Crée le 27-01-2012- 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le vendredi 27-01-2012 - 09H25 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le rendez-vous pour occuper le Palais de la Nation, siège de l’institution président de la République, n’aura été qu’un rêve brisé pour le président de l’Union pour
la démocratie et le progrès social (UDPS). Etienne Tshisekedi, qui maintient sa pression et ses déclarations en se considérant président élu de la République démocratique du Congo, a rencontré
une farouche opposition des éléments de la Police nationale hier jeudi 26 janvier.
La tentative de sortie de sa résidence sur l’avenue Pétunias, à la 10ème rue Limete a été de courte durée. Etienne Tshisekedi s’est vu obliger de regagner son
domicile. L’affluence de ses partisans ayant répondu à son appel pour ce rendez-vous, n’a pas résisté aux jets de gaz lacrymogènes et tirs de sommation utilisés par la police nationale congolaise
renforcée sur les lieux, comme dans les autres coins de la ville supposés être des endroits de rassemblement des pro-Tshisekedi.
Depuis la matinée, la police a bouclé les abords de la résidence d’Etienne Tshisekedi, et dispersait ses partisans qu'il avait appelés à "l'accompagner" au Palais
de la Nation. Les policiers filtraient l'accès à plusieurs rues menant au domicile de M. Tshisekedi, dans la commune de Limete, et dispersaient avec des gaz lacrymogènes de petits groupes des
partisans de l’UDPS. La police procédait aussi à quelques interpellations.
Par ailleurs, la circulation a été fermée aux piétons et véhicules sur le petit boulevard du quartier Résidentiel de Limete, dans le tronçon compris entre les 7ème
et 12ème rues. Seuls les va-et-vient des jeeps de la police étaient perceptibles. Les usagers qui provenaient des communes de l’Est de la capitale ont été détournés vers l’entrée de la 12ème rue
débouchant au quartier Mombele.
Pour Me Serge Mayamba, secrétaire national de l’UDPS, chargé des relations avec les partis politiques, la police a procédé à de nombreuses arrestations. «Le
président Tshisekedi a été bloqué par les forces du mal», explique-t-il.
DES ETUDIANTS PRIS POUR CIBLE
Tout attroupement était vite dispersé sans autre forme de procès. Voilà qui explique, les accrochages entre les éléments de la police et les étudiants de l’Institut
facultaire Songya (IFAS) situé au quartier Industriel, à la 11ème rue Limete.
Des gaz lacrymogènes ont été lancés même dans l’enceinte de cet établissement. Le bilan fourni par les autorités académiques fait état de trois étudiants
blessés.
Joint au téléphone, le directeur général de l’IFAS, Jean Kazadi, déplore ces incidents. «Vers 11 heures, une jeep à bord de laquelle, des policiers armés a investi
à vive allure la 11ème rue du quartier résidentiel. Les étudiants, qui comme toujours traînent devant leur institut, effrayés, se sont vite refugiés dans l’enceinte de l’établissement.
Curieusement, ils ont été poursuivis et jusqu’à l’intérieur du site où des lacrymogènes ont été lancés. Un policier a même tiré avec son arme. Ils se sont permis d’entrer dans les bureaux, malgré
la résistance de nos agents de sécurité», rapporte M. Jean Kazadi. Et de poursuivre : «Deux filles et un garçon ont été blessés. Nous avons enregistré de nombreuses pertes de biens dont les
téléphones portables».
Dans ce périmètre sécurisé, l'accès est également interdit aux journalistes, dont certains, notamment ceux de l'Agence France Presse, et du Groupe de Presse Le
Potentiel/Télé 7, ont été contraints, sous bonne escorte policière, de quitter la zone, avant d'être relâchés quelques instants plus tard.
Il sied de rappeler que l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait appelé mercredi, les Congolais à se "mobiliser massivement" hier jeudi 26
janvier "pour accompagner" leur leader "à son bureau de travail au Palais de la Nation".