Créé l 15-12-2011- 06h23 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le jeudi 15-12-2011 17H10 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Le Congolais vit au quotidien. Le Trésor public congolais alimenté essentiellement par les régies financières, notamment la DGDA, la DGI et la DGRAD, vit également
au quotidien. Près de sept jours sans travail équivaut à un manque à gagner évalué à plusieurs millions de dollars américains. En pareille circonstance, des évaluations se font pour mesurer
l’impact des journées d’inactivité dans le pays. L’Etat reste, en effet, le plus grand perdant. Curieusement, les instances habilitées à effectuer pareil travail font preuve de léthargie et
d’insouciance.
Serait-ce pour démontrer que le budget de l’Etat n’était qu’un amas des chiffres destinés à faire miroiter l’existence d’un semblant de gouvernance ? Rien n’est
moins sûr. A l’absence des statistiques fiables élaborées par les services de l’Etat et mises à disposition de l’opinion, il ne reste plus qu’une démonstration par des évidences, de l’existence
de ce manque à gagner enregistré par le l’Etat congolais.
Contacté à ce sujet, le porte-parole du gouvernement regrette ce qui est arrivé : «Le pays a perdu énormément. A l’Enseignement, des aménagements sont rendus
nécessaires. Les vacances seront écourtées. Le manque à gagner sur les recettes publiques s’élèvent en millions de dollars américains». Pour ce qui est des volets techniques et financiers,
Lambert Mende a eu l’honnêteté de nous orienter vers les ministères ayant dans leur compétence la mobilisation des recettes de l’Etat. La ligne tracée par le chef de l’Etat ne sera tenue que si
la quiétude règne sur l’ensemble du territoire national : «Rigueur dans la gestion du budget de l’Etat notamment par une plus grande maîtrise de la dépense publique et la fixation des
performances minimales obligatoires pour les Régies financières afin de maximiser les recettes publiques».
Au niveau des frontières où l’essentiel des recettes revenant au Trésor public arrive, rien n’était en activité synonyme d’absence totale de recettes. La moitié des
recettes budgétaires propres provient de la DGDA. La DGI qui a senti le danger venir, avait pris la précaution d’inviter les contribuables à l’acquittement des acomptes provisionnels vingt-quatre
heures avant l’échéance. Personne n’est en mesure de confirmer si cet appel a été suivi par les contribuables.
Sur la route de Matadi, des gros transporteurs sont bloqués. Des témoins ont vu plus d’une centaine alignés en attendant que la situation se calme. Ce qui signifie
que les douanes n’auront rien perçu, tout comme l’OCC et l’Onatra.
Pour ce qui est des Petites et Moyennes entreprises, leurs activités réduites au ralenti impliquent également une absence nette de revenus pour la survie. Nul ne
sera en mesure d’évaluer l’impact de cette inactivité dans les budgets de ces familles. Le manque à gagner paraît si évident pour le Trésor public congolais. La mobilisation des recettes est un
pari difficile pour le gouvernement en cette période postélectorale.