Créé l 14-12-2011- 07h13 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 14-12-2011 14H38 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENCIEL
«Où va la République démocratique du Congo ? Va-t-on priver le Congolais de son droit constitutionnel à la liberté d’expression pour des considérations d’ordre
sentimental ?», serait-on tenté de s’interroger à l’analyse des propos entendus sur la place publique. En effet, rien ne saurait justifier le refus de reconnaître à autrui le droit à la liberté
d’expression. «Ce droit implique la liberté d’exprimer ses opinions ou ses convictions, notamment par la parole, l’écrit et l’image, sous réserve du respect de la loi, de l’ordre public et des
bonnes mœurs», dispose l’article 23 de la Constitution. Bien plus, souligne l’article 22, «toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion».
Dès lors, plus que la polémique, c’est sur le fond que devrait porter la réflexion de toutes les parties au processus électoral en cours (pouvoir organisateur des
élections, acteurs politiques et Société civile).
S’agissant du «nombre de jours de vote», la Commission électorale nationale indépendante (CENI) avait affirmé le 10 novembre 2011 que «les élections se
dérouleront le 28 novembre 2011, tel qu’arrêté par le calendrier de la CENI rendu public. Les bureaux seront ouverts à 6 heures pour être fermés à 17 heures». Plus précis, son président Daniel
Ngoy Mulunda avait assuré le 24 novembre qu’«on va dépouiller et afficher les résultats là même, le soir. On va donner une copie aux témoins des partis. Tous les résultats, pour chaque bureau de
vote, seront connus le soir des élections». Sur le terrain, des électeurs votaient encore le 1er décembre.
Sur la question des «colis introuvables», les Congolais attendent de la CENI des explications plausibles, notamment au rapport de la CENI/Lubumbashi ayant signalé
le 7 décembre que les résultats de 51 bureaux de vote sont «introuvables». La même situation est déplorée à Mbuji-Mayi, où sont également «introuvables» les procès verbaux comportant les
résultats des élections de 130 bureaux de vote. «Ce chiffre représente 16% des bureaux de vote que compte la ville», a indiqué à Radio Okapi le secrétaire exécutif de la
CENI/Mbuji-Mayi.
A propos des accusations de fraude, les deux camps politiques s’accordent. D’un côté, l’Opposition politique estime que la CENI s’est «disqualifiée» pour
avoir violé la loi électorale (prolongation des élections du 28 novembre au-delà de la date prévue, non respect des procédures de la publication des résultats, non protection des matériels
sensibles comme les bulletins de vote). De l’autre, la Majorité présidentielle, par la voix de ses candidats députés (PPRD, ADH, F.C, UNADEF), l’accuse d’avoir «favorisé la fraude» à Ubundu
(Province Orientale) où, selon Radiookapi.net, «le chef de centre de vote d’Ongoka a été trouvé à 30 km du lieu de vote en train d’ouvrir les colis contenant des bulletins de vote».
Moralité. Les Congolais ont plus besoin de réponses précises aux questions posées qu’à une polémique stérile.