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12-11-2011 à 15 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE
NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 12-11-2011 à 15H40| AFRIQUEREDACTION PAR : LE SOFT
Aux acteurs politiques, l’archevêque de Kinshasa, cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, a demandé, jeudi 10 novembre, de rassurer le peuple rdcongolais d’aller les
voter, le 28 novembre, en âme et conscience. Pour lui, les élections ne sont pas une fin en soi. Sortir le peuple de la peur et de l’intimidation. C’est le message que l’archevêque de Kinshasa,
cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, a adressé, jeudi 10 novembre, au Centre pastoral Lindonge à Limeté, à la classe politique via la presse. C’est une déclaration qui sonne comme une énième
interpellation des acteurs politiques en campagne pour les élections du 28 novembre prochain : «Nous sommes tous les jours témoins des incidents qui étonnent par leur Fréquence et leur
répétition... On ne peut que condamner fermement et stigmatiser les agissements qui frisent la barbarie. Nous demandons instamment aux uns et aux autres de faire preuve de sagesse et de prudence,
de retenue et d’esprit démocratique». Cardinal Monsengwo a encore appelé au calme et à la retenue en dénonçant «la manipulation de la jeunesse» pour perturber inutilement la paix sociale et le
processus électoral que tout le monde souhaite démocratique, transparent et apaisé. Et de poursuivre : «Les élections ne sont pas une lin en soi, mais une finalité. La fin, c’est l’homme qui doit
être au centre de toute l’action politique et économique. La finalité, c’est l’Etat de droit, c’est-à-dire la mise en place des institutions destinées à gérer le pays pour améliorer les
conditions de vie du peuple, garantir les libertés fondamentales et la dignité humaine». Et l’interpellation «Comment ferions-nous confiance à des dirigeants incapables de protéger la population
? Comment élire les gouvernants qui ne nous donnent pas des garanties de paix, de justice, de vérité et d’amour du peuple? De grâce, rassurez-nous, rassurez le peuple pour qu’il vous élise en âme
et conscience. Nous voulons à tout prix une République tic valeurs et non d’antivaleurs. Nous tenons à tout prix à nous rendre aux élections dans le calme, la tolérance, le respect des personnes
et des biens pour des élections apaisées».
L’archevêque de Kinshasa qui connaît bien la classe politique r-dcongolaise pour avoir présidé la Conférence nationale souveraine (CNS), au début des années 90,
demande aux uns et aux autres de faire preuve de patriotisme pour la sécurisation du processus électoral : «Il faut que le processus électoral se fasse dans la vérité, dans la transparence et
dans le calme. Sinon les élections sont compromises... Il faut que l’Etat protège tous les candidats». Tant que le jeu démocratique ne sera pas garanti, cardinal Monsengwo parlera toujours :
«C’est aux hommes politiques d’écouter».
Les différents appels de l’archevêque de Kinshasa vont dans le même sens que le message des évêques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Congo
(CENCO). Qui sont convaincus que «le pari des élections transparentes peut être gagné grâce à un sursaut national et un changement de coeurs, de mentalités et des pratiques».
Comme pasteurs, les prélats catholiques ont des inquiétudes suite aux comportements des acteurs politiques: «Chacun se comporte comme s’il a déjà la victoire en
poche et a tendance à ne pas accepter l‘échec au cas où il arriverait. Cette situation risque d’amener le pays au chaos».
C’est ainsi qu’une délégation de la CENCO a sillonné les grandes capitales occidentales (Berlin, Paris, Bruxelles, Londres et Washington) afin de prévenir tout
danger qui pourrait advenir avant et après les élections. Mgr Fridolin Ambongo, évêque de Bokungu-Ikela et président de la Commission justice et paix de la CENCO, qui a conduit cette délégation,
s’est exprimé, dimanche 30 octobre 2011.
«En 2006, la R-dC avait connu des élections démocratiques, lesquelles avaient suscité beaucoup d’engouement de la part du peuple. A voir ces élections de 2011, de
notre analyse comme église, nous les voyons comme les élections de tous les dangers. Si on ne les rend pas crédibles, nous risquons d’avoir tant de problèmes », avait-il déclaré.
NZILA MUNGENGA SENDA