici l’occasion de rendre un hommage vibrant au Chef de l’Etat, le Président Joseph Kabila Kabange, sous la houlette de qui le Gouvernement a réussi à remettre le Congo sur les rails d’un développement durable pour sa population. En effet, nous avons a réussi en moins de 4 ans, avec des ressources propres et l’appui des partenaires au développement, à réhabiliter ou à construire : - 6.000 km de routes dont 1.500 km des routes bitumées ; - 300 km de voirie urbaine dont 150 km à Kinshasa ; - 100 ponts de longue portée ; - 2.000 écoles primaires et secondaires ; - 100 hôpitaux et centres de santé ; - Une dizaine d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire dont l’IBTP/KINSHASA, les universités de Kindu, de Bukavu, de Lubumbashi, de Kisangani, de Kinshasa et l’UPN. Le Gouvernement a également démarré la construction de plusieurs barrages hydroélectriques dont les barrages de Zongo II, de Kakobola et de Grand Katende.
Ces ouvrages vont non seulement diversifier les centres de production sur le plan national, mais aussi contribuer à améliorer le taux de desserte. Il est important d’ajouter à cette liste des réalisations, le forage de près de 200 puits d’eau dans les milieux urbains et ruraux. Ce programme d’infrastructures a eu une conséquence positive immédiate sur le PIB dont le taux de croissance dépasse aujourd’hui 6%. Cette croissance économique positive est aussi impulsée par les investissements directs étrangers qui ont atteint cette année le niveau record de 2,5 milliards de dollars américains. En outre, le nombre des entreprises s’est accru considérablement pour se situer autour de 15.000 en 2011 contre 10.000, il y a 5 ans. Bien que largement faible par rapport à la population estimée à 70 millions d’habitants, le PIB de 15 milliards de dollars américains en 2011 est donc le résultat de grands efforts du Président de la République. Sous son mandat, le revenu par habitant est passé de 90 USD en 2001 à 220 USD en 2011. Mesdames et Messieurs, La revisitation des contrats miniers en 2008 et 2009 est également à mettre à l’actif du Gouvernement de la Majorité. Elle a permis de rééquilibrer certains avantages en faveur de l’Etat Congolais et des entreprises publiques du secteur minier. A titre d’illustration : - la part de l’Etat dans le capital social des joint venture est passée en moyenne de 5% avant la revisitation à 30% après revisitation ; - le nombre des projets miniers en phase de production a augmenté de 3 à 8 projets ; - les recettes fiscales de l’Etat dans le secteur minier ont fortement augmenté. Le Gouvernement a également initié une grande réforme des entreprises publiques. Cette réforme vise à restaurer la compétitivité des entreprises du portefeuille évoluant dans le secteur marchand en les transformant en sociétés commerciales. Cette transformation juridique ouvre la voie à la recapitalisation de ces sociétés à travers l’apport des capitaux privés, suite au désengagement progressif de l’Etat. D’ores et déjà, grâce à des partenariats publics-privés, la production nationale a pu être améliorée dans certains secteurs. C’est le cas notamment dans le secteur minier où la production du cuivre a avoisiné les 400 mille tonnes fin 2010 contre 30 mille à l’avènement de notre Gouvernement. Les projections fin 2011 situent la production de cuivre à 500 mille tonnes et celle de Cobalt, à 40 mille tonnes. Grâce à quelques désengagements et à la volonté de sa nouvelle direction, la Gécamines a amorcé l’année passée un programme d’exploitation pour un horizon de production de 150.000 tonnes de cuivre en 2015. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; S’agissant de l’héritage et du bilan des réalisations sur le plan financier, il y a lieu de noter que la reprise de la coopération avec les institutions de Bretton Woods, obtenue par le Président Joseph Kabila en 2001, avait été compromise par la rupture du programme avec ces institutions sous le régime « 1+4 ». Le Congo de 2006 était donc un pays sous embargo financier. De même, le Budget de l’Etat en ressources propres n’était que de 900 millions de USD en 2006. Quant au niveau de l’inflation, il était très élevé et culminait autour de 36%. Cette inflation était du reste principalement d’origine monétaire et résultait du désordre dans la gestion des finances de l’Etat et de la Banque centrale.
