Créé le 02 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le samedi 02 -04-2011 à 06 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LA TEMPETE DES TROPIQUES
Les forces du changement s’accrochent à la certification internationale des résultats de scrutin. Ce, pour barrer la route à toute complicité interne susceptible de
tout fausser au moment venu. La question relative à la tenue des élections majeures très attendues cette année pour l’ensemble du peuple congolais continue de défrayer la chronique aussi bien au
pays qu’à l’étranger.
Point n’est besoin de rappeler ici l’enthousiasme, es espoirs et parfois la passion que suscite cette question au sein des masses populaires ainsi que les questions
angoissantes de la communauté internationale sur l’après élections.
Cette semaine qui tire déjà à sa fin, la même question s’est invitée sur le plateau de Radio France Internationale (RFI) où a été posé en termes claires le problème
ayant trait à la certification internationale des résultats des élections présidentielle et législatives dont le calendrier est actuellement en préparation par la Ceni (Commission électorale
nationale indépendante) à Lubumbashi.
L’abord par RFI de ce problème a réveillé une fois de plus l’attention des Congolais et de la communauté internationale sur l’entendement de la Majorité
présidentielle et de l’opposition du déroulement de ces deux élections et de la proclamation des résultats y afférents ?
En effet, pour l’opposition, les prochaines élections majeures qui auront lieu cette année seront organisées par la Ceni mais dans un environnement physique,
politique, administratif et psychologique complètement régenté par la majorité à garder le pouvoir malgré et contre tout.
Comment est née l’idée ?
L’opposition rappelle à ce propos les stratagèmes politiques multipliés par cette dernière pour son maintien au pouvoir en citant en premier lieu sa récente course
à la révision constitutionnelle ayant permis de passer du scrutin présidentiel à deux tours à un seul et en deuxième lieu sa tentative de fixer un âge minimum aux partis désireux de présenter des
candidats à l’élection présidentielle ainsi qu’un âge à ne pas dépasser pour être retenu candidat éligible à la magistrature suprême du pays !
L’opposition rappelle également à ce propos la manipulation à outrance de la Ceni qui doit obéir au doigt et à l’oeil de la majorité notamment en ce qui concerne la
gestion du temps au nom de sa politique du fait accompli qui devrait amener l’opposition à accepter le principe de prolonger illégalement le mandant des institutions issues des élections de 2006
contre celles actuellement en préparation.
Or à ce stade précis de la situation, la majorité tenterait d’emboîter le pas au Président perdant de Côte d’ivoire et de ses partisans en organisant des élections
qu’elle perdrait pour ensuite se retourner contre l’opposition et les forces sociales acquises au changement.
Compte tenu de différentes initiatives anti-démocratiques prises par la majorité au pouvoir et les réflexes développés sans cesse par elle pour venir à bout de
l’opposition, les leaders de partis membres de celle-ci ont décidé de ne jamais lui faire quartier, très méfiants à son endroit.
C’est suite à ce qui précède qu’est née et s’est consolidée l’idée d’exiger à tout prix la certification internationale des résultats de scrutins qui auront lieu
cette année et les années suivantes afin de barrer la route aux complicités internes de la majorité qui se préparent à tout fausser le moment venu !
La majorité farouchement opposée
Alors que l’opposition campe sur sa position en disant haut et fort à RFI par la bouche du sénateur Moïse Nyarugabo que la certification internationale de résultats
de prochaines élections est pour elle une exigence fondamentale.
Ce à quoi la majorité au pouvoir rétorque par la voix de son représentant en la personne d’Atundu Liongo en affirmant que cette exigence de l’opposition est sans
objet pour la simple raison que la Rdc a des canneaux habilités à certifier les résultats des élections avant de les rendre publics et ce, en vertu de son indépendance et de sa
souveraineté.
En intériorisant la réponse donnée par Atundu, Moïse Nyarugabo s’est exclamé en demandant ce que l’indépendance et la souveraineté du pays venaient faire dans ce
débat au moment où son gouvernement ne cesse de tendre la main aux Etats étrangers pour obtenir de quoi organiser des élections sur son territoire en aliénant les deux valeurs cardinales, à
savoir l’indépendance et la souveraineté nationale et internationale?
L’opposition n’a donc qu’à bien se tenir dans ses positions offensives et défensives en sachant désormais que la majorité au pouvoir est farouchement opposée à sa
démarche consistant à obtenir la certification internationale des résultats de prochaines élections actuellement en gestation.
Bampriki Chamira