Créé le 23-11-2011 à 06 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 22-11-2011 à 17 H 10| AFRIQUEREDACTION : LE POTENTIEL
A quelque soixante-douze heures du jour « j », la Commission électorale nationale indépendante (CENI) est sous pressions. Ces pressions viennent de toutes parts.
D’abord, des candidats aux scrutins couplés du 28 novembre 2011. Eclatés en Opposition et Majorité présidentielle (MP), ceux-ci ne cessent de s’affronter sur le terrain depuis le lancement
officiel de la campagne électorale le 28 octobre 2011. Tantôt verbalement, tantôt physiquement, par leurs fans interposés. Violences déplorées et dénoncées sans cesse par tout le
monde.
Ensuite, des partenaires extérieurs intéressés et impliqués dans le processus électoral en cours, malgré une participation financière inférieure à celle déboursée
en 2006. La raison serait ce souhait de voir la RDC se stabiliser et se développer en se dotant des institutions démocratiques et républicaines. Bien plus, l’échec du processus démocratique en
RDC est souvent assimilé à une pesanteur pour le décollage de tout le continent africain.
Enfin, les pressions viennent également de la population. En sa qualité de souverain primaire, le peuple se doit de renouveler sa confiance en ses représentants
actuels ou la leur retirer au profit de nouveaux mandataires. Cela au vu du bilan et des projets de société des uns et des autres. Un exercice citoyen qui ne devrait pas lui être aliéné pour rien
au monde. La Constitution et les lois de la République lui en confèrent le droit.
Voilà que, aux dernières nouvelles, il est de plus en plus fait état de l’existence de bureaux de vote fictifs et ambulants ; de l’éloignement des bureaux de vote
des lieux de résidence des électeurs ; de l’hébergement des bureaux de vote dans des résidences ou sites appartenant aux membres des partis politiques en compétition. Par ailleurs, certaines
révélations indiquent que de nombreux électeurs enrôlés ne se retrouvent plus sur des listes électorales de leurs circonscriptions électorales respectives.
Ce tableau n’aurait rien de reluisant par rapport aux attentes de toutes les parties. Car, ajouter aux dénonciations faites depuis le début du processus en cours,
dont les unes ont été reconnues comme des erreurs matérielles, techniques ou criminelles, la crédibilité de la CENI pourrait s’en ressentir.
Des doutes pourraient subsister sur la transparence et la liberté des élections prochaines, voire sur leur tenue effective. Pour éviter le doigt accusateur pointé
en sa direction, la CENI devrait procéder rapidement aux correctifs nécessaires afin de rassurer tout le monde et restaurer la confiance de tous dans le processus qu’elle pilote. Elle ne devrait
pas minimiser ou balayer d’un revers de la main les ratés vrais ou supposés que l’on met à sa charge.