Créé le 03-06-2011 à 00h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le VENDREDI 03- 06-2011 | 13H13| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POTENTIEL
Fin mandat, le bilan dressé par l’ambassadeur de France en RDC lors d’un point de presse, donne de la matière pour une réflexion responsable. Portant notamment sur
les questions sécuritaire et du processus électoral, les observations du plénipotentiaire d’un pays membre du Conseil de sécurité, réputée proche de la RDC, méritent une attention particulière.
«Il existe encore un potentiel déstabilisateur à l’Est de la RDC, mais la donne n’est plus la même qu’il y a trois ans», précise Pierre Jacquemot.
Des efforts sont encore à fournir pour éteindre le brasier de l’Est. L’intensité des affrontements et du conflit est sensiblement réduite. La situation sécuritaire
demeure extrêmement fragile suite à la présence de la LRA dans la Province Orientale et les FDLR dans les montagnes de l’Est. Pendant les 32 mois passés en RDC, plusieurs voyages effectués à
l’Est, le diplomate français comprend les souffrances de plus d’un million de déplacés à la suite des affrontements.
La France pèse de tout son poids lors des votes des résolutions sur la RDC. L’implication de la France dans le processus de reconstruction des Forces armées de la
République démocratique du Congo et de la Police nationale congolaise vise justement la consolidation de la paix et de la sécurité. Par ailleurs, une coopération régionale plus agissante dans la
sous-région des Grands Lacs africains pourrait résoudre beaucoup de problèmes sécuritaires. Telle est la position de la France. De même, l’axe Kinshasa – Luanda et Brazzaville – devrait
bénéficier d’un regard particulier, après la normalisation avec Kigali.
Quant à l’organisation des élections, le diplomate salue les efforts consentis jusque-là par les autorités congolaises. Par rapport à la tenue effective des
scrutins à la date du 28 novembre prochain telle qu’annoncée par le pasteur-président de la CENI Ngoy Mulunda, l’ambassadeur de France n’émet pas un quelconque jugement : «Il ne nous appartient
pas d’en douter». Pierre jacquemot se réjouit qu’en peu de temps, déjà 21 millions d’électeurs se sont enregistrés face à des prévisions de 31 millions d’enrôlés attendus. «On tiendra le délai en
ce qui concerne l’enregistrement des électeurs», estime le diplomate français en fin de mandat. La comparaison avec la Côte d’Ivoire qui a mis 4 ans pour la même opération incite à
l’optimisme.
Toutefois, en ami, l’ambassadeur de France pense que quatre critères devront conduire à des élections crédibles et apaisées : «la stabilité du cadre général, la non
exclusion des candidats, la liberté d’expression et des réunions et l’indépendance de la CENI». Sur ces points, son pays ainsi que les autres partenaires au sein de l’Union européenne resteront
«très vigilants». Pour des adieux, Pierre jacquemot ne pouvait pas dire mieux.