Ainsi, le Gouvernement de la majorité devait restaurer la discipline budgétaire par une mobilisation accrue des recettes internes et un meilleur encadrement des dépenses publiques. Son action a abouti à des résultats dont certains sont sans précédents. Je peux citer : - Le relèvement du volume du Budget de l’Etat en ressources propres qui est passé, en réalisation, de 850 millions de dollars américains en 2006 à 1,6 milliards en 2007 pour passer aujourd’hui en 2011 à un budget de 3 milliards et demie ; - La reprise du programme avec le FMI et la Banque Mondiale ; - La maitrise de l’inflation qui est tombée pour la première fois sous la barre de 10% en 2010 ; - L’atteinte du point d’achèvement de l’Initiative PPTE, position qui a permis à notre pays de prétendre à une annulation de 90% de l’ensemble de sa dette. Ce qui a ramené notre dette de 100% du PIB à moins de 3% de celui-ci à une période où la plupart des Etats à travers le monde croulent sous le poids des dettes dépassant les 100 % de leur produit intérieur brut. Cette position a également permis à la RDC d’accéder à de nouveaux marchés financiers. Autre résultat sans précédent : - L’obtention d’un crédit de 6 milliards de dollars américains de la part de nos partenaires chinois pour des investissements et des travaux des infrastructures. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Concernant l’héritage et le bilan sur le plan monétaire, la situation héritée par le Gouvernement de la majorité peut être décrite comme suit : - la monnaie était en continuelle perte de sa valeur par rapport aux devises étrangères du fait de l’accroissement de sa masse. Cet accroissement était impulsé par les financements monétaires des déficits chroniques de la Banque Centrale et du trésor public ainsi que des déficits de trésorerie de certaines banques en difficultés ; - plus de 80 % de la monnaie fiduciaire circulait en dehors du système bancaire ; - l’actif net de la Banque centrale était négatif du fait notamment des déficits cumulés de son compte d’exploitation durant de nombreuses années ; - la position extérieure en permanence négative de la Banque Centrale et des banques commerciales n’avait fait qu’aggraver la situation ; - les réserves de change de la Banque Centrale étaient en dessous de 30 millions de dollars américains représentant moins de 2 semaines d’importation ; - les crédits à l’économie étaient marginaux et représentaient à peine 10 % de la masse monétaire ; - le système bancaire et financier comptait à peine 11 banques et 7 institutions financières non bancaires sans viabilité. Le volume des dépôts, toutes devises confondues, était estimé à 600 millions de dollars américains ; - le nombre des comptes en banque ne dépassait guère 100.000 et les activités bancaires étaient plus concentrées dans les quartiers d’affaires des villes ; - le déséquilibre dans la distribution du crédit et la répartition des dépôts bancaires entre les provinces était manifestement caractérisé par le fait que 90 % de crédits à l’économie revenaient à Kinshasa, au Bas-Congo et au Katanga, tandis que les huit autres provinces réunies se partageaient les 10 % restants.
