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Faut-il délocaliser Lubumbashi au profit des minings ?

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Créé le 01-06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le MERCREDI  01- 05-2011 | 14H35| AFRIQUE REDACTION  PAR : CONGO NEWS 

Faut-il délocaliser les populations de Lubumbashi et de sa périphérie au profit des minings ? Ça n'émeut visiblement plus personne, ni le gouvernement central, ni les autorités locales, la pollution qui rend de moins en moins vivable la vie dans milieux bordiers des sites d'exploitation minière. L'étude d'impact environnemental du projet et le plan de gestion Environnementale du projet minier ne comptent plus que de simples formalités.

Il ne reste pratiquement plus des cours d'eaux qui soient à l'abri de présomptions de graves pollutions dans la région de Lubumbashi. Il y a peu, le député PPRD Nkulu Mwenze s'est élevé avec fougue contre les minings notamment CHEMAF qu'il a accusé d'être à l'origine de la pollution de la rivière Lubumbashi. «En pleine ville de Lubumbashi, il y a une entreprise, CHEMAF, qui déverse tout ce qu'il a comme déchets dans la ville », se révolte l'honorable Nkulu Mwenze. Conséquence : dans la commune de Kapemba, au camp SNCC de Tshiamilemba, la vie n'a plus droit de cité. « Même les plantes ne poussent plus », révèle Nkulu Mwenze. Voilà que l'ONG ACIDH, Actions contre l'impunité de droits de l'homme, vient à son tour de donner de la voix, à la suite de la mort des dizaines des poissons dans la rivière Kafubu. Une fois encore, faute aux minings!

Il n'est pas que la végétation et autres ressources halieutiques qui souffrent des activités des minings. Voilà près de 10ans qu'une forte polémique a fait jour au sujet de la pollution des sources de captage de Kimilolo I et II du fait des activités minières. Ces stations alimentent environ 80% de la population de la ville de Lubumbashi. Après analyses et contre-analyses toujours contestées, le COPIREP avait lancé, en 2009, une mission de monitoring environnemental à Kimilolo qui aurait dû rendre son rapport en avril 2010. Une année plus tard, plus personne ne parle de Kimilolo. Ça n'est pas une première. Les rapports de monitoring environnemental ne sont pratiquement jamais rendus publics à Lubumbashi. Les bureaux d'études d'impact environnemental qu'on a laissé champignonner dans la province du Katanga contribuent davantage à pourrir la situation. Selon nos sources, chaque mining disposerait de son bureau d'études qui établit des rapports complaisants sur la détérioration de la nature du fait des activités minières.

L'industrie minière rapporte gros. Le ministre katangais des Finances, Christian Mwando, a, on le sait, obtenu du gouvernement central l'augmentation des revenus de la rétrocession en faveur de la province du Katanga suite à l'embellie des cours des matières premières. Notamment le cuivre dont la tonne métrique titille les 9.000 dollars. Le Katanga exige également des redevances supplémentaires aux sociétés minières. Apparemment, ce n'est que les recettes qui comptent. A Lubum, il semble que l'argent n'a pas d'odeur. Que le droit de l'homme d'affaires prime les droits de l'homme.

                                                                                                                 PKM


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