Crée le 21-02-2012- 11h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mardi 21-02-2012 - 14H15 AFRIQUE REDACTION PAR :LE POTENTIEL
Les retombées du sommet de Durban peuvent permettre de consolider au niveau national des stratégies et des actions concrètes par rapport au changement climatique.
Les retombées du sommet de Durban peuvent permettre de consolider au niveau national des stratégies et des actions concrètes par rapport au changement climatique. Voilà pourquoi le WWF a jugé bon
de les partager au cours d’une séance de restitution tenue le lundi au Lycée Dr. Shaumba.
Le sommet de Durban sur le changement climatique n’a pas atteint les résultats attendus. Néanmoins, l’on retiendra que le protocole de Kyoto n’est pas mort. Mais
seulement le protocole de Durban est en place avec comme mandat de maintenir le protocole de Kyoto en négociant les termes par rapport au risque d’aboutir à un réchauffement de 4°C. Ces propos
ont été tenus hier lundi 20 février par le directeur national du Fonds mondial pour la nature (WWF/RDC), Raymond Lumbenamo lors d’un atelier de restitution du sommet sur le changement climatique
qui s’est tenu au mois de décembre à Durban.
A ces assises de haute portée mondiale, le WWF, qui a notamment la mission de faire en sorte que les forêts qui servent de puits carbone soient conservées le plus
longtemps possible au niveau internationale, a pris une part active. Le WWF RDC, représentée par le directeur national Raymond Lumbuenamo et le chef de projet R-Pan Flory Botamba, a trouvé en ces
assises un cadre d’échange sur différents problèmes liés au changement climatique de façon à consolider au niveau national des stratégies et des actions concrètes qui pourront empêcher que la
température atteigne 4°C.
Les deux participant ont livré à la presse et aux représentants des ONG partenaires l’essentiel de ces assises ainsi que les résultats auxquels elles ont abouti.
Parlant du sommet M. Raymond Lumbuenamo a, d’une manière globale, souligné que celui-ci a eu un agenda chargé en ce qu’il reprenait tout ce qui n’a pas été fait au sommet de Cancun, notamment
toutes les questions politiques qui n’y étaient pas traitées. Ce sommet était une nouvelle chance pour les pays en développement dont le souhait était de palper du concret par rapport au
protocole de Kyoto, après les échecs connus de Copenhague et Cancun. En plus de cette attente, le futur du protocole de Kyoto et les ressources de financement du fonds vert ont été au centre des
débats.
UNE PARTICIPATION ACTIVE
Concernant ce fonds, il a fait savoir que la mise en place du mécanisme de fonctionnement du fonds vert, destiné à aider financièrement les pays en développement à
faire face au changement climatique, a également été adoptée à Durban. Cependant, la question centrale de l’alimentation de ce fonds reste à ce jour largement sans réponse, alors que l’engagement
pris à Copenhague, il y a deux ans, est d’aboutir à 100 milliards de dollars par an à compter de 2020. « Du côté de WWF nous avons trouvé qu’il y a largement moyen d’avoir d’autres sources pour
alimenter ce fonds. Nous avons proposé la taxation de certains services notamment des bateaux et des avions cargo. Et ce, du fait que le secteur de transport est le plus polluant», a-t-il
expliqué.
Avant d’en appeler la RDC à réfléchir sur une mobilisation locale des ressources afin qu’elle ne soit pas le dindon de la farce par rapport à ce fonds vert, malgré
toutes ses potentialités.
S’agissant de l’accumulation des échecs par rapport au protocole de Kyoto, M. Raymond Lumbuenamo a noté que pour en finir, il faut que la confiance s’installe entre
ceux qui polluent le plus et ceux qui sont appelés à conserver leurs forêts. «Au-delà de la conservation qu’ils demandent aux pays en développement, les pollueurs doivent, eux aussi, réduire les
émissions des gaz à effets de serre. C’est avec la conjonction de tout cela que l’on pourra réussir», a-t-il souligné. Parlant de la participation de WWF/RDC au sommet de Durban, Flory Botamba a
fait savoir que le but était d’accompagner la RDC en tant que pays en mettant l’accent sur les progrès accomplis par rapport au projet REDD. Dans ce cadre, le WWF/RDC a participé à des actions de
plaidoyer, notamment à une marche pacifique organisée à Durban pour faire pression auprès des décideurs pour agir par rapport au protocole de Kyoto. Dans la même lancée, a-t-il poursuivi, WWF et
Greenpeace se sont mis ensemble pour faire avancer les négociations afin d’influencer positivement les décisions relatives aux points chauds de la rencontre. Le directeur Raymond Limbenamo a
figuré parmi les experts mondiaux qui sont intervenus à l’occasion de la Journée mondiale de la forêt. Concernant les activités parallèles, a renchéri Flory Botamba, la RDC appuyée par WWF a
présenté la note d’idées du programme REDD+ mise en œuvre dans des sites pilotes.
Et ce, en présence du représentant du fonds amazonien. Il a également relevé plusieurs autres activités menées par le WWF sur le terrain en rapport avec la REDD+,
notamment dans le district de Mai-Ndombe. Ce qui a fait que le WWF/RDC a été invité à partager son expérience à l’Université de Kua Zoulou Natal.
Raymonde Senga Kosi