Créé le 29-11-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 29-11-2011 11H 20| AFRIQUEREDACTION : DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Le souhait de l'ONG est que les élections à venir soient organisées sans précipitations ni contraintes de temps majeures. L'Association africaine de défense des
droits de l'homme (Asadho) a rendu public, le 25 novembre, son rapport de l'observation de la campagne électorale intitulé « Baromètre d'une démocratie en panne ».
Ce document fait partie des contributions de l'ONG à la consolidation d'un État de droit en RDC. Il est un compte rendu du suivi et de la surveillance du processus
électoral qui se déroule dans le pays.
L'Asadho fait état de la situation avant la campagne électorale, des opérations de révision du fichier électoral, des manifestations publiques pour exiger l'audit
de ce fichier, de la situation pendant la campagne et des cas de violation de la loi électorale et autres textes.
L'association a également invoqué l'utilisation des enfants mineurs dans la propagande électorale, les abus et atteintes aux droits de l'homme, les cas d'appels à
la violence ou à la haine tribale ainsi que la réaction de la justice face aux violations des droits de l'homme pendant la période électorale. Il y a aussi dans ce rapport les thèmes développés
lors de cette campagne, l'appel lancé par cette ONG de défense des droits de l'homme sur l'acceptation des résultats de l'élection du 28 novembre ainsi que le résumé des incidents survenus
pendant la campagne électorale.
Relevant plusieurs contestations et dénonciations d'irrégularités par la société civile et les partis politiques de l'opposition, le président de l'ONG, Me
Jean-Claude Katende, a noté les contestations du fichier électoral qui ont permis d'organiser des élections. Selon lui, en plus de ce défi lié au fichier électoral, la Commission électorale
nationale indépendante (Céni) fait également face à d'autres défis. Il s'agit notamment du non respect du calendrier électoral et de la violation des lois par les responsables
politiques.
Selon l'Asadho, tous des éléments risquent de conduire à des contestations qui déboucheraient sur des actes de violence. C'est pourquoi elle sollicite du
gouvernement la mise en place des moyens financiers et matériels à la disposition de la Céni afin que les autres élections ne soient pas organisées dans la précipitation ni de contraintes
temporelles. L'ONG a également recommandé au gouvernement de s'abstenir de toute immixtion dans le travail de la Céni, des cours et tribunaux ainsi qu'à celui du Conseil supérieur de
l'audiovisuel et de la communication.
Aux cours et tribunaux, l'Asadho a conseillé d'ouvrir des enquêtes judiciaires sur tous les cas de violation des droits de l'homme documentés durant la période de
la campagne et d'examiner tous les recours liés aux résultats des élections, en toute indépendance et conformément à la loi.
Les partis politiques ont été appelés à ne pas recourir à la violence pour contester des résultats de ces élections alors que la Céni a été conseillée de travailler
selon la loi et dans la transparence. Par contre, la population, en plus d'une participation massive à ces élections, a été invitée à s'abstenir de l'usage de la violence pour toute
fin.
Lucien Dianzenza
Photo : Jean-Claude Katende devant la presse lors de la présentation du rapport