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En massacrant six paysans de Rutshuru pour venger leur chef capturé par les FARDC Les FDLR crachent sur l'offre de Kinshasa

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Créé le 27 -05-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le VENDREDI    27- 05-2011 | 19H15| AFRIQUE REDACTION  PAR : LE PHARE

En représailles à la capture par les FARDC de l'un de leurs chefs dénommé « SADDAM», et de la mort des gardes du corps de ce dernier, des éléments des FDLR ont tiré hier au moins six personnes dans le village de Katwiguru, situé à 22 kms de Rutshuru-Centre. Selon des sources proches du Colonel YAV, Commandant de la Zone opérationnelle, ces rebellés hutu rwandais sont entrés dans cette localité aux environs de 21heures locales et se sont attaqués aux- personnes âgées de 20 à 4O ans, dont trois d'une même famille qu'ils ont abattues par balles sans ménagement.

C'était, au cours d'une opération éclair. C'est la raison pour laquelle les éléments des FARDC n'ont pas pu réagir à temps, a-t-on fait remarquer.

Une fois cette triste nouvelle répandue à travers la ville de Rutshuru et ses environs, la société civile locale a organisé une marche de protestation pour déplorer ces tueries et demander aux troupes des FARDC en opération de ratissage dans cette partie du territoire de la province du Nord Kivu de garantir la sécurité des personnes et leurs biens.

Tenir le taureau FDLR par ses cornes

Quel que soit le modus operandi utilisé par ces rebelles hutu rwandais, il est grand temps que leur problème soit pris à bras-le-corps par les autorités officielles au plus sommet de l'Etat. La question mérite une véritable analyse en profondeur et non des solutions de saupoudrage ponctuel pour répondre à une situation de rente politique.

Selon des, sources bien informées et qui n'ont toujours pas été démenties, Kinshasa a entamé des négociations avec la direction politique des FDLR pour lui demander là relocalisation de son quartier général des territoires de Walikale et Masisi vers une localité de la province du Maniema. Un premier contingent de 1.500 éléments devrait déposer les armes pour s'adonner aux activités économiques, agropastorales et autres, a-t-on indiqué.

A tout le moins, faut-il le reconnaître, cette proposition présente des atouts alléchants surtout pour ces éléments qui semblent redouter un retour forcé vers leur pays d'origine où certains parmi eux ont des comptes à rendre à la justice internationale pour les crimes de génocide commis il y a seize ans.

Mais hélas ! Ayant pris goût au sang des innocents et surtout des personnes non armées et donc vulnérables, ces éléments ont réagi à leur manière en assouvissant leur soif avec une lâcheté qui les a toujours caractérisés sur de paisibles paysans. Jusques à quand les Congolais vont-ils subir les cruautés de ces criminels dont la présence sur leur sol est curieusement encouragée par la communauté internationale avec la complicité des certains milieux maffieux intéressés par le commerce illicite des matières précieuses ? Raison pour laquelle ils s'accrochent aux localités situées non loin des zones minières. Il serait intéressant de voir comment les autorités de Kinshasa vont procéder à la relocalisation de ces éléments fort aguerris et maîtrisant parfaitement les contours des forêts congolaises, ce qui leur permet de circuler allégrement à travers ces trois provinces de l'Est.

Faut-il rappeler ici l'échec éclatant de toutes les tentatives de les déplacer vers le Bas-Congo, les deux Kasaï et même, le Katanga ? Tout cela parce que non seulement ils vont se retrouver loin des frontières de leur pays d'origine qu'ils espèrent toujours reconquérir par les armes. En coutre, certains d'entre eux se permettent souvent de faire des va-et-vient entre les points où ils sont localisés en RDC et leurs villages au Rwanda pour y investir les recettes de leur commerce illicite des matières précieuses. Selon des sources proches des ONG internationales de défense des droits de l'homme, d'autres sujets hutu rwandais traversent les frontières pour les zones minières du Nord Kivu pour y travailler aux ôtés, de leurs parents ne pouvant plus retourner vers leur pays d'origine. Voilà pourquoi le nombre des rebelles hutu rwandais ne cesse d'augmenter. Une information relayée par notre consoeur Collette Braeckman du quotidien belge Le Soir et d'autres chaînes périphériques captées à Kinshasa. Comme quoi, le cauchemar FDLR est loin de se terminer.

                                                                                                                   FM


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