Créé le 13 -06-2011 à 09h00 | AFRIQUE REDACTION | REDACTEUR EN CHEF : ROGER BONGOS | SITE PANAFRICAIN | ACTUALITE | RDC | Mis à jour le LUNDI I 13- 06-2011 | 17h50| AFRIQUE REDACTION PAR : LE POST
La barbe ! Il n' y a des Joséphistes au pouvoir à Kinshasa qui rêvent encore débout. Le lundi 30 mai 2011, le vice-Premier belge et ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere en séjour à Kinshasa, a annulé 773 millions Usd, de la soit disante dette "odieuse" que la République démocratique du Congo doit à la Belgique. Malgré les diverses exploitations et pillages du Congo par
la petite Belgique, c'est encore le Congo qui est endetté bilatéralement à la Belgique. Les Joséphistes djaléloïstes ont applaudi cette belle fumisterie, et les médias caporalisés de Kinshasa acquis à la dictature totalitaire de Joseph Kabila ont relayé sans recul nécessaire. Or il se fait que depuis un an la Belgique n'a pas de gouvernement ! Un délai record qui risque de se prolonger tant les divergences entre Flamands et francophones paraissent profondes. La Belgique passe ce lundi 13 juin 2011 le cap d'une année entière sans réel gouvernement depuis les dernières élections législatives du 13 juin 2010.
La crise gouvernementale serait-elle une spécialité belge ?
Presque. En tout cas, le phénomène ne lui est pas étranger. En 1978-1979, la formation d’un nouveau gouvernement avait demandé 106 jours de négociations. En 1987,
il avait fallu 148 jours aux partis politiques aboutir à un accord. En 1991, 103 jours. Et en 2007, sept mois.
Qui gouverne aujourd’hui le pays ?
Depuis les élections législatives du 13 juin 2010, le gouvernement d’Yves Leterme, Premier ministre sortant, est chargé des affaires courantes.
Une notion assez vague. En effet, s’il ne peut pas fixer une ligne politique majeure qui engagerait durablement le pays dans l’avenir, il n’est pas pour autant
paralysé.
Ainsi, il a mis en route projet d’accord social interprofessionnel et a fait voter par le Parlement le budget 2011, qui se caractérise par un des meilleurs déficits
européens. L’an dernier, les députés ont adopté à la quasi-unanimité (136 voix sur 138) une proposition de loi visant à interdire le porte de la burqa dans l’espace public.
D’autre part, ce gouvernement « chargé des affaires courantes » fait actuellement participer le pays aux opérations aériennes au-dessus de la Libye. Bizarre
!
Par ailleurs, de juillet à décembre 2010, c’est le gouvernement « démissionnaire » d’Yves Leterme qui assura la présidence du Conseil de l’Union
européenne.
Les crises n’ont jusqu’à présent jamais empêché la petite Belgique d’assumer ses responsabilités dans les institutions européennes. Par exemple, les 9 et 10
décembre 1991, elle participa au Conseil européen qui finalisa le traité de Maastricht.
En 2007, elle signa même le traité de Lisbonne qui allait être ensuite ratifié par le Parlement.
Quel est le rôle du roi ?
Situé au sommet des institutions, le roi incarne l’unité du royaume, en fait un Etat fédéral depuis la Constitution du 17 février 1994, dans lequel il exerce
surtout des fonctions honorifiques. Actuellement, c’est Albert II qui est sur le trône. Baptisé Albert, Félix, Humbert, Théodore, Christian, Eugène-Marie de Belgique, le sixième roi des Belges,
77 ans, a prêté serment le 9 août 1993 en français, en allemand et en néerlandais. Récemment, les journaux ont souligné sa générosité envers ses sujets nécessiteux.
En 2010, aux 10.000 lettres sollicitant une aide de Sa Majesté, il a répondu par des dons de 200 à 450 €.
En 2009, la presse avait trouvé indécente la facture correspondant à l’achat d’un yacht royal blanc de 27 mètres de long : 4,6 millions d’euros. Lors de sa visite
du couple royal Belge à Kinshasa pour le cinquantenaire de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila a offert à la reine Paola des bijoux en or dont la valeur n'a jamais été estimée-Ces
bijoux: un collier, un bracelet et des boucles d'oreilles n'ont jamais été restitués par la Belgique au Congo endetté.
