Créé le 25-05-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le mercredi 25- 05-2011 | 06h30| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
La transparence dans les industries extractives ne laisse pas indifférentes les organisations de la Société civile. C’est ce qui justifie l’organisation à Kinshasa
du 24 au 27 mai 2011, d’une réunion régionale sur les industries extractives africaines, cinquante ans après les indépendances.
Plusieurs Organisations de la Société civile africaine réfléchissent depuis hier mardi 24 mai, sur l’avenir des industries extractives dans le continent. Cela, à
travers une réunion régionale pour l’Afrique organisée par la coalition « publiez ce que vous payez » de la République démocratique du Congo, en collaboration avec des partenaires internationaux
tels que le groupe de la Banque mondiale, South african ressource watch (SARW) et les autres. Ces assises se tiennent à Kinshasa du 24 au 27 mai 2011. Le salon rouge de l’hôtel Vénus sert de
cadre à cette réunion africaine. Objectif : conscientiser les gouvernements et les entreprises sur la nécessité de rendre publiques les recettes perçues auprès des industries
extractives.
Les travaux ont été officiellement ouverts par le président national de l’ITIE/RDC et ministre du Plan, Olivier Kamitatu Etsu. Plusieurs députés et sénateurs ont
rehaussé de leur présence cette cérémonie.
Pendant quatre jours, les participants à cette réunion vont axer leurs réflexions autour de l’agenda de la transparence des industries extractives en Afrique après
cinquante ans d’indépendance : réalisations, défis et perspectives d’avenir. Plusieurs autres sous-thèmes seront également abordés au cours de ces assises. Entre autres, l’examen des opportunités
et les pratiques de la transparence dans les industries extractives. A l’issue des travaux, les participants à cette réunion devront arrêter les stratégies clés pouvant leur permettre de faire
avancer l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE).
Dans son discours d’ouverture, le ministre national du Plan a appelé les acteurs de la Société civile à tout mettre en œuvre pour consolider le partenariat avec
leurs gouvernements respectifs. C’est dans cette optique, a-t-il ajouté, que l’on peut espérer à une Afrique prospère. Le président national de l’ITIE/RDC a par la même occasion, reconnu le
retard enregistré par la RDC, quant à l’échéance relative à la conformité de l’ITIE. « La RDC n’a plus que trois semaines pour remplir les différents critères, pouvant faire d’elle, un pays
conforme par rapport à l’ITIE », a-t-il fait savoir. C’est pourquoi, a poursuivi Olivier Kamitatu, la Société civile et le gouvernement doivent travailler la main dans la main pour relever le
défi.
Il sied de rappeler que Publiez ce que vous payez (PCQVP) est un réseau international d’organisations de la Société civile rassemblées autour d’un appel. Elles
exigent que les revenus provenant des industries pétrolières, gazières et minières puissent servir de base au développement et l’amélioration des conditions de vie des citoyens des pays riches en
ressources naturelles. Ce réseau des ONG mène des campagnes citoyennes et développe un plaidoyer auprès des décideurs politiques, pour promouvoir la divulgation des informations sur les revenus
et les contrats du secteur des industries extractives.
Avec plus de 600 organisations membres à travers le monde, PCQVP est un réseau divers. Il est constitué de groupes de défense de droits de l’Homme, de
développement, du secteur de l’environnement ainsi que des organisations confessionnelles. Présents dans plus de 30 pays, les membres de PCQVP s’unissent en vue d’une action collective, en
constituant des coalitions nationales. Les priorités de ces coalitions reflètent leurs propres contextes nationaux et les caractères spécifiques du secteur extractif dans leurs pays
respectifs.
Il faut noter par ailleurs qu’en quatre ans, la RDC n’a publié qu’un seul rapport ITIE, en l’occurrence le rapport 2007. Le pays est donc dans l’obligation de
publier les rapports 2008 et 2009, avant d’être déclaré pays conforme.