En cette matière monétaire, les performances du Gouvernement sont évidentes. Ainsi, il y a lieu de relever ce qui suit : - Le taux de change dès 2007 était redevenu stable et cela pendant toute la législature, en dehors de l’emballement de 2009 dû essentiellement à l’impact de la crise internationale sur l’économie congolaise ; - La recapitalisation par le Gouvernement de la Banque Centrale à hauteur de 1 milliard de dollars américains, à travers une reconnaissance de dette de l’Etat pour laquelle le Trésor public paye les intérêts de 9 millions de dollars américains par mois ; - La position extérieure de la Banque Centrale et celle des banques commerciales s’est nettement améliorée jusqu’à atteindre plus de 600 millions de dollars américains. Cela est aussi une autre preuve tangible de la bonne santé financière de la République ; - Le volume des réserves de change de la Banque Centrale a atteint le niveau record de près d’un milliard et demi de dollars américains représentant un peu plus de 2 mois d’importation ; - Les dépôts des banques ont eux aussi atteint cette année le niveau historique de près de 2 milliards de dollars américains dont 800 millions en monnaie nationale ; - L’encours des crédits aux entreprises au 30 septembre de l’année en cours a dépassé la contre valeur de 700 millions de dollars américains ; - Le nombre de banques agréées a triplé en 5 ans en passant de 7 en 2006 à 22 banques en 2011, avec comme conséquence l’accroissement du nombre de leurs agences et succursales dans les quartiers populaires des villes ; - Le nombre des comptes en banques est passé de 100.000 comptes en 2006 à 600.000 en 2011. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Quant à l’héritage sur le plan social, la situation en 2006 était caractérisée par : - Un taux de chômage de plus de 80% de la population active ; - Un taux de desserte en eau et en électricité respectivement de 20% et 6%, contre une moyenne africaine de 80% et 60% ; - Un taux de 70% de ménages congolais vivant en dessous du seuil de pauvreté du fait du taux élevé de chômage de la population active ; - 40.000 écoles dans un état de délabrement avancé pour 22 millions d’enfants à l’âge de scolarité, alors qu’elles étaient construites pour accueillir 4 millions d’élèves il y a 20 ans ; - 400 hôpitaux généraux de référence de 100 lits chacun en moyenne pour 20 millions de malades, alors qu’ils étaient construits pour accueillir dix fois moins de malades ; - 1.200 centres de santé non équipés, ni approvisionnés en produits pharmaceutiques ; - 150 établissements d’enseignement supérieur et universitaire pour 100.000 élèves diplômés chaque année et 600.000 étudiants ; - Le revenu salarial bas estimé à 20 USD pour le huissier, la multiplicité des zones salariales et de nombreux mois d’arriérés salariaux ; - Un taux élevé de mortalité infantile. Les avancées obtenues dans le domaine social sont nombreuses. Toutefois, leurs effets ne sont pas suffisamment perceptibles du fait de l’étendue du désastre hérité dans ce secteur.
La pauvreté et le chômage, par exemple, n’ont pas suffisamment reculé malgré la croissance économique. En effet, cette croissance demeure encore à un niveau qui ne permet pas la réalisation de l’objectif que s’est assigné la majorité au pouvoir de créer un million d’emplois chaque année. Mais durant les cinq dernières années, plus d’un million et demi d’emplois directs et indirects ont pu être créés dans les secteurs de l’agriculture, du transport, de la construction et de l’industrie extractive. Mesdames et Messieurs, A l’initiative du Gouvernement de la Majorité, plusieurs infrastructures sociales ont été réhabilitées ou construites. Il s’agit de : - La construction de 2.000 écoles primaires et secondaires ; - La construction de 80 hôpitaux et centres de santé ; - La réhabilitation et la construction d’une dizaine d’établissements d’enseignement supérieur et universitaire cités ci-haut. Le Gouvernement de la République a entrepris plusieurs autres actions dans le domaine social qu’il convient de rappeler. Il s’agit de : - la gratuité de l’enseignement primaire, premier degré, qui a permis d’augmenter le nombre d’élèves par classe dans plusieurs provinces comme le Katanga et les deux Kasaï ; - l’allocation des frais de fonctionnement aux écoles publiques ; ce qui est une première dans l’histoire de l’enseignement dans notre pays ; - la distribution des bancs et des kits scolaires dans les écoles à travers tout le territoire national, pour une valeur globale estimée à 30 millions de dollars américains ; - la vaccination de quelques 6 millions d’enfants contre la poliomyélite, le tétanos et la rougeole ; - la distribution des antirétroviraux à près d’un million de malades du SIDA ; - la distribution des moustiquaires imprégnées. En ce qui concerne les