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Festivités du 12e anniversaire, Initiative du bassin du Nil - l’Egypte et le Soudan trop gourmands

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Créé le 23-02-2011 à 00 h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 23 -02-2011 à  10 h10 | PAR : LA REPUBLIQUE 



Les pays membres de l’Initiative du Bassin du Nil (IBN) se retrouvent ce matin dans la ville congolaise de Goma, province du Nord-Kivu, pour célébrer le 12ème anniversaire de création de cette institution. Depuis hier, la ville accueille des officiels des pays membres qui arrivent où sont prévues les manifestations commémoratives de cette organisation lancée en février 1999.

Plus qu’une simple commémoration, les pays membres entendent se pencher sur les réalités de la gestion, mieux du partage des eaux du fleuve Nil qu’ils ont en commun. Dans ce contexte, l’IBN a pour vocation la gestion et le développement équitables et durables des ressources en eau du bassin du fleuve Nil, mais aussi le renforcement de la coopération entre les Etats membres. Dans cet ordre d’idées, de nombreux projets existent, initiés et gérés en commun entre certains de ces Etats.

Convergence parallèle


Mais dans le fond, le problème demeure entier, l’Egypte, appuyé par la Soudan, refusant toute négociation sur la redistribution des quotas des eaux du Nil. On se rappelle que c’est pendant l’occupation égypto-britannique du Soudan que les eaux du Nil ont été détournées par la force au profit de l’Egypte et du Soudan. Deux accords en 1929 et en 1959 accordaient à l’Egypte la part du lion. Cependant, le différend qui oppose les pays en amont du Nil à l’Egypte et au Soudan est remis sur la table au début de 2010. En avril 2010, l’Egypte avait donné sa position sur le sujet lors d’une réunion entre pays riverains du Nil dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh. En raison des réserves de l’Egypte et du Soudan, les membres de l’Initiative du Bassin du Nil (Nile Bassin Initiative ou NBI) n’avaient pas pu alors se mettre d’accord sur un accord-cadre réclamant un partage équitable des eaux. L’IBN comprend le Burundi, la République démocratique du Congo, l’Egypte, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Kenya, le Rwanda, le Soudan, la Tanzanie et l’Ouganda.

Avant même le début des discussions, le ministre égyptien de l’Eau et de l’Irrigation, Mohammed Nasreddin Allam, avait d’ores et déjà laissé entendre que son pays entendait garder sa part de 55,5 milliards de mètres cubes d’eau par an et exige de disposer d’un droit de veto sur tout nouveau projet d’irrigation émanant des neuf autres Etats. Ce que ces derniers ne voient pas de la sorte. S’exprimant devant le Parlement, le ministre Mohammed Allam s’est montré encore plus précis sur le sujet, en affirmant que «l’Egypte défendra ses droits historiques sur les eaux du Nil». Le ton pourrait même devenir menaçant, le ministre déclarant que «Le Caire se réservait le droit de prendre toutes les mesures pour défendre ses droits». Selon lui, l’Egypte voit dans le problème du partage des eaux une «question de sécurité nationale», tout en rejetant parallèlement toute initiative unilatérale des pays riverains du Nil.

Cadre juridique d’un autre âge

Pour appuyer ses «revendications», le Caire se base notamment sur un accord conclu en 1929 avec la Grande-Bretagne au nom des colonies que la couronne anglaise possédait alors en Afrique de l’Est. Un autre accord, conclu en 1959 entre le Caire et Khartoum, réserve à l’Egypte 55,5 milliards de mètres cube (m3) par an, soit 87% du débit du Nil, et 18,5 milliards de m3 au Soudan. Néanmoins, des pays comme l’Ethiopie, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya, ou la République Démocratique du Congo contestent les anciens traités et réclament un partage plus équitable des eaux du fleuve.

Nasreddine Allam a indiqué que le Conseil des ministres de l’Eau des pays riverains du Nil, débattra de l’état d’avancement des 24 projets communs entre ces pays, réalisés avec des investissements estimés à 800 millions de dollars. Il s’agit, notamment du développement de l’irrigation dans la région ouest du delta et en Ethiopie, ainsi que de l’interconnexion électrique entre le Soudan et l’Ethiopie et entre les provinces des lacs équatoriaux en Ouganda. «L’Ethiopie et six autres pays d’Afrique centrale et de l’Est – Burundi, République Démocratique du Congo, Kenya, Rwanda, Tanzanie et Ouganda – devaient signer le 14 mai 2010, un accord-cadre sur l’utilisation équitable du Nil», a expliqué lors d’une conférence de presse le porte-parole du gouvernement éthiopien, Shimelis Kemal. « C’est un accord basé sur les pratiques en vigueur du droit international mais l’Egypte traîne des pieds », a-t-il déploré. D’ailleurs, l’Egypte avait rejeté tout nouveau plan de partage des eaux du Nil, faisant valoir ses «droits historiques» sur le fleuve, et Le Caire considère le Soudan comme un allié sur le sujet. « Le Soudan et l’Egypte sont complètement d’accord sur la question des eaux du Nil. Nous sommes prêts à continuer les discussions avec d’autres pays et à coopérer avec eux afin de bâtir un pont [entre nous] et ainsi en arriver à un accord final qui satisfasse tous les pays de l’initiative du bassin du Nil », a noté le ministre égyptien des Affaires étrangères.

C’est sous ce décor de sans concession que s’ouvrent ce matin les travaux de commémoration de ce 12ème anniversaire entre partenaires versés dans un dialogue des sourds. Le siège de l’organisation est à Entebbe. Mais Ibn a porté son choix sur la ville congolaise de Goma pour abriter les manifestations pour une raison évidente : « Nous avons choisi Goma parce que Goma a une réserve d’eau qui alimente le système du bassin du Nil », a expliqué Daniel MASSAMBA MEBOYA, chargé de communication à l’Initiative. Selon lui, la région de Goma dispose d’une réserve d’eau souterraine et de surface qui alimente la Semliki et les deux lacs, Albert et Edouard, lesquels se jettent à leur tour dans le fleuve Nil.


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