Quantcast
Channel: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Contrats minier, pétrolier et forestier : le grand déballage

$
0
0

Créé le 04-06-2011 à 10h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN |  ACTUALITE | RDC | Mis à jour le SAMEDI  04- 06-2011 | 17H45| AFRIQUE REDACTION  PAR :LE POTENTIEL



La République démocratique du Congo a décidé de briser le mystère sur les contrats signés dans les mines, les hydrocarbures et la forêt. Une façon de répondre à l’un des engagements contenus dans la matrice pour la gouvernance économique convenue récemment avec la Banque mondiale. L’heure est donc à la transparence. Bien que sceptiques, des ONG internationales telles que Global Witness ont réagi positivement à cette annonce. Le gouvernement sera-t-il en mesure de tenir le pari ? L’heure du grand déballage a sonné.

 « La République démocratique du Congo deviendrait-elle plus transparente ? C’est du moins ce que tient à proclamer le gouvernement, à quelques mois des élections générales - présidentielle et législatives - prévues en octobre 2011. La preuve, la voici : selon un décret daté du 20 mai, publié sur le site du ministère des Mines, la RDC publiera désormais ses contrats signés dans les secteurs minier, pétrolier et forestier. Chiche ? ».

C’est par cette interrogation, genre métaphore, que le magazine international Jeune Afrique rend compte de la décision prise par le gouvernement, par un décret du 20 mai 2011, de verser dans la place publique tous les contrats miniers, pétroliers et forestiers.

Depuis un temps, la Banque mondiale a gelé une bonne partie de ses opérations en RDC faute de transparence dans le secteur des ressources naturelles. D’intenses négociations ont été alors engagées entre la RDC et des experts de la Banque mondiale, pour se solder finalement sur une matrice pour la gouvernance économique. Le gouvernement avait souscrit à un certain nombre d’engagements, notamment la publication de tous les contrats signés dans les secteurs clés des mines, des hydrocarbures et des forêts. C’était, entre autres, la condition imposée par la Banque mondiale pour réadmettre la RDC dans son système d’aide au développement.

Apparemment, la RDC semble avoir compris la leçon. Selon une information publiée dans le site officiel du ministère des Mines, le gouvernement s’est engagé à publier, par un décret du Premier ministre, tous les contrats miniers, pétroliers et forestiers.

LE REVERS DE LA MEDAILLE


Quand on connaît l’opacité avec laquelle certains d’entre eux – si pas la plupart – ont été signés, il faut dire que le gouvernement est sur la voie de se faire hara-kiri.

Rien ne dit donc, commente-t-on dans certains milieux, que l’annonce du gouvernement sera suivie d’effets réellement positifs.

Des clauses contractuelles secrètes, prédit-on, peuvent être envisagées et les moyens d’évasion fiscale sont si sophistiqués que même un gouvernement, fortement déterminé, a du mal à éradiquer la corruption.

Le gouvernement l’a-t-il alors fait sous pression ? Est-il prêt à aller jusqu’au bout de sa logique ? Brisera-t-il la glace qui entoure encore certains contrats tels que Caprikat et Foxwelp dans le secteur pétrolier ou les contrats chinois dans le secteur minier ? Bien des questions sur lesquelles l’opinion s’interroge.

Toujours est-il que, depuis le 20 mai 2011, la RDC vient de mettre sur la place publique tous les contrats signés dans les secteurs minier, pétrolier et forestier.

Plus de mystère donc sur les contrats signés dans le juteux secteur des ressources naturelles. Au nom de la transparence, le gouvernement a décidé de tout déballer. Tout contrat conclu entre l'Etat congolais ou une entreprise publique et une société nationale ou étrangère pour l'exploration ou l'exploitation des ressources minières, pétrolières ou forestières sera publié dans les soixante jours suivant son entrée vigueur, indique le décret signé par le Premier ministre et les ministres des Mines, de l'Energie et de l'Environnement.

Les contrats seront ainsi publiés au Journal officiel, sur le site Internet des ministères concernés et aussi dans des quotidiens locaux, est-il précisé. La décision est saluée de tous bords. C’est le cas de l’ONG britannique Global Witness qui a longtemps milité dans ce sens.

Dans un communiqué publié hier vendredi depuis son siège de Londres, l’ONG britannique pense que cette décision constitue une initiative positive qui pourrait contribuer à réduire la corruption dans le pays si elle est pleinement appliquée.

L'ONG regrette toutefois la non-publication à ce jour des accords, jugés, selon elle, «opaques» conclus en 2010 dans les secteurs pétrolier et minier avec des entreprises jusque là inconnues. De même que les modifications au contrat mines contre infrastructures signé en 2007 entre Kinshasa et un groupement d'entreprises chinoises ; contrat renégocié par la suite à la baisse en 2009, passant de 9 à 6 milliards de dollars.

LE GRAND DEFI


La RDC vient de se fixer un grand défi. Tout le monde l’attend au tournant pour juger finalement non seulement de sa bonne foi, mais surtout de sa capacité à venir à bout de la grande maffia qui s’est développée autour de ses ressources naturelles, particulièrement dans sa partie Est.

Grand pays, troisième en superficie dans le continent noir, comme la RDC est un exportateur majeur de minerais et sa forêt humide, de par sa taille, est la deuxième au monde. Le pays détient un tiers des réserves mondiales de cobalt et produit 18% des diamants du monde.

Paradoxalement, sa population vit sous le seuil de la pauvreté. Et, le pays se trouve dans le rang des Pays pauvres très endettés (PPTE). C’est dans sa partie Est que le pays vit «la malédiction de la richesse». En effet, la concurrence et la grande razzia autour des minerais, dont l'étain et le tantale (tous les deux largement employés dans le secteur de l'électronique), alimente un conflit de longue date qui a fait à ce jour plus de 5 millions de morts.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 14381

Trending Articles