Créé le 18 -04-2011 à 08h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mardi 19 -2011 22h00 | AFRIQUE REDACTION PAR : DEPECHES DE BRAZZAVILLE
Entretemps, le collège des fondateurs réunis hier en urgence, vient de décider de décharger François Muamba de ses fonctions de secrétaire général du parti.
Depuis quelque temps, le secrétaire général du Mouvement de libération du Congo (MLC) n'est plus en odeur de sainteté avec un groupe de membres de ce parti qui
l'accusent de léthargie et d'immobilisme au point d'exiger carrément sa démission. Au premier rang de ses pourfendeurs figure le député Jean-Lucien Bussa ; celui-ci ne jure plus que par la
déchéance de François Muamba qui, d'après son entendement, aurait épousé la cause d'un groupe de députés signataires d'un mémorandum adressé aux instances supérieures du parti. Au cours d'une
récente prestation médiatique, le secrétaire général adjoint chargé de l'idéologie et de programme du MLC a de nouveau embrayé sur cette exigence estimant que le MLC et sa direction n'ont pas été
à la hauteur des défis.
« Etant donné que le secrétaire général a cessé d'être l'arbitre, l'harmonisateur des vues, il doit démissionner et laisser la place probablement à un intérimaire
qui peut nous permettre d'aller plus loin », a-t-il martelé. « Ce qui vient de se passer, a-t-il ajouté, avec les positions prises par le secrétaire général, lesquelles ne rencontrent pas mon
approbation et auxquelles je m'oppose farouchement, est l'exemple-type d'un leadership en train d'organiser une fuite en avant pour justifier ses ambitions personnelles ». Plus loin, il dénonce
une certaine manipulation des consciences tendant à faire croire que Jean-Pierre Bemba constituerait en lui-même un facteur de blocage du parti. En relayant une telle perception pour faire du
président national Jean-Pierre Bemba un bouc émissaire, Jean-Lucien Bussa considère une telle démarche susceptible de « réduire les ambitions d'un grand parti comme le MLC à la dimension de
l'ambition d'un seul individu, fût-il le secrétaire général ».
On se souvient que les élus, sénateurs et députés du MLC avaient récemment, à la suite d'un mémorandum adressé au secrétaire général François Muamba, conféré avec
ce dernier à sa résidence avant de revenir sur leur position estimant « avoir reçu des explications à leurs inquiétudes ». Jean-Lucien Bussa n'approuve pas cette démarche et considère que l'unité
du parti dont le secrétaire général est censé être le garant est en train d'être sacrifié au profit des intérêts mesquins de confiscation du pouvoir.
Quant à la tenue du Congrès du MLC, les préparatifs, a-t-il indiqué, n'ont pas encore commencé. Aussi a-t-il à nouveau chargé le secrétaire général de qui devrait
en principe venir l'impulsion nécessaire, ensemble avec les autres cadres du parti. « Etant donné que qu'il s'agit d'un moment important, inéluctable et inévitable parce qu'il permet, à la veille
des élections, de prendre des options fondamentales, d'arrêter la vision partagée du parti par rapport aux échéances de fin 2011, il est impérieux d'accélérer les préparatifs pour sa tenue »,
a-t-il ajouté. Toutefois, selon ses précisions, la promulgation de la loi électorale s'impose comme un des préalables majeurs à la tenue du congrès. Vivement, Jean-Lucien Bussa plaide pour le
débat démocratique au sein de son parti qu'il faudrait davantage renforcer.
Aux dernières nouvelles, il nous revient que le collège des fondateurs du MLC qui s'est réuni hier vient finalement de déchoir François Muamba de ses fonctions de
secrétaire général lesquelles seront assumées désormais par Thomas Luhaka.
Alain Diasso