Crée le 22-02-2012- 13h20 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE
PANAFRICAIN |ACTUALITE NATIONALE, AFRICAINE ET INTERNATIONALE. Mis à jour le mecredi 22-02-2012 - 21H48 AFRIQUE REDACTION PAR :OBSERVATEUR
Selon des scientifiques de l’Institut congolais d’études scientifiques et environnementales basé à Brazzaville, le réchauffement climatique pourrait être
responsable du pic de chaleur intense que connaît actuellement la région de Kinshasa et de Brazzaville ces derniers mois. Ce phénomène est observé depuis l’année 2011.
Les experts affirment que l’année 2011 a été l’une des années les plus chaudes de cinquante dernières années. « La région de Kinshasa par exemple a atteint des
températures oscillant entre 38 et 40 degrés Celsius aux mois de novembre, décembre 2011 et janvier 2012, avec une rareté de pluies. Du jamais vu depuis plusieurs années », a déclaré M . Roger
Job Mbal Ngoulou de l’Institut congolais d’études scientifiques et environnementales. Selon lui, ce pic de chaleur pourrait avoir des conséquences catastrophiques sur l’agriculture. « L’on va
certainement enregistrer de mauvaises récoltes cette année dans les provinces à vocation agricole comme le Bas-Congo, le Bandundu ainsi qu’en ’Angola », a-t-il souligné.
Selon des experts congolais, la seule façon de lutter contre le phénomène de changements climatiques. Dans une bonne partie de l’Afrique australe, l’on assiste au
phénomène de desséchement des rivières et cours d’eau et des lacs. Le niveau des fleuves Zambèze, Limpopo, Xangongo, Kasaï, ont sensiblement baissé ces dernières années. « En Afrique
australe, beaucoup de cours d’eau sont asséchés par manque de pluie. « a-t-il fait savoir.
Selon les experts, la façon la plus efficace de combattre le phénomène du changement climatique c’est de lutter contre la déforestation. Ils affirment aussi que le
réchauffement climatique est une des causes de la vague de froid sibérien qui touche actuellement l’Afrique du Nord’ (L’Algérie, le Maroc, la Libye) , Un vague de froid déjà fait plusieurs
centaines de victimes, notamment en Pologne, en Roumanie, en Italie, en Russie. Au cours de leurs récentes réunions, les dirigeants de la sous région d’Afrique Centrale et de la SADC ont décidé
de faire de la lutte contre les changements climatiques et la destruction des forêts du Bassin du Congo leur cheval de bataille. Un véritable défi à relever compte tenu d’importants moyens qu’il
faut mobiliser pour réussir cette entreprise.
Sécheresse à Matadi
Dans la province du Bas-Congo, particulièrement dans la région de Matadi et ses environs, les habitants s’inquiètent de l’absence prolongée de la pluie et de la
forte chaleur qui envahit la ville et qui rende l’atmosphère infernale. Le lundi 20 février 2012, le président de la Ligue contre la destruction de l’environnement et la culture (Lidec), M. Noé
Kikwata Santeme, a justifié le manque des pluies depuis trois mois à Matadi et ses environs par la coupe anarchique des arbres dans la province du Bas-Congo. M. Noé Kikwata a déploré le fait que
les gens détruisent la forêt et abattent les arbres sans tenir compte des normes environnementales.
Selon le président de la Lidec, les conséquences de cette situation sont visibles dans la production agricole et craint qu’elle ne puisse empirer dans les jours à
venir. «Les légumes sont devenues rares. Les feuilles de manioc sont devenus rares. Les grosses bananes, vous ne les trouvez plus. Les conséquences sont visibles. La poussière. Les enfants
souffrent de la toux dans chaque maison. La Lidec travaille déjà pour la sensibilisation. Que la population prenne conscience et qu’elle change de comportement par rapport à la coupe des arbres»,
a conclu Noé Kikwata Santeme.
« La population doit absolument respecter les normes légales d’abattage d’un arbre. C’est à ce seul prix que nous pouvons lutter contre la déforestation et le
rechauffement climatique observé actuellement » dixit le président de la Lidec.
«La population doit comprendre que l’arbre n’est pas être coupé n’importe comment et lorsqu’on le coupe, il faut penser à son remplacement».La Lidec propose aux
autorités provinciales et aux organismes de la protection d’environnement de s’investir dans la politique de reboisement des arbres.
Luc-Roger Mbala Bemba