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Grâce à une initiative de la Banque mondiale, de l'Union africaine et des bailleurs des fonds

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Créé le 18-11-2011 à 11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |   ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 18-11-2011 à  11 H 45| AFRIQUEREDACTION PAR:OBSERVATEUR

 

Expéditeurs et destinataires de transferts vont bénéficier d'une transparence accrue
La diaspora africaine apporte chaque année des ressources substantielles au continent africain. Il est admis que les envois des fonds des migrants africains vivant en occident permettent de faire face à la pauvreté qui frappe l'Afrique. Outre l'aide publique au développement, les transferts des fonds des migrants constituent un flux important de capitaux vers l'Afrique. Conscientes de cette réalité, les institutions internationales sont obligées de tenir compte de cette donne. Ainsi, la Banque mondiale et l'Union africaine viennent d'entreprendre une initiative conjointe pour réduire le coût des envois de fonds vers l'Afrique et à l'intérieur du continent. Un vrai pari.

 


Cette réduction de coût va avoir lieu grâce notamment à la création d'une base de données en ligne qui contribuera à accroître la transparence des prix et à encourager la concurrence entre les prestataires de services. C'est ce que rapporte un communiqué conjoint Banque mondiale et Union Africaine publié à partir de Washington (Etats-Unis). Concrètement, il est mis en place un système dénommé Send Money Africa, qui est en fait une base de données. Ainsi, cette base de données est le fruit de plusieurs années de partenariat entre la Banque, la Commission de l'Union africaine et les bailleurs de fonds. Il va s'agir d'un outil qui permet aux migrants de comparer les tarifs pratiqués par les prestataires de services d'envois de fonds pour transférer un montant donné dans un pays donné. Au nombre des services de messageries financières opérationnelles sur le continent africain, parmi les plus grandes l'on cite, entre autres, Western Union, Money Gram,...

En ce qui concerne la base de données lancée par la Banque mondiale et l'Union Africaine, Richard Cambridge, chef du programme Diaspora africaine à la Banque mondiale, se veut rassurant. A ce sujet, il s'exprime ainsi : " Send Money Africa stimulera la concurrence entre les prestataires de services et entraînera une réduction des coûts. Les expéditeurs et destinataires d'envois de fonds pourront ainsi bénéficier de services de transfert transparents, efficients et moins coûteux ".

Quant à la Banque mondiale, elle estime qu'environ 120 millions d'Africains reçoivent un total de 40 milliards de dollars par an de la part d'environ 30 millions de parents et d'amis expatriés. " Bien souvent, toutefois, les migrants désireux d'envoyer de l'argent en Afrique ne disposent pas des informations nécessaires pour choisir un opérateur en toute connaissance de cause ", souligne le communiqué publié.

A en croire la base de données de la Banque mondiale, l'Afrique est actuellement la destination la plus coûteuse en matière d'envois de fonds. Il est mis en exergue que le coût moyen des transferts d'argent en Afrique dépasse 12 % du montant transféré, contre une moyenne mondiale de 9 %. A ce niveau, il y a des efforts à faire pour que l'Afrique se rapproche de la moyenne mondiale.

" En raison de leur caractère anticyclique, les envois de fonds jouent un rôle essentiel dans la vie des ménages pauvres. Toute réduction du coût des transferts devrait donc permettre aux migrants et à leurs familles de conserver plus d'argent. ", a déclaré Olawale Maiyegun, directeur du département des Affaires sociales à la Commission de l'Union africaine.

Actuellement, Send Money Africa fournit des données sur le coût de l'envoi et de la réception de montants relativement faibles, soit équivalant à 200 ou 500 dollars américains, en provenance de 15 grands pays expéditeurs dans le monde et en Afrique et à destination de 27 pays africains. Cette base de données est présentée comme un outil qui permettra aux uns et aux autres de se déterminer en connaissance de cause dans l'envoi des fonds. Mais aussi de réaliser des économies et d'opérer des choix rationnels. Cet outil arrive à point nommé pour éclairer l'activité d'envoi des fonds à travers le continent africain.

2 institutions très engagées pour l'Afrique

Les études ont démontré qu'une réduction des frais d'envois de l'ordre de cinq points de pourcentage par rapport au montant total devrait se traduire par un gain de 16 milliards de dollars supplémentaires par an pour les destinataires dans les pays en voie de développement. En Afrique, où les envois de fonds représentent la deuxième plus importante source d'apports étrangers après les investissements étrangers directs, ce surcroît de revenus permettrait aux destinataires des transferts et à leurs communautés de consommer et d'épargner plus et d'accroître leurs investissements dans l'économie locale.

Il est souligné que la base de données contient des informations utiles sur les différentes méthodes de transfert de fonds, le montant effectif des fonds reçus en monnaie nationale par les familles et les amis vivant dans le pays d'origine du migrant, les délais de transfert des fonds, les endroits où l'argent peut être collecté, les taux de change appliqués à la transaction, etc. Le moins que l'on puisse dire est que la base de données est une véritable mine d'informations pour les familles et ménages de plus en plus concernés par l'envoi des fonds. Il faut relever que Send Money Africa est publié par le Groupe du Développement des Systèmes de Paiement au sein de la Vice-présidence de la Banque mondiale en charge du Développement du Secteur financier et du Secteur privé, dans le cadre du Projet de l'Institut africain pour les envois de fonds des migrants (AIR), géré par les services du Programme Diaspora africaine de la Banque mondiale.

Pour mémoire, le projet AIR est financé par la Commission européenne ; mais il est mis en œuvre par la Banque mondiale, en collaboration avec la Commission de l'Union africaine et ses États membres. " Son objectif est de faciliter la création de l'Institut et d'accroître la capacité des États membres de l'Union africaine, des expéditeurs et destinataires d'envois de fonds et d'autres parties prenantes à mettre en œuvre des stratégies concrètes et à utiliser des instruments opérationnels pour promouvoir le développement et réduire la pauvreté à travers le continent ", conclut le communiqué conjoint de la Banque mondiale et de l'Union africaine.

Derrière cette initiative conjointe, il y a une volonté commune de deux institutions de travailler pour la réduction de la pauvreté en Afrique. Ce sont deux institutions très engagées sur le continent africain, ayant une expérience et une connaissance accrue des réalités africaines. Grâce à cet atout, l'initiative semble engagée sur la voie de l'amélioration des conditions de vie des Africains.


Didier Munsala Buakasa


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