Crée le 25-01-2012-11h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mardi 25-01-2012 - 11H10 AFRIQUE REDACTION PAR :LA PROSPERITE
C’est dans un climat de suspicion que le SG adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, le Français Hervé Ladsous est arrivé hier à Kinshasa, en visite officielle. Dans son agenda, il est prévu des entretiens avec les membres du Gouvernement, les représentants de la classe politique rd-congolaise mais également avec les responsables des organisations du Système des Nations Unies.
Dans l’entre-temps, le Comité National de Médiation pour le Processus Electoral, CNMPE, a entrepris, de nouveau, des pourparlers avec la classe politique et les missions diplomatiques en vue d’apaiser le climat politique post- électoral caractérisé, selon le Comité, par des contestations des résultats provisoires publiés par la CENI. A en croire un communiqué publié ce lundi 23 janvier, le CNMPE passe actuellement dans une phase d’échanges avec différentes personnalités politiques, pour arriver à des propositions concrètes en vue d’une solution à la crise qui prévaut dans le pays.
C’est dans ce cadre, indique le communiqué, que le Comité s’est entretenu avec le mandataire du candidat Antipas Mbusa Nyamuisi qui fait partie de ceux qui souhaitent que la classe politique se réunisse autour d’une table ronde à convoquer par le Chef de l’Etat sur proposition du CNMPE. Au plan diplomatique, le CNMPE a successivement rencontré les Ambassadeurs de la Grande Bretagne et de la France en RDC, lesquels ont soulevé plusieurs questions par rapport aux activités du Comité. L’idée, c’est de voir le climat actuel s’apaiser et donner lieu à un dialogue politique franc. C’est par où la sortie ? C’est la lancinante question qui préoccupe aussi bien la Communauté nationale qu’internationale, au regard de la crise dans laquelle le Congo-Kinshasa s’engouffre, au sortir des élections couplées du 28 novembre 2011. On a beau dénoncé les irrégularités et la fraude qui ont émaillé ces scrutins ; certains ont même préconisé, sans succès jusqu’ici, leur annulation pure et simple. Seulement Kabila Joseph est, lui, proclamé par la CENI et confirmé par la Haute Cour. Il a prêté serment et réfléchit, discrètement, sur ce qu’il fera de ce second et dernier quinquennat. Pas plus tard qu’avant hier, il a déclaré ses avoirs. Mais, c’est sans compter avec le déchirement qui menace de faire voler en éclats sa famille politique, la MP, qui devient, avec la controverse des élections, une machine qui tourne à vide et quasiment ingérable. Que restera-t-il de cette majorité au lendemain de la publication des résultats provisoires des législatives, avec tous les procès qui vont s’en suivre au niveau de la Haute Cour ? Côté opposition, le Sphinx de Limete se considère comme le gagnant légitime de la présidentielle du 28 novembre dernier.
Ayant également prêté serment, la main sur la Bible, Tshisekedi aurait ‘‘pris’’ officiellement ses fonctions le vendredi 20 janvier dernier, tout en annonçant à l’occasion, une série de mesures dont la formation, dans les jours à venir, de son Gouvernement. Toutefois, avec la présence policière autour de sa résidence, d’aucuns se demandent comment Tshisekedi pourra-t-il travailler avec son ‘’gouvernement’’ ? A ce sujet d’ailleurs, la Voix des Sans Voix, une Ong de défense des droits de l’Homme, affirme être au courant d’un plan visant la relégation du président autoproclamé dans son village, à Kabeya Kamwanga, au Kasaï-Oriental. Ça sent la crise. Le climat n’est pas bon malgré les apparences somme toute trompeuses. Et, c’est dans ce climat que M. Hervé Ladsous, Secrétaire Général Adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, est arrivé à Kinshasa, en visite officielle, la première depuis sa prise de fonction le 2 septembre 2011. Des tractations Des sources onusiennes, nous apprenons qu’à l’agenda de l’Adjoint de Ban Ki-Moon, il est prévu des entretiens avec les membres du Gouvernement, les représentants de la classe politique rd-congolaise mais également avec les responsables des organisations du Système des Nations Unies. Ce, avant de se rendre à Goma, le 26 janvier, en vue d’évaluer les réalisations de la Monusco dans cette partie de la République. Peut-on considérer que les entretiens de M. Ladsou avec la classe politique est une démarche qui vise l’implication de l’Onu dans la crise née des élections du 28 novembre 2011 ? Seul l’avenir nous le dira. Dans l’entre-temps, le Comité National de Médiation pour le Processus Electoral (CNMPE) dirigé par le Prof. Balanda, entend passer à la vitesse supérieure. Il a entrepris, de nouveau, des pourparlers avec la classe politique et les missions diplomatiques en vue d’apaiser le climat politique post-électoral caractérisé, selon le Comité, par des contestations des résultats provisoires publiés par la CENI.
A en croire un communiqué publié ce lundi 23 janvier, le CNMPE passe actuellement dans une phase d’échanges avec différentes personnalités politiques, pour arriver à des propositions concrètes en vue d’une solution à la crise qui prévaut dans le pays. C’est dans ce cadre, indique le communiqué, que le Comité s’est entretenu avec le mandataire du candidat Antipas Mbusa Nyamuisi qui fait partie de ceux qui souhaitent que la classe politique se réunisse autour d’une table ronde à convoquer par le Chef de l’Etat sur proposition du CNMPE. Au plan diplomatique, le CNMPE a successivement rencontré les Ambassadeurs de la Grande Bretagne et de la France en RDC, lesquels ont soulevé plusieurs questions par rapport aux activités du Comité, et à son appel à la classe politique. D’autres concertations et réunions, soutient le CNMPE, se poursuivent tant à Kinshasa qu’en provinces dans le souci de voir le climat actuel s’apaiser et donner lieu à un dialogue politique franc. De leur côté, les confessions religieuses entrent en danse. Conduite par Mgr Marini Bodho, une délégation d’hommes de Dieu a été voir Evariste Boshab ce lundi 23 janvier 2012. Objectif ? Esquisser des pistes de sortie de crise. ‘‘Quand il y a quelque chose qui ne marche pas, la culture africaine veut qu’on se retrouve autour de l’arbre à palabre ou, mieux, encore autour d’une table, pour trouver des solutions. Nous savons que dans notre pays, plusieurs concertations ont déjà eu lieu. Mais, comme nous sommes dans un processus de démocratisation, le dialogue demeure le seul moyen pour sortir de la crise’’, a déclaré le numéro Un de l’Eglise du Christ au Congo, Mgr Pierre Marini.