rémunérations des agents et fonctionnaires de l’Etat, le Gouvernement a pris des mesures qui ont permis de les améliorer substantiellement et de supprimer les multiples zones salariales existantes en 2006. A ce sujet, il y a lieu de relever que : - la rémunération des professeurs d’université est passée : o pour les moins gradés de 400 USD en 2006 à 2.000 USD en 2011 ; o pour les plus gradés, de 500 USD en 2006 à 2.100 USD en 2011. Ce taux de rémunération place aujourd’hui nos professeurs à un niveau supérieur à celui de leurs homologues de certains pays voisins. - la rémunération des Médecins est passée : o pour les moins gradés de 200 USD en 2006 à 600 USD en 2011 ; o pour les plus gradés de 300 USD en 2006 à 1.000 USD en 2011. - la rémunération des Magistrats est passée : o pour les moins gradés de 300 USD en 2006, à 700 USD en 2011 ; o pour les plus gradés de 600 USD en 2006, à 1.200 USD en Octobre 2011. - le Gouvernement a levé, en accord avec les syndicats des enseignants, l’option de mécaniser un grand nombre d’enseignants du primaire et du secondaire qui n’ont jamais été rémunérés par l’Etat dans le passé. Cette mesure a eu pour effet de relever l’enveloppe mensuelle des rémunérations dans ce secteur de 10 millions de dollars américains pour 200 mille effectifs en 2006, à 26 millions de dollars américains pour presque 400 mille effectifs en 2011. Quant à la rémunération proprement dite des enseignants, elle est passée : - pour les moins gradés de 30 USD en 2006 à 70 USD en 2011 ; - pour les plus gradés de 70 USD en 2006 à 90 USD en 2011. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Dans le domaine de l’eau et de l’électricité, le Gouvernement a entrepris et entamé plusieurs actions qu’il conviendrait de rappeler.
Il s’agit de : - la construction à Kinshasa de 3 bassins de décantation de 100.000 m3 chacun pour augmenter la desserte en eau dans les communes de Mont Ngafula, Kimbanseke, N’djili, Masina et Ngaliema ; - le forage de 200 puits d’eau, avec l’assistance de la coopération technique belge et indienne, qui a permis d’améliorer la desserte dans plusieurs agglomérations du pays ; - le financement de la réhabilitation en cours de centrales de Ruzizi I, de Inga I et II, de Zongo I, et Nsanga dans le Katanga ; - la construction des barrages de Ruzizi II, Zongo II, Kakobola et Katende ; - le financement des études de faisabilité technique et financière pour la construction de Inga III. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Au regard du lourd héritage du passé et des réalisations du Gouvernement de la Majorité, quelles peuvent être les perspectives d’avenir. Dans le domaine politique, sécuritaire et de la justice, les actions entreprises par le Gouvernement et certaines options levées augurent de perspectives meilleures sur le plan politique, diplomatique, sécuritaire et dans le secteur de la Justice. Dans le secteur de la diplomatie, la politique de bon voisinage réduira fortement les tensions dans la région. La réduction du nombre des missions diplomatiques et la rationalisation des effectifs auront des effets positifs sur les conditions de vie et de travail de nos diplomates. Quant au domaine de la défense et de la sécurité, la réforme en cours de l’Armée, de la Police et des services de sécurité, dotera notre pays de services républicains de défense et d’ordre. En outre, l’amélioration des conditions salariales des militaires et policiers, avec l’objectif de plus de 100 dollars américains pour le dernier soldat et policier, ainsi que l’assainissement des effectifs, contribueront au parachèvement de la constitution d’une armée et d’une police républicaines. Notre ambition est de doter notre pays d’une armée de 150.000 hommes de troupes et de plus de 200.000 policiers, bien formés et bien équipés en vue d’une stabilité plus forte sur le plan de la défense et de la sécurité publique. Dans le secteur de la Justice, l’amélioration des conditions de travail des magistrats et les mesures de moralisation de ce corps visent la mise en place d’une justice susceptible de garantir les droits et libertés des citoyens ainsi que de mettre fin à l’impunité tant décriée. S’agissant de la décentralisation qui demeure un vaste chantier pour le Gouvernement, les perspectives d’une mobilisation accrue des ressources internes permettront d’installer de nouvelles Provinces viables, dans le cadre d’une loi de programmation. A ce propos, la répartition équitable des recettes à caractère national devra être garantie par l’introduction d’un coefficient de pondération tenant compte, à la fois, de la capacité contributive et du poids démographique de chaque Province. La viabilité des Provinces et des Entités Territoriales Décentralisées résultera également de l’adoption d’une nouvelle nomenclature des taxes et des recettes locales.
