Crée le 21-01-2012- 00h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le samedi 21-01-2012 11H35 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La Commission électorale indépendante nationale, CENI, ploie sous le poids des contestations. Il faut maintenant trouver une voie de sortie. Le sénateur
Thomas-Henri Lokondo en propose une après les missions de contrôle que viennent d’effectuer les membres du bureau de la CENI. Une contribution dans le cadre de la paix sociale et politique en
RDC, bien que déjà élu dans la circonscription électorale de Mbandaka. Des analystes politiques soutiennent son idée.
L’actualité politique reste dominée par la publication des résultats des législatives. Suspendus pour des raisons d’enquête, avec l’envoi des missions de contrôle
composées exclusivement des membres du bureau de la CENI, ces résultats devraient être annoncés, pour l’ensemble des provinces, le 18 janvier. Mais en ce qui concerne les quatre circonscriptions
électorales de la ville de Kinshasa, la proclamation est prévue pour le 26 janvier. Malheureusement, la date du 18 janvier n’a pas été respectée, la publication qui devrait avoir lieu à cette
date a été reportée sine die. Selon le professeur Jacques Djoli, vice-président de la CENI, tous les membres du bureau de la CENI n’avaient pas tous regagné la ville de Kinshasa.
Entre-temps, des pressions s’accentuent. C’est dans cet état de choses que le président de la CENI menace de démissionner. Cela n’empêche pas que les contestations
continuent à tomber et que des personnalités politiques avisées se penchent déjà sur la question pour proposer des voies de sortie. C’est le cas du sénateur Thomas-Henri Lokondo, membre de la
commission sénatoriale en charge des Relations extérieures, lequel est intervenu dernièrement devant la presse afin de livrer ses impressions. Il estime que la CENI doit à tout prix se
crédibiliser pour sauver le processus électoral. «La CENI doit carrément recommencer les élections législatives là où il faut. C’est-à-dire, là où ses missionnaires ont constaté les gâchis.
L’article 29 de la loi la créant lui confère cette compétence administrative. Il s’agit ici non de l’annulation des scrutins qui, elle, relève de la compétence de la Cour suprême de justice, mais
du simple recommencement pour corriger de graves irrégularités qui entachent la crédibilité des élections. Il ne faut pas que la CENI puisse penser, comme cela semble être le cas maintenant, à
proclamer globalement les résultats provisoires et à renvoyer toutes les irrégularités dans les multiples contentieux à transmettre à la Cour suprême de justice qui, du reste, n’aura que deux
mois pour statuer. Ce serait aussi non seulement une irresponsabilité grave devant l’histoire mais aussi une autre forme de tricherie qui restera gravée dans la mémoire collective».
Une façon ou une autre de répondre aux dernières déclarations du vice-président de la CENI qui invite la classe politique à laisser la CENI corriger les erreurs
«administratives» et attendre la proclamation des résultats pour saisir la Cour suprême de justice. Elu dans la circonscription électorale de Mbandaka où il devance largement le gouverneur
sortant, la proposition du sénateur Lokondo ne vise que la paix sociale et politique sur toute l’étendue du pays. Raison pour laquelle sa proposition est soutenue par le professeur Tshiyembe
Mwayila, de l’Institut des études stratégiques, en France.
RECOMMENCEMENT DES VOTES : NECESSITE ABSOLUE
Au fait, la CENI vient de donner raison au sénateur Lokondo qui stigmatisait ces irrégularités et l’invitait déjà à s’en tenir à la loi électorale, en reportant la
publication des résultats provisoires du 18 janvier : «Le report de la publication des résultats provisoires des élections législatives est un grand témoignage de la nécessité absolue du
recommencement des votes dans certaines circonscriptions électorales du pays où les falsifications des PV, les bourrages des urnes et autres infractions à a loi électorale étaient patents et
avérés».
Ce qui revient à dire qu’au regard de toute l’attention concentrée sur le travail de la CENI, tant sur le plan national qu’international, la non reprise des
élections dans certaines circonscriptions électorales et la non validation de certains candidats tricheurs placeraient la RDC dans une mauvaise posture. De nombreux observateurs, y compris le
sénateur Lokondo, trouvent inopportune et même illégale qu’après avoir envoyé des missions dirigées par les membres du bureau dans les provinces, la CENI puisse encore inviter les témoins des
candidats dans les circonscriptions où ils ont eux-mêmes constaté des cas de fraudes graves ou des irrégularités Au motif d’une soi-disant opération de contre-vérification ou de compilation à
Kinshasa. «Une des innovations que nous avions apportées à l’actuelle loi électorale était la décentralisation des centres de compilation aux circonscriptions électorales. Vouloir d’une manière
ou d’une autre les centraliser aux chefs-lieux des provinces et à Kinshasa, constitue une violation flagrante et intentionnelle de la loi électorale», a-t-il conclu. Nord-Kivu Les députés
provinciaux en session extraordinaire Stéphane Etinga
Depuis le mercredi 18 janvier 2012, l’assemblée provinciale du Nord-Kivu se trouve en session extraordinaire, à Goma, chef-lieu de cette province. Elle se réunit
dans la salle des plénières de la BEDGL, sur décision prise par la conférence des présidents des commissions qui avait préparé cette session six jours avant sa tenue.
Cette session extraordinaire résulte du rapprochement des vues entre le bureau de l’organe délibérant provincial et les présidents des groupes et commissions
parlementaires. Six matières urgentes sont inscrites à l’ordre du jour cette session qui durera 30 jours selon la loi.
Les matières ci-après doivent faire l’objet de l’examen en urgence par les élus provinciaux, à savoir notamment, l’examen de la situation sécuritaire sur l’ensemble
de la province, l’état des lieux de la gestion des routes par le Fonds national d’entretien routier (Foner), l’échange sur le processus électoral, l’information relative à la TVA (Taxe sur la
valeur ajoutée), le contrôle parlementaire sur les biens et les finances de la province, regard sur la situation et la gestion au niveau de l’éxécutif provincial.
A examiner de près les points qui figurent à l’ordre du jour de cette session extraordinaire, on se rend compte que le premier point est vraiment capital pour le
Nord-Kivu. Et ce, dans la mesure où l’insécurité constitue un phénomène récurrent dans cette partie du pays. Les mouvements armés y sèment chaque semaine le désordre dans l’un où l’autre
territoire en semant la mort et la désolation et en provoquant le déplacement de plusieurs personnes. Le plus pointé des groupes armés qui s’illustrent par des actes inciviques déplorables est
les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR).
Le week-end dernier, on a annoncé la mort d’une personne et la confiscation d’une importante somme d’argent se trouvant entre les mains d’un cambiste par des hommes
armés dans l’une des cités de cette province. L’enquête ouverte à ce sujet n’a pas encore présenté ses conclusions afin de pouvoir établir les responsabilités. Les élus du Nord-Kivu devraient
donc peser de leur poids pour sanctionner sans complaisance ceux qui s’évertuent à troubler la paix ainsi que leurs complices. Concernant par ailleurs la TVA, on constate que le sujet vaut la
peine d’être traité parce qu’il est d’actualité à travers le pays. Le constat fait après l’entre en vigueur de la TVA se caractérise par la hausse en flèche des prix des biens et services, ce qui
fait pleurer plusieurs ménages aussi bien dans la capitale qu’à l’intérieur du pays. Une campagne d’explications s’impose.