Créé le 06 -04-2011 à 03h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 06 -04-2011 à 21 h20 | AFRIQUE REDACTION
PAR : LE POTENTIEL
Pour avoir demandé que des magistrats ayant aidé un spoliateur avéré d’opérer en toute quiétude, n’avaient pas leur place dans la profession ni au Katanga, le
gouverneur Moïse Katumbi s’est attiré les foudres du Synamac. Or, ce dernier persiste et signe qu’il n’a pas injurié les magistrats. Au contraire, il a l’obligation constitutionnelle de veiller à
la protection de la population.
L’ère est la mise en pratique de l’éthique dans tous les secteurs de la vie nationale et non à l’exhortation. La campagne de changement de mentalités a vécu.
Constitutionnellement parlant, c’est la tâche dévolue aux animateurs des institutions élues au niveau national et provincial.
Le premier à en faire le constat amer c’est le premier d’entre les Congolais lors de son message à la nation le 9 décembre 2010. « Lors de mes précédentes adresses
à la nation, j’ai eu à présenter ma vision et mon désir ardent du redressement et de l’assainissement du secteur de la justice ainsi que mon ambition de doter notre pays d’une justice qui soit
juste pour tous, de valoriser la fonction de dire le droit incarnée par le magistrat, et de promouvoir l’indépendance du pouvoir judiciaire », avait-il déclaré avant d’ajouter qu’ il a été
décidé, en 2009, « de la mise à la retraite des magistrats qui y étaient éligibles et de la révocation de ceux qui s’étaient rendus coupables d’indélicatesse ou de manquements graves dans
l’exercice de leurs fonctions ».
Sa conclusion sur ce chapitre, est la suivante : « Force est cependant de constater que, dans l’ensemble, le bilan demeure en deçà des attentes ». Qu’est-ce à dire
? Tout simplement ceci qu’il y a encore des brebis galeuses dans la profession. Raison pour laquelle, des cas d’extorsion assistée par magistrat (e.a.m) ont été enregistrés au Katanga. Des
dizaines de veuves ont perdu leurs maisons suite à un réseau piloté par un certain Minga Bope. Spoliateur avéré et récidiviste, celui-ci bénéficiait de la complicité de certains magistrats qui
lui fabriquaient des jugements dont il se servait pour procéder à des déguerpissements immédiats.
Fallait-il regarder et laisser faire cette extorsion digne d’une camorra ? Nenni. D’autant que la Constitution dit que « Personne n’est au-dessus de la loi ». Et
par voie de conséquence, même les magistrats sont justiciables. Pour Moïse Katumbi, le procès des présumés criminels devrait être médiatisé de manière à décourager les potentiels émules. Bien
plus, son avis est que les juges impliqués dans le dossier n’avaient pas leur place dans la province ni au Katanga.
C’est ce que le Synamac (Syndicat national des magistrats du Congo), section du Katanga n’a pas su avaler en interprétant ces propos injurieux à l’endroit de ses
syndiqués.