En plus, un contrôle plus efficace des Provinces par les structures compétentes devra assurer le respect de transfert des ressources vers les Entités Territoriales Décentralisées ainsi que celui de la spécialité des crédits budgétaires, renforçant ainsi la prise en charge des populations à la base. Mesdames et Messieurs ; Dans le domaine économique, les nationalistes de gauche au pouvoir ont opté pour une économie de marché intégrée et autocentrée sur le développement ainsi que la prépondérance du secteur industriel de transformation de la production agricole et minière. A cet effet, tout en favorisant l’initiative privée et la liberté d’entreprise, l’Etat contrôlera les secteurs stratégiques comme l’énergie, les mines et le transport. Il mettra l’homme et l’environnement au centre de toute activité économique. Il s’attèlera à l’ouverture aux privés du capital social des entreprises publiques pour un meilleur service aux usagers. Il encouragera l’intégration des secteurs primaire, secondaire et tertiaire. Comme l’a affirmé le Président de la République, un accent particulier sera mis sur les infrastructures, en particulier routière, sur l’énergie et le développement des mines. Dans le domaine des finances publiques, les actions entreprises par le Gouvernement aboutiront notamment, en ce qui concerne les recettes publiques, à : - l’augmentation des recettes du fait de l’introduction de la TVA ; - la fiscalisation du secteur informel pour élargir l’assiette fiscale ; - une lutte plus efficace contre l’évasion et la fraude fiscales ; - un impact positif sur les prix à la consommation à la suite de la suppression des taxes illicites et des doubles perceptions par le Gouvernement central et les Provinces. Concernant les dépenses, la réforme des finances publiques et le rétablissement de la discipline budgétaire, auront les conséquences ci-après : - la programmation pluriannuelle de certaines dépenses à travers le cadre des dépenses à moyen terme, CDMT ; - la maitrise de la croissance des dépenses courantes afin d’augmenter la part des dépenses d’investissement ; - la transparence dans la passation des marchés publics ; - le respect de la chaîne des recettes et des dépenses. Dans le domaine de la monnaie et du crédit, l’action de la Majorité, si elle est réélue, aura pour objectifs : - la réduction des déficits du secteur public ; - l’accélération de la restructuration et de la recapitalisation de la Banque Centrale ; - le renforcement des conditions de refinancement des banques commerciales par la Banque Centrale du Congo ; - la bancarisation de l’économie et le déploiement des banques commerciales sur toute l’étendue du territoire national en vue de réduire le déséquilibre dans la distribution des crédits et la répartition des dépôts bancaires entre les provinces ; - l’élargissement du marché financier et des capitaux par la transformation de la SONAS, de l’INSS, du FPI, de la SOFIDE et de la CADECO, dans l’option des partenariats publics-privés, pour en faire des vraies institutions financières.
