Créé le 03 -12-2011 à 13h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samdedi 03-12-2011 13H 54| AFRIQUEREDACTION : LE SOFT
Grâce à l’intervention d’une unité des militaires de l’auditorat militaire qui passait par là, choquée de voir des éléments de la police jeter dehors ses meubles et
ses documents en présence d’une foule médusée, la Coordination nationale de la Conférence internationale sur la région des Grands lacs a repris possession de ses bureaux sur l’avenue colonel
Ebeya dans la commune de la Gombe. Mais pour combien de temps tant la menace de déguerpissement n’est pas encore écartée ? «Nous avons retourné tous nos effets dans nos locaux. Mais la menace
contre nous demeure, et il est fort probable que nous allons traverser maintenant une période très difficile», confie Baudouin Hamuli, le coordonnateur national de la CIRGL. ‘Il témoigne sur cet
événement: «(Jeudi 24 novembre) après l’atelier des experts nationaux qui a suivi l’atelier des professionnels des médias (sur l’exploitation illégale des ressources naturelles dans la région des
Grands à l’initiative de la Coordination nationale de la CIRGL), je suis retourné à mon bureau vers 16 heures 30 pour trouver que les meubles, les machines et les dossiers de travail étaient en
train d’être jeté dehors sous la supervision d’un greffier du Tribunal de grande instance de la Gombe.
LES PRESSIONS.
La Coordination nationale de la CIRGL, un service public dépendant du ministère de la Coopération régionale et internationale, était l’objet d’un déguerpissement
anarchique de ses propres bureaux lui accordés par le ministère de l’Urbanisme et Habitat. Notre bâtiment, qui est bel et bien un bâtiment du patrimoine privé de l’Etat, était cédé à un individu
porteur de faux documents à la suite d’un jugement inique». Et Baudouin Hamuli de poursuivre: «Nous avons lutté toute le nuit avec l’appui des conseillers du ministre de l’Urbanisme et Habitat et
ceux du ministre de la Coopération internationale et régionale. Nous avons contacté les autorités supérieures partout où elles étaient dans les campagnes électorales à travers le pays pour les
appeler à l’aide. Les foulés sont arrivées. Elles étaient étonnées et choquées de voir comment un détachement de la police prenait le plaisir de casser les tables, jeter les dossiers et les
machines...». Selon toute vraisemblance, les éléments de la police seraient intervenues à la suite des pressions diverses des gens pour agir à pareille heure. Heureusement, il y a eu cette
intervention des éléments de l’auditorat militaire qui ont arrêté ce «spectacle macabre» et ont renvoyé la police.
«C’est terrible quand les juges d’un tribunal aussi important ne peuvent pas discerner entre l’intérêt supérieur de l’Etat et les intérêts des individus, entre la
protection du travail pour la paix dans notre pays et la sous-région et les poches de quelques personnes !», râle le coordinateur national de la CIRGL. Qui ne comprend pas jusqu’à maintenant
comment les institutions chargées de défendre les intérêts de l’Etat peuvent descendre si bas : «Si des cas comme ça deviennent de plus en plus fréquents, nous sommes perdus. Voilà pourquoi le
philosophe américain David Thaureau disait que devant une loi injuste, la place du juste est en prison». Qui est derrière Bongele Nkoy dont les documents renseignent que l’Etat r-dcongolais, par
l’ancien premier ministre Mulumba Lukoji, lui aurait attribué ce bâtiment résidentiel quand il avait l’âge de 9 ans ? «Même le Tribunal de grande instance de la Gombe ne peut pas voir cette
bêtise !», s’exclame-t-on à la Coordination nationale de la CIRGL. Que fait-on de la directive du ministre de la Justice et des Droits humains qui a demandé depuis longtemps de ne pas déguerpir
intempestivement un service de l’Etat dans un bâtiment public ? Dans quel pays sommes-nous?
ANITHA MASSANGS