Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI 01- 05-2011 | 14H25| AFRIQUE REDACTION PAR : CONGO NEWS
Du trafic d'influence au sommet de l'Etat. L'acte porte la signature de Mme Mayuma Kasenda, directeur de cabinet adjoint du Chef de l'Etat. Les faits se sont passés
le 25 mai. Alors que la police procédait à un déguerpissement forcé, à Joli Parc, sur la base d'une réquisition établie en bonne et due par le procureur général du tribunal de grande instance de
la Gombe, un coup de fil est venu arrêter net l'opération. Renseignements pris, la dircaba a usé de sa position pour passer au Parquet général de la République jusqu'à imposer au procureur
général d'instruire l'huissier de justice dépêché sur terrain de lever le pied. Voilà qui s'appelle «Tolérance zéro». C'est donc dans l'entourage du Président de la République que partent des
actions qui sapent les efforts de Joseph Kabila pour l'assainissement de la vie publique. Les parcelles querellées appartiennent à un ancien colonel de l'armée, Robert Mutombo Mudiayi qui s'est
vu dépossédé de sa propriété en 1970 de manière arbitraire. Il n'y a jamais eu de jugement qui établit cette expropriation.
Seule la tyrannie de la dictature mobutienne a pu le justifier. Des personnes sans qualité ni titre allaient en profiter pour vendre ces parcelles à des tiers alors
que le propriétaire avait obtenu gain devant toutes les instances auxquelles il s'était adressé. A commencer par la Commission des biens mal acquis de la Conférence nationale pro-démocratie
jusqu'à l'OBMA -Office des biens mal acquis de triste mémoire. Les cours et tribunaux avaient décidé également dans le sens de rétablir Mudiayi dans ses droits via un arrêt rendu, au second
degré, en avril 2010, par la Cour d'appel de la Gombe. S'il y a intérêt de Mayuma, c'est par le biais d'un proche cité parmi les acquérants de ces propriétés qui sont passés depuis par plusieurs
mains. La veille de son intrusion brutale dans l'affaire, Mayuma avait formulé hâtivement une tierce opposition.
Légitime mais cela ne suffisait pas pour arrêter le cours de choses. Les avocats de Mudiayi lui opposent l'article 84 du Code de procédure pénale selon lequel une
tierce opposition ne suspend pas l'exécution du jugement si le juge saisi de la demande ne suspend celle-ci lui-même.
MATHIEU KEPA