Crée le 25-01-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 25-01-2012 - 11H00 AFRIQUE REDACTION PAR : OBSERVATEUR
De report en report, le procès de Jean-Pierre Bemba, qui se tient à La Haye, aux Pays-Bas, a de nouveau été reporté, ce lundi 23 janvier, et devrait reprendre le
jeudi 26 janvier avec l'audition du 37è témoin, appelé par l'accusation depuis l'ouverture du procès, il y a plus d'un an. Après avoir été suspendu le 10 décembre dernier, en raison des vacances
judiciaires, le procès aurait dû reprendre le 9 janvier. Mais il a été reporté à plusieurs reprises, parce que le procureur Luis Moreno O'Campo, éprouve des difficultés pour faire venir les
témoins à la barre.
Depuis l'ouverture du procès, en novembre 2010, 36 témoins se sont succédé à la barre pour déposer contre le sénateur congolais, poursuivi pour crimes contre
l'humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003.
Le procureur doit boucler la présentation de ses preuves au mois de février avant de laisser la parole aux victimes et à la défense. Cependant, il souhaite appeler
encore quatre témoins, considérés comme des "insiders ", c'est-à-dire d'anciens alliés de Jean-Pierre Bemba à l'époque du crime reproché.
Cependant, il s'avère que ces témoins, dont les noms sont tenus secrets, refuseraient de se présenter devant les juges. Ce qui risque de faire traîner le dénouement
du procès, d'autant plus que la Cour dispose de très peu de moyens de contrainte pour faire venir les témoins. Mais les difficultés du procureur à obtenir leur venue à la barre a, pour l'instant,
conduit le procès dans l'impasse. Leur statut d'insider en fait des témoins clés pour le procureur.
Il est cependant difficile aujourd'hui d'évaluer si leur absence pèsera sur le résultat final de l'affaire, ont indiqué des observateurs à la Haye.
Au cours de ce procès qui s'est déroulé essentiellement à huis clos, plusieurs personnes ont défilé devant la barre, dont essentiellement la majorité de témoins qui
a déposé sous pseudonyme, plusieurs experts, 21 victimes et les membres du MLC ainsi que les soldats centrafricains alliés au MLC lors du combat.
Les avocats du sénateur congolais estiment que leur client n'a aucune responsabilité dans les meurtres, viols et pillages commis en République Centrafricaine et
dont on l'accuse, arguant que ses soldats étaient appelés en renfort par le président d'alors Ange-Félix Patassé.
C'est l'ancien président de la République centrafricaine, Ange-Félix Patassé et non Bemba qui contrôlait les miliciens venus renforcer l'armée régulière, estiment
les avocats de la défense. Cependant, plusieurs témoins ont témoigné que l'ancien sénateur congolais était en contact permanent avec ses troupes et il avait effectué plusieurs visites sur le
terrain.
Accusé de crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, Jean-Pierre Bemba subit son procès à La Haye depuis novembre
2010.
Jean-Pierre Bemba est détenu à La Haye, ainsi que trois autres Congolais, à savoir : les anciens seigneurs de guerre Matthieu Ngudjolo Chui, Germain Katanga et
Thomas Lubanga Dyilo.
Kléber Kungu