Dans le secteur des infrastructures, l’objectif de la Majorité sera de réhabiliter ou de construire, d’ici 5 ans, au minimum : - 20.000 km de routes, parmi les 58.000 Km de routes d’intérêt national et les 87.000 Km de routes de desserte agricole ; - 2.000 km de voirie urbaine ; - 1.200 ponts sur les 2.000 existants ; - 10 grands ports sur les 36 ports que gère la Société Commerciale des Transports et des Ports ; - 15 aéroports nationaux et internationaux sur les 37 que gère la RVA, en mettant en concession la plupart d’entre eux ; - 1.000 km de voie ferrée sur un ensemble de 5.033 Km ; - 10.000 km de voies navigables sur un héritage de 16.000 Km ; - 20.000 écoles primaires et secondaires sur un ensemble de 40.000 établissements scolaires ; - 1.000 hôpitaux et centres de santé sur un ensemble de 2.000 établissements de santé ; - 80 microcentrales hydroélectriques à travers les 145 communes rurales. Quant au portefeuille de l’Etat, la transformation juridique des entreprises publiques, sera complétée et accélérée par leur transformation économique afin de les recapitaliser et d’améliorer les services aux usagers ainsi que la contribution de ces entreprises au budget de l’Etat. Grâce au partenariat public-privé, le secteur minier connaîtra entre 2012 et 2016 un grand essor qui va booster la croissance économique. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Concernant le volet social, la Majorité nationaliste continuera à améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé afin, notamment, d’obtenir le retour au pays de l’expertise nationale évoluant à l’étranger et de combler le déficit que connait le secteur de la santé en termes d’effectifs. Il en sera de même dans le secteur de l’enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel ainsi que dans le secteur de l’enseignement Supérieur et Universitaire. Quant à la desserte en eau potable, elle sera accrue par la construction de nouveaux forages de puits d’eau et bassins de décantation. Cette augmentation de la desserte se fera également à travers la transformation de la REGIDESO par son redimensionnement sectoriel et géographique.
Dans ce cadre, de nouvelles unités de production ou de distribution d’eau seront créées, dont certaines seront mises en concession. L’Etat prendra en charge le passif non-assurable de la REGIDESO et accélérera la mise en place de l’Autorité de régulation du secteur de l’eau. La desserte en électricité sera par contre améliorée par le recours à l’énergie solaire ainsi que par la construction de nouvelles centrales hydroélectriques dans le site d’Inga et dans les différentes Provinces pour assurer l’autonomie des zones de consommation. Le Gouvernement ouvrira de nouveaux partenariats, sur le plan international et régional, en vue de la modernisation de Inga 1 et 2, et entamera la mise en chantier des projets Inga 3 et du grand Inga. Comme la REGIDESO, la SNEL connaîtra également un redimensionnement sectoriel et géographique, avec des conséquences similaires. Dans le domaine de l’Habitat, le Gouvernement envisage la construction des logements sociaux pour améliorer les conditions de vie des populations dans les villes et dans les campagnes. Ainsi, une banque pour l’habitat sera mise en place et le crédit-logement sera instauré en faveur des fonctionnaires et agents de l’Etat et des démembrements de ce dernier; En matière de sécurité sociale, la prise en charge des retraités sera assurée par : - la création des fonds de pensions spécifiques ; et - la transformation de l’INSS en une institution financière. Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; La politique salariale continuera à être conduite en concertation avec les partenaires sociaux. C’est dans ce contexte qu’un nouveau salaire minimum légal sera établi et qu’une défiscalisation des bas salaires sera envisagée. Au regard de l’augmentation du budget de l’Etat en ressources propres, qui est appelé à passer de 4 milliards de dollars américains en 2012 à environ 10 milliards de USD à la fin de la législature, le processus d’augmentation des salaires des agents et fonctionnaires sera renforcé. Au niveau de l’emploi, le retour des Congolais de l’étranger sera favorisé par l’amélioration des conditions salariales. De même, l’emploi des jeunes et l’intégration sociale des victimes de la fracture sociale seront soutenus par la revalorisation de la fonction publique et la relance du secteur rural.