Le Prince Laurent 47 ans, fils cadet du roi des Belges, s'est rendu mi-mars 2010 en République démocratique du Congo (RDC), à Kinshasa, contre l'avis du
gouvernement belge et du Palais royal, son voyage a crée polémique.
12e dans l'ordre de succession au trône, avec une "dotation" annuelle de quelque 312.000 euros, le prince Laurent en bon veinard s'est payé tous ses déplacements,
ses frais de l'hôtel par le Congo endetté. Le Prince Laurent a rencontré Joseph Kabila pour lui manifester son soutien alors que la République démocratique du Congo est en plein période
pré-électorale.
Que pensent les Belges de cette crise qui n’en finit pas ?
Beaucoup ne cachent pas leur exaspération. Le 23 janvier dernier, ils étaient 15.000, en majorité des jeunes, dans les rues de Bruxelles. Défilant entre le nord de
la ville et le parc du Cinquantenaire, près du centre, ils scandaient : « Qu’est-ce qu’on veut ? On veut un gouvernement. » Sur des banderoles de cette « marche de la honte », ainsi qu’ils
l’avaient appelée, ils avaient écrit : « Un gouvernement et vite ! » A l’origine de ce mouvement : cinq étudiants, dont quatre Flamands, qui, via Internet, avaient décidé d’interpeller la classe
politique. Le mois suivant, le 17 février, les Belges, qui ne manquent pas d’humour, avaient marqué le 249e jour de crise par une « révolution de la frite », que symbolisaient des dégustations à
travers le royaume.
Le collectif « Le séparatisme, pas en notre nom », qui regroupe des artistes et des intellectuels flamands opposés à la ligne nationaliste, a rebaptisé « place des
Frites » la place centrale de plusieurs villes universitaires, Bruxelles, Liège, Namur, Gand et Anvers.
Autre initiative citoyenne : celle du comédien Benoît Poelvoorde qui a appelé ses compatriotes à ne plus se raser jusqu’à ce que les partis politiques forment un
nouveau gouvernement.
Plus grave : selon un sondage publié récemment par deux journaux flamands, ils ne sont plus que 14 % des Belges de Flandre, 11 % de ceux de Wallonie et 12 % des
Bruxellois à faire encore confiance aux hommes politiques.
"Heureusement, depuis le début de la crise politique, l'économie belge a été fermement soutenue par la croissance globale", relève dans une étude un économiste
d'ING, Philippe Ledent.
"Néanmoins, nous nous attendons à une croissance moindre au second semestre de l'année. Dès lors, continuer à réduire le déficit public deviendra plus ardu",
prévient-il.
Même si la croissance du PIB devrait être de 2,3% en 2011, le "pic" a déjà été atteint et "un refroidissement global de l'activité est probable" lors des prochains
trimestres, selon cet analyse.
Vers un nouveau gouvernement ?
Une croissance économique ralentie limitera la réduction automatique du déficit public. Dès lors, pour espérer retourner à l'équilibre en 2015, comme la Belgique
s'y est engagée, "certaines mesures d'austérités seront essentielles", estime Philippe Ledent.
Pour lui, "la pression va donc s'accroître dans les prochaines semaines sur les partis politique pour qu'ils forment un gouvernement".
Dès lors, il existe trois issues : soit, et c'est l'option privilégiée par ING, les partis parviennent à un accord général, avec sans doute un transfert de
compétences supplémentaires vers les régions comme le réclame la Flandre ; soit un gouvernement provisoire est mis en place avec un programme d'austérité limité ; enfin, si les divergences
restent trop importantes, des élections anticipées pourraient être convoquées à l'automne.
Ce serait "le pire scénario" car impliquant de nouvelles pertes de temps et un possible abaissement de la note de la Belgique par les agences de notation, selon
ING. "De plus, de nouvelles élections ne résoudraient probablement pas les problèmes politiques actuels", relève-t-il.