Crée le 01-02-2012- 14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 01-02-2012 - 14H05 AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Le 14ème sommet de la Francophonie prévu en République démocratique du Congo accorde une place de choix aux questions de l’environnement. Un cadre de référence
devrait être proposé à tous les autres Etats francophones par le pays hôte. «Francophonie, enjeux environnementaux et économiques face à la gouvernance mondiale».
Quatre intervenants de qualité incontestable ont partagé avec l’assistance des sous-thèmes pouvant apporter suffisamment d’éclairage pour une meilleure
compréhension de ce thème central. Le directeur au ministère de l’Environnement, Conservation de la nature et Tourisme, Tosi Mpanu Mpanu, a abordé la question en rapport avec les enjeux
environnementaux. Il a planché sur la biodiversité, les impacts du changement climatique, la vulnérabilité du continent africain à la suite de son incapacité d’adaptation à cause du manque d’eau,
le danger que court le secteur agricole dans la production, l’aggravation de la malnutrition.
Au stade actuel, les négociations sur le changement climatique butent sur la mauvaise foi des pays développés. Pour Tosi Mpanu Mpanu, les pays en développement se
présentent à ces négociations seulement avec leur bonne foi, alors qu’ils sont des victimes innocentes des pratiques des pays occidentaux à la suite d’une industrialisation sauvage. La recherche
d’un accord minimal ayant comme soubassement les règles d’équité, de droit et de science.
Pour l’expert du ministère de l’Environnement, il est hors de question qu’un Etat mène seul des actions solitaires pour assurer la protection de la planète terre.
Le multilatéralisme est l’unique voie de réussir cet important pari. Tous les Etats, toutes les institutions doivent conjugués leurs efforts dans cet élan pour arriver à des solutions durables et
acceptables.
Quant au professeur Mabi Mulumba Evariste, il a abordé le volet économique de la question, en rapport avec la gouvernance mondiale. Evariste Mabi insiste sur le
fait que les Etats, dans leurs stratégies économiques ainsi que leurs rapports avec les autres, ne tiennent compte que de leurs intérêts. Même si l’on partage la même langue, le français dans le
cas d’espèce, tout dépendra des intérêts que les Etats tirent pour prendre une quelconque position.
Mabi Mulumba note, avec humour d’ailleurs, que les politiques économiques en vigueur actuellement ne visent que l’accumulation des capitaux. L’environnement est
relégué au second plan. Ce n’est pas d’ailleurs pas une priorité pour ces pays industrialisés face aux exigences de rentabilité et de croissance tous azimuts. Il serait intéressant que le sommet
de Kinshasa arrive à prendre en compte les impératifs d’une gouvernance équitable qui prend en compte les pays en développement. Par ailleurs, poursuit Mabi Mulumba, le développement d’une
solidarité économique supranationale est de nature à atténuer, tant soit peu les distorsions existantes. Enfin, Mabi Mulumba émet le vœu de voir le sommet de Kinshasa aboutir à une régulation
financière qui favorise les Etats en développement.
En ce qui le concerne, le professeur Philippe Biyoya est revenu sur les rapports entre Etats. L’internationaliste réaffirme que les Etats évoluent avec des rapports
basés sur des intérêts bien compris. Aussi, des Etats comme la Chine ont-ils intérêt de réduire leur émission des gaz à effets de serre, tout en sacrifiant leur industrialisation, source de ses
revenus actuellement accumulés ?
A l’issue de cet atelier qui avait pour cadre la Maison des savoirs, vendredi dernier sous la modération du professeur Yoka Lye, a produit un projet de
recommandations qui sera transmis à tous les Etats membres en vue d’éventuels amendements. Les apports des uns et des autres seront pris en compte dans la rédaction de la déclaration finale du
14ème sommet de la Francophonie.
BIENVENU MARIE BAKUMANYA