En effet, le secteur rural sera rendu attractif notamment par : - la mécanisation de l’agriculture, de l’élevage et de la pisciculture ; - l’aménagement des routes de desserte agricole avec le cantonage manuel ; - la politique de micro finances, créatrice de la classe moyenne ; - la construction des infrastructures de base dans le cadre du contrat sino-congolais. Mesdames et Messieurs ; La question que beaucoup d’entre vous se posent, est celle de savoir comment nous allons financer toutes ces ambitieuses actions. Ainsi, je voudrais m’atteler à donner des indications sur le financement du programme économique et social de notre future majorité pour la législature 2012-2016. Il me paraît cependant important de préciser que ce financement a été calculé sur base des prévisions de croissance de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International sur la RDC ainsi que du taux de performance fiscale du Gouvernement de la Majorité. En effet, suivant les projections de la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire International et des autres organismes spécialisés, le niveau du Produit Intérieur Brut du Congo va passer de 15 milliards de USD en 2011 à un peu plus de 30 milliards de USD en 2016. C’est une évolution qui s’explique du fait du taux de croissance économique qui pourrait atteindre les deux chiffres à partir de 2014. La croissance va donc être impulsée principalement par de nombreux investissements attendus dans le secteur minier ainsi que dans celui des infrastructures. Bon nombre de 70 projets miniers dans le Katanga, la Province Orientale, le Nord et le Sud Kivu vont entrer en phase de production. Les niveaux de leurs réalisations, à partir de 2014, établissent la production comme suit : - plus d’un millions de tonnes de cuivre ; - plus de cent mille tonnes de cobalt ; - plus de vingt mille tonnes de cassitérite ; - plus de cinq tonnes d’or ; et - plus de cent mille barils-jour pour le pétrole. Ainsi donc le vaste programme de la Majorité va être financé, pour les 5 ans de la prochaine législature, par des ressources budgétaires estimées à 50 milliards de dollars américains dont 15 milliards proviendront des partenaires extérieurs. Cependant, les investissements du secteur privé dans les mines, l’énergie, les infrastructures, l’agro-industrie et les services - banques et assurances - sont estimés à 20 milliards de dollars américains. Ils s’inscrivent dans le cadre du partenariat public-privé et seront boostés par l’effort d’amélioration du climat des affaires. Le budget en ressources propres, quant à lui, va passer de 4 milliards de USD en 2012 à 10 milliards de USD en 2016, ceci grâce à un taux de performance fiscale conséquent.
En ce qui concerne la politique de rémunération, la Majorité envisagera un barème de la fonction publique pour certains régimes et positions hiérarchiques de la manière suivante, pour l’horizon 2015-2016 : Barème en Net à payer en USD Catégories 2015-2016 en USD Huissier (Fx publique) 200 Enseignant EPSP le moins gradé 200 Policier le moins gradé 200 Militaire moins gradé 300 Infirmier 300 Médecin : - Moins gradé - Plus gradé 2.000 4.500 Magistrat : - Moins gradé - Plus gradé 2.000 4.500 Prof d’université 5.000 Assistant d’université 1.500 Secrétaire Général/Fx Publique 2.000 Chef coutumier (chef de terre et du clan) 200 Monsieur le Vice-Premier Ministre ; Mesdames, Messieurs les Membres du Gouvernement ; Messieurs les Ambassadeurs et Chefs de missions diplomatiques ;_ Monsieur le Secrétaire Général de la Majorité présidentielle ; Distingués invités ; Mesdames et Messieurs ; Dans mon propos, j’ai fait allusion aux différentes phases de lutte du peuple congolais pour en fait donner l’éclairage des étapes parcourues par le Congo, qui commence à sortir du piège de la pauvreté et du sous-développement dans lequel l’histoire l’a longtemps enfermée. C’est aussi pour réagir à la critique d’une certaine opinion qui fustige l’action du Gouvernement de la Majorité en voulant faire passer malicieusement l’idée d’un Congo qui aurait disposé en 2006 d’une économie viable et dont il suffisait de donner une quelconque impulsion pour partager rapidement les fruits de la croissance. J’ai relevé, au regard de l’héritage du passé, les réalisations du Gouvernement qui jettent les fondements d’un Etat et d’une économie modernes. Cet objectif ultime est à notre portée et peut être atteint à travers les actions envisagées pour la législature 2012-2016. Comme vous l’avez remarqué, les objectifs du plan d’actions pour la future législature sont en phase avec les objectifs du millénaire du développement (OMD). Ils visent en effet, la croissance, la réduction de la pauvreté et de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle et de l’environnement national, la contribution du Congo au partenariat mondial du développement, en vue d’assurer un avenir meilleur pour les générations futures. Voilà en fait résumées, les raisons profondes pour reconduire à la tête du pays le Président Joseph Kabila Kabange avec sa Majorité. Je vous remercie. Adolphe MUZITO Premier Ministre