Créé le 12-11-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 12-11-2011 à 00H30| AFRIQUEREDACTION PAR : AR/AGENCE
"Je donne un ultimatum de 48 heures au gouvernement (du présisent Joseph) Kabila, pour libérer tous nos combattants en prison à Mbuji Mayi, Lubumbashi et à Kinshasa. Sinon, je demande à la base à Kinshasa (...) de se mobiliser et d'aller casser la prison de Makala (à Kinshasa) afin de libérer de force nos combattant arrêtés arbitrairement", a-t-il déclaré devant environ 5.000 personnes.
"Vous avez un pouvoir réel dans ce pays car la voix du peuple c'est la voix de Dieu. S'il arrivait que l'un de vous soit victime de tracasseries inutiles de la part d'un policier, d'un militaire ou de quelqu'un du PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, au pouvoir), mobilisez-vous et prenez-les et terrorisez-les. Même s'ils fuient dans leur camp, il faut les poursuivre", a-t-il ajouté dans un discours de près de deux heures en fin de journée, devant la Grande poste en centre-ville.
Le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait déjà tenu des propos similaires dimanche dans une interview au téléphone depuis l'Afrique du sud, diffusée sur une télévision d'opposition à Kinshasa et qui a été coupée depuis par les autorités. Il s'était également déclaré "président de la République".
La Belgique, l'Union européenne, la France, la Grande-Bretagne et l'ONU notamment avaient condamné ses propos, sans le citer nommément, et exprimé leur inquiétude après des incidents qui ont émaillé la campagne électorale, lancée le 28 octobre.
Ancien ministre et Premier ministre sous Mobutu, puis opposant historique à l'ex-dictateur zaïrois, Etienne Tshisekedi, 78 ans, est l'un des 11 candidats, avec Joseph Kabila, à la présidentielle du 28 novembre à un tour qui se tiendra en même temps que les législatives.
Il avait boycotté les élections de 2006, les estimant entachées d'irrégularités.