Créé le 31-05-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le Mardi 31- 05-2011 | 11H19| AFRIQUE REDACTION PAR : UHURU
Kinshasa la capitale de la République démocratique du Congo ne fait que sombrer dans l'inversion des valeurs et la dépravation des moeurs. A cela s'ajoute la montée
en puissance de la délinquance juvénile matérialisée par le phénomène “ Kuluna “. Une chose est vraie parmi toutes ces tares qu'on enregistre à Kinshasa les funérailles qui étaient naguère
l'occasion de manifester la compassion, sont devenues des lieux de défoulement où l'on fait la fête plus qu'on ne pleure. Cette situation commence à s'étendre à l'intérieur du pays, car les
veillées mortuaires de prière et de méditation y sont entrain de laisser la place aussi à des spectacles qui blessent les moeurs. Dans certains cas, on ne se gène plus d'étaler son anatomie aux
regards des curieux de façon malséante à l'occasion des danses obscènes qu'on exhibe dans les lieux de deuil. Des slogans immoraux et hostiles scandés contre les de Dieu qui tentent de prêcher
dans ces moments sont devenus monnaie courante aussi. Mais c'est la fête qui domine la journée précédant et succédant à la levée du corps d'un mort à Kinshasa. Les beaux habits et les bijoux en
or sont portés avec ostentation par ceux qui font étalage de leur fortune matérielle; souvent ils entraînent avec eux toute une délégation dans un bistrot d'à côté pour leur payer à boire et à
manger, et se faire bien admirer. Quant à l'inhumation du corps, c'est devenu un moment difficile pour les membres de la famille qui pleurent un des leurs, lorsqu'ils sont submergés par les
voyous du quartier qui veulent accompagner le défunt dans sa dernière demeure, en chantant des refrains abominables désagréables à l'ouïe.
Beaucoup parmi les anciens se demandent d'où provient ce comportement. “Hier la mort était une occasion au cours de laquelle les gens rendaient un dernier hommage à
celui qui était parti, mais aujourd'hui les traditions sont bousculées “, s'est insurgé un père de famille qui a requis l'anonymat. Cette situation concerne non seulement les amis et
connaissances d'Un disparu, mais également les membres de sa famille biologique. On a l'impression que beaucoup parmi ces derniers souhaitent sincèrement le décès de nombreux des leurs, même si
ce n'est pas toujours le cas. Le moins que l'on puisse dire est que la manière de vivre des Kinois étonne beaucoup de Congolais qui arrivent de l'intérieur du pays où les traditions et les
coutumes propres au peuple bantou restent plus ou moins intactes.
Chimène Yombo