Crée le 22-02-2012- 12h50 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 22-02-2012 - 13H25 AFRIQUE REDACTION PAR :L'AVENIR
Alors que les plaies occasionnées par les conflits et guerres multiples ayant déchiré le pays peinent à se cicatriser, certains Congolais ont choisi la voie de la
destruction. Dix armes saisies, les bottines et uniformes militaires, un flash disk contenant le communiqué qui devait être lu à la radio après la prise de la ville, sont autant d’éléments de
preuve qui ont été saisis. Raison pour laquelle le Ministère public a requis la peine de mort contre Bakungu et la servitude pénale à perpétuité contre les 19 prévenus.
La Cour Suprême de Justice siégeant en matière répressive en flagrance, dans l’affaire qui oppose l’organe de la loi, représenté par le Ministère public, contre
l’honorable Mithondeke Bakungu et 18 co-auteurs, a clôturé en son audience d’hier lundi 21 février, l’instruction du dossier. Ce dernier, enregistré au greffe de la Haute cour sous RP 011/CR,
avait mis en cause 19 prévenus poursuivis pour 7 chefs d’accusation, à savoir « atteinte à la sûreté de l’Etat, rébellion, détention illégale d’armes et minutions de guerre, dissipation d’armes,
meurtre, création d’un mouvement insurrectionnel et insubordination d’obtempérer au mandat de la perquisition ». Dont, Mithondeke Bankungu et Kimbe Mumbere, chef d’Etat Major reconnus comme
cerveau moteur.
Cependant, à l’audience d’hier en instruction, le Ministère public a fait savoir à la Cour, que lors de la perquisition forcée au domicile du prévenu Bakungu, et en
parcourant la malle de couleur noire, un document a attiré la curiosité de l’organe de la loi, dont le contenu reprenait les éléments troublants qui ont trait au plan d’attaque de la Ville de
Goma, lequel contenu révélait la tactique militaire, l’attaque de la Ville, le positionnement des troupes militaires ainsi que les graphiques et symboles, d’une part. Et d’autre part, dix armes
bien numérotées, les bottines militaires et les uniformes ont été saisies au domicile du prévenu Bakungu Mithondeke.
Invité à la barre, l’honorable Mithondeke ne reconnaît pas le dit document, peu avant de demander à la Cour la véracité et l’authenticité du document mis à sa
charge. Car, selon le prévenu Bakungu, le document ne comporte pas son nom, ni sa signature, encore moins son écriture et n’avoir jamais manipulé arme ni suivi une quelconque formation
politico-militaire, quand bien même il fut vice- gouverneur de la province du Nord-Kivu.
Toutefois, explique le prévenu Bakungu, son attachement à Kimbe Mumbere est le fait de son ambition de devenir député national sur la liste de l’UNC qui l’a
approché de Kimbe, ainsi que de son indisponibilité de se rendre à Mwesho, Kitchanga et à Masisi en raison de multiples barrières, 7 au total barricadées par le CNDP en vue d’éviter les
escarmouches avec le CNDP, qu’il remettra ses photos à Kimbe pour sa campagne. Car, dit-il, il ne s’est jamais rendu dans ces territoires au moment de la campagne. Quant à la panoplie d’armes et
d’objets saisis à la résidence de l’honorable Bakungu, celui-ci ne reconnaît aucun objet saisi, y compris la malle qui ne lui appartient pas, par le simple fait qu’il arrange sa documentation à
l’étagère et non dans la malle comme l’indique l’organe de la loi. Il regrette cependant, qu’à l’intrusion des éléments militaires et de la police à son domicile, sa famille a été sauvagement
tabassée et amenée manu militari au parquet à Goma. Donc, le document en question lui avait été présenté après que la perquisition ait été faite. Ce qui fait que le prévenu veut en savoir
davantage sur l’authenticité du dit document.
Le Ministère public requiert la peine capitale
Sur ce, la Haute Cour a fini l’instruction du dossier en invitant l’organe de la loi à faire son réquisitoire. Il ressort du réquisitoire du ministère public que la
prévention de l’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat et mort d’hommes lors de l’échange de tire au domicile de l’honorable. L’organe de la loi cependant, reconnaît coupables tous les
prévenus et mis à leur charge la peine capitale contre Bokungu et la peine de servitude pénale à perpétuité à charge d’autres prévenus ainsi que les dommages et intérêts aux familles des
militaires morts, qui seront fixés conformément à la loi.
Les préoccupations de la défense
Après ce réquisitoire sévère du Ministère public, les avocats de la défense ont sollicité de la Haute Cour la remise de la plaidoirie, en vue de rencontrer les
différentes préventions de l’organe de la loi mises à la charge de leurs clients, aussi fournir les moyens de leur défense. Pour ce faire, le collectif des avocats de la défense vont rencontrer
les différentes préventions du ministère public à l’audience d’aujourd’hui à la Cour Suprême de Justice.
P. Romain Rolland