Créé l10-12-2011 16h19 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 10-12-2011 16H20 AFRIQUEREDACTION :ARTV
Un policier voleur ( mal payé)
Des terribles heurts entre militants de l'opposition et forces de sécurité ont éclaté samedi en République démocratique du Congo (RDC), faisant au moins un mort, au lendemain de l'annnonce officielle de la réélection, contestée par l'opposition, du président Joseph
Kabila.
Des coups de feu ont éclaté dans plusieurs villes, notamment dans la capitale Kinshasa, fief des partisans de l'opposant historique Etienne Tshisekedi, qui a
rejeté vendredi les résultats officiels provisoires du scrutin et s'est proclamé chef de l'Etat.
Accrochages
"Depuis la nuit dernière, la situation s'est dégradée, nous n'avons pas pu dormir en raison des coups de feu", raconte Trésor Nkuna, un habitant de Kinshasa. "Nous ne savons pas quand tout ça va prendre fin, c'est très violent."
Le calme régnait toutefois dans une grande partie de la capitale où les habitants restaient confinés chez eux. Des accrochages entre manifestants et forces de
sécurité ont éclaté dans le reste du pays, faisant au moins un mort à Kananga, chef-lieu de la province du Kasaï oriental, selon les Nations unies.
Confirmant les informations faisant état de heurts, le directeur général de la police nationale, le général Charles Bisengimana, a assuré que les forces de
sécurité "maîtrisaient la situation". "Des gens tentent de piller des boutiques et de bloquer des routes et nous les dispersons", a-t-il dit à Reuters par téléphone.
Répercussions en Belgique
Selon une source proche des Nations unies, plusieurs civils semblent être en possession d'armes et échangent des coups de feu dans plusieurs quartiers de
Kinshasa. Dans la province du Kasaï (Centre-Sud), fief de partisans de Tshisekedi, des affrontements se sont également produits entre des manifestants armés de pierres et les forces de
sécurité, selon un responsable.
L'annonce des résultats a eu des répercussions jusqu'en Belgique, l'ancienne puissance
coloniale, où une manifestation de partisans de Tshisekedi a dégénéré vendredi soir à Bruxelles. Près de 200 manifestants ont été arrêtés, selon la police.
Selon la Commission électorale indépendante (Ceni), le président sortant a remporté près de 49% des voix et Etienne Shusekedi plus de 32% des suffrages. Les
résultats doivent maintenant être ratifiés par la Cour suprême.