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Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Responsabilité et impartialité

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Crée le 01-02-2012-   14h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE | Mis à jour le mercredi 01-02-2012 - 14H05  AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL

 

 – Cour suprême de justice à Kinshasa, 2006.


Après la publication des résultats provisoires des législatives du 28 novembre 2011 par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), tous les regards sont tournés vers la Cour suprême de justice. C’est à cette institution qui fait office de la Cour constitutionnelle que revient la charge de trancher les contentieux électoraux des élections législatives du 28 novembre 2011. Et les plaintes n’ont pas attendu la fin de la publication.

 

 

Le lundi 30 janvier 2012, le greffe de la Cour suprême de justice a notifié aux candidats provisoirement élus à la députation nationale et aux partis ou regroupements politiques ayant présenté lesdits candidats que leur élection a été contestée. Ce n’est que le début d’une série qui s’annonce longue et houleuse. Mais, à peine qu’on a publié les noms des «élus provisoires contestés» que le doute s’est installé dans les esprits de certains Congolais. «Que peut-il sortir de bon dans cette Cour ?», s’interroge une certaine opinion. Déjà, on craint le bis repetita, le spectre des «procès expéditifs» comme il en a été avec celui de l’élection présidentielle.

En effet, après son arrêt rejetant la requête de l’opposant Vital Kamerhe, l’un des onze candidats à la présidentielle, la jugeant de «recevable mais non fondée», la Haute Cour avait essuyé des critiques acerbes venant de toutes parts. Certains l’accusaient tantôt de «complaisante», d’autres la qualifient d’être «à la remorque du pouvoir en place», d’autres encore demandaient à ses juges de rendre le tablier.

Ces accusations, si elles ne sont pas toutes fondées, il n’est pas moins vrai que le procès en annulation du scrutin du 28 novembre était tellement expéditif que l’on se demandait si la Cour avait vraiment disposé du temps matériel nécessaire pour examiner le fond de la requête. Même les partenaires internationaux de la RDC, notamment les Etats-Unis, avaient haussé le ton pour manifester leur indignation face à ce que, sur place en RDC, les opposants ont qualifié de «parodie de procès».

 

 

Et plus tard, à l’issue d’une session extraordinaire de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), les évêques catholiques ont rappelé la Cour Suprême de Justice de «dire le droit en conscience et en toute indépendance dans le traitement des contentieux électoraux. Car, il en va de la crédibilité du pouvoir judiciaire dans notre pays».

Pour sauver ce qui reste à sauver, c’est-à-dire la suite du processus électoral, la Cour suprême de justice a intérêt de faire diligence, en s’engageant avec plus de responsabilité et d’impartialité dans le traitement des dossiers en sa possession. Il ne sert à rien de courir. La paix sociale en dépend. Pour cela, les juges de la haute Cour devraient se mettre au-dessus de la mêlée, se dérober de toutes les pesanteurs politiques pour dire le droit, rien que le droit.

 

 

Les Procès-verbaux qu’on envoie à la Cour suprême de justice, ce n’est pas pour orner les tiroirs, mais pour être exploités. Avec au moins 3.000 recours attendus, si la haute Cour fait ce qu’elle avait fait avec la présidentielle, en ne vérifiant pas sérieusement les plis, elle aura sans doute attisé un feu que personne ne saura éteindre sans se brûler les doigts.

 



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