Créé le 20 -05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le vendredi 20- 05-2011 | 22h20 | AFRIQUE REDACTION PAR : LE PHARE
Alors que l'on ne peut pas dire que les relations entre la République Démocratique du Congo et les grands pays occidentaux ou même avec tous nos voisins soient,
actuellement, toutes excellentes et alors que lès efforts du ministère concerné devraient être centrés à les améliorer, il y subsiste des pesanteurs aussi étonnantes aussi étonnantes qu'inutiles.
Mais lisez.
Une étrange discrimination
A l'origine, existe une distinction de type scolaire entré ambassadeurs dits « de carrière » et les « politiques ». Les premiers sont issus de l'administration. Ce
sont des fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères, montés d'un grade à l'autre mais pas dont beaucoup ont été recrutés au pif, dans des académies diplomatiques ou des facultés des
relations internationales.
Les ambassadeurs « politiques proviennent en dehors du ministère. Parmi eux; on compte des politiciens mais aussi des artistes et des professeurs
émérites.
Alors que cette distinction tout à fait didactique devrait le rester pour étudiants débutants dans cette filière, certains gradés du ministère des Affaires
étrangères en ont fait leur cheval de bataille sinon leur raison d'être. Ils s'en servent pour exercer une véritable discrimination envers ceux qu'ils considèrent comme des parachutés dan leur
domaine réservé.
Oubliant que le Chef de l'Etat est libre d'aller chercher ses représentants où bon lui semble, on n'arrête pas de fulminer au secrétariat général du dit
ministère.
Ainsi, toute occasion, tout prétexte est saisissable pour faire payer aux intrus le péché d'avoir pris leurs places de droit divin. Maltraités, discriminés, les
ambassadeurs « politiques », surtout lorsqu'ils ne sont plus en poste, ne peuvent rien espérer du secrétariat général, surtout ces derniers temps.
Des preuves ? Sur initiative des administratifs du cabinet du Ministre des Affaires étrangères, avait été initié le décret de redistribution des passeports
diplomatiques signé depuis 2010 par Monsieur le Premier Ministre: Du coup, les anciens ambassadeurs de carrière gardent le précieux document et les avantagés qui en découlent. Mais les anciens
ambassadeurs « politiques », eux, en avaient été exclus. En clair ; un ambassadeur politique a passé de très nombreuses années à représenter la RDC, par exemple, à Londres, Paris, Bruxelles, Rome
ou Washington, qui à défendre son pays, agissant au nom du Chef de l'Etat, souvent dans les conditions que l'on connaît, devra, au terme de son mandat, déposer son passeport D au ministère alors
que l'ambassadeur de « carrière » qui n'a jamais bougé de la Gombe et ils sont légions conservera à vie le précieux document. Ainsi, sauf bien évidemment de petites combines personnelles, Mme
Mitifi, après plus de dix ans à Washington ou Kikaya à Londres, Nkulu, à Kigali ou Banamuhere à Bujumbura, sans parler de Mawampanga, douze ans à Harare, devront renoncer à toute protection
diplomatique post-fonction et en tant que titulaires d'un passeport ordinaire être exposés à des interpellations policières dans des Etats qui les avaient honorés
Pour quel gain ?« C'est vraiment scandaleux et inacceptable. Quand j'étais en poste, je ne me suis jamais réveillé en disant, je suis un ambassadeur de ceci ou de
cela, je travaillais simplement. C'est tout », nous déclare un de ces anciens.
Et puis ce qui étonné, c'est de voir Madame la Secrétaire Générale prendre partie dans ce conflit d'un autre âge. En effet, il n'est pas rare qu'à un ancien
ambassadeur politique qui lui demande un petit service administratif, elle ne le renvoie:
« Allez à la présidence. Vous n'êtes pas du ministère, nous ne nous occupons pas de la paie des ambassadeurs politiques... etc. ».
Une lettre au Premier Ministre. De la mauvaise foi ou de l'ignorance ? Les deux sans doute. Car tout le monde sait que tous les ambassadeurs émargent
administrativement et financièrement de son établissement. Puisque, en effet, aucun ambassadeur n'a jamais été établi de « carrière ou politique ».
Lé Président de la République nomme des ambassadeurs tout court et les place sous l'autorité administrative et diplomatique des Affaires étrangères. La situation
actuelle relève des complexes et des sentiments peu nobles.
Mais pourquoi, le Chef de l'Etat envoie-t- il des politiques dans les grandes places diplomatiques ? D'abord, la plupart de pays 'agissent ainsi. Car dans les
grandes capitales internationales, se bousculent, d'anciens Premiers ministres, de princes héritiers, d'anciens ministres voire d'anciens secrétaires généraux des Nations Unies. Dans ces
conditions, la RDC a donc plus de chance de confier son message à une personnalité ayant exercé d'importantes responsabilités qu'à un fonctionnaire. C'est ainsi dans le monde entier. Le plus
inacceptable est qu'au Secrétariat général, tout le monde devrait le comprendre et se comporter impartialement, en assurant à tous une égalité de traitement et de considération. Enfin, une lettre
signée par plusieurs ambassadeurs politiques ayant été rappelé au pays dans le cadre de l'application de l'accord politique de Suri City et de partage des pouvoirs a été expédiée au Premier
Ministre, arguments juridiques à l'appui, ils lui demandent de rétablir cette égalité de traitement et de respect pour tous ceux qui ont servi le Congo à l'extérieur, en octroyant le passeport
diplomatique à tous les ancien ambassadeurs, sans discrimination aucune.
AMEP(CP)