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AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
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Title: AFRIQUE REDACTION . L'information en continu ! Afrique au cœur de l’actualité...Infos News sur la RDC, les brèves de la dernière minute. Synthèse sur l’actu internationale. rdcongo-kinshasa, Nord et Sud KIVU, Kinshasa, Bas Congo, Dongo, Equateur, Maniema, Lubumbashi, les deux Kasai. Rédacteur en Chef : BONGOS Roger
La descente sur terrain du gouverneur de la ville visait la fluidité dans certaines artères de Kinshasa. La première étape de cette prospection effectuée hier était
l'avenue colonel Mondjiba, à la place Utexafrica. Sur cette artère, le gouverneur André Kimbuta a appelé les policiers à faire respecter la décision relative aux sens de circulation prise en vue
de faciliter les travaux de la modernisation de cette avenue.
L'autorité est partie du constat selon lequel certains conducteurs, par ignorance ou tout simplement par négligence, ne semblent pas respecter les mesures prises au
début du mois. En effet, sur décision de l'autorité urbaine, cette route est devenue, la journée, à sens unique jusqu'à la fin de ces travaux. Le matin, elle devra être empruntée
par des véhicules à destination de Kintambo/Magasin pour le centre-ville et l'après-midi, c'est le sens inverse. La nuit, l'on reprend plutôt les deux sens.
A Delvaux, dans la commune de Ngaliema, André Kimbuta a demandé aux policiers d'interdire les stationnements de longue durée sur la chaussée. A l'en croire, cette
mesure découle d'une recommandation expresse du président de la République, Joseph Kabila, qui a constaté des embouteillages sur cette artère, malgré son élargissement.
Le gouverneur a profité de sa présence dans ces milieux pour sensibiliser les habitants de ces quartiers à l'entretien des caniveaux. Il leur a conseillé de ne plus
utiliser ces conduites d'eau comme des dépotoirs. « La chaussée a été réfectionnée. Mais, si vous continuez à jeter les immondices dans les caniveaux, ils seront bouchés et l'eau aura difficile à
circuler. Cette stagnation de l'eau sur la chaussée va la détruire », a-t-il rappelé à ces Kinois. André Kimbuta a sollicité de ces habitants notamment le respect des mesures de traitement
d'immondices. Il faut avoir des poubelles dont le contenu est à évacuer dans des décharges publiques aménagées.
Lucien Dianzenza
Les populations concernées réclament une indemnisation du gouvernement avant de déguerpir. Le délai d'un mois accordé par l'autorité urbaine aux occupants des
maisons construites anarchiquement le long de la voie ferrée court encore et chaque jour qui passe fait monter la tension dans les familles concernées en instance de déguerpissement forcé. Dans
les communes par où passe le chemin de fer, en l'occurrence Kintambo, Limete/Kingabwa et Masina, les populations intéressées se disent prêtes à quitter leurs maisons avant l'intervention des
démolisseurs de l'Hôtel de ville mais à une seule condition : que le gouvernement puisse les indemniser. Elles estiment, du moins pour la plupart, être en droit d'exiger cette faveur de l'État
pour avoir acquis leur portion de terre en bonne et due forme.
« C'est auprès des services compétents que nous avons acquis nos terres après lotissement. C'est navrant que le même État qui ait loti ces endroits puisse
aujourd'hui se dédire en prenant l'option de la démolition. Que deviendrons-nous ? », s'est lamenté un habitant de Masina dont la maison jouxte la voie ferrée. Lui autant que d'autres ont
consenti d'énormes frais pour bâtir leurs maisons ; ils redoutent tous l'éventualité de se retrouver sans logis dans une ville où le déficit de logement est patent.
Jusqu'à preuve du contraire, l'Hôtel de ville de Kinshasa demeure ferme dans décision. Aucune concession, ni négociation n'est à espérer par les occupants des
constructions dites anarchiques ; ils n'auront qu'à s'en prendre à eux-mêmes. « Toutes les constructions qui ne seront pas dans la distance réglementaire seront purement et simplement démolies »,
avait précisé le gouverneur André Kimbuta qui tient au rétablissement de l'autorité de l'État. Selon certaines indiscrétions recueillies auprès des services concernés, le trafic sur la voie
ferrée pourrait reprendre incessamment. « Ce n'est plus qu'une question de jours. Nous nous attelons, en synergie avec la direction commerciale, à voir comment mettre en service les nouvelles
acquisitions de sorte qu'on ne rate pas le départ », a commenté une source proche de la direction technique de la Société des transports et des ports du Congo, en sigle : S.T.P.C.
(ex-Onatra).
La réhabilitation du train urbain s'inscrit dans la logique de la modernisation de la ville, a-t-elle ajouté, avant d'indiquer que les populations concernées n'ont
qu'à obtempérer. Et de marteler : « Dura lex, sed lex ». La bourgmestre de Masina a, quant à elle, appelé ses administrés à se plier à cette injonction au risque de subir le désagrément inhérent
au déguerpissement forcé. La dotation de treize voitures pour passagers et de deux locomotives à la S.TP.C.par le gouvernement, en partenariat avec la Coopération technique belge (CTB), requiert
la réhabilitation ipso facto de la voie ferrée. C'est en définitive un réel préalable au lancement du train urbain avec, pour effet bénéfique, la résorption du déficit des moyens de transport
dont souffre la ville de Kinshasa.
Alain Diasso
Etienne Tshisekedi a toutes les raisons de se féliciter de l’entame de la fédération des forces autour de sa candidature, pour la présidentielle 2011. Profitant de
la date du 16 février qui rappelle les martyrs de la démocratie, les forces acquises au changement ont, hier, mercredi 16 février 2011,
au siège du MLP, créé la «Dynamique Tshisekedi Président», DTP. Jusqu’au-boutistes, Steve Mbikayi, Franck Diongo, Martin Fayulu, Mampuya, et Lusamba, n’attendent
pas de si tôt démordre. Non figés aux préalables, comme c’est le cas pour d’autres, ces 5 ténors, plutôt désintéressés, avec des milliers de membres de leurs partis politiques respectifs, ont
fêté leur détermination à porter Tshisekedi au pouvoir. Cette structure d’unité d’actions, a-t-on appris, vise trois objectifs principaux : «Assurer la victoire de Tshisekedi à l’élection de 2011
; adopter un programme commun avec une vision de gouvernance ; et concevoir une stratégie électorale commune pour présenter des candidats à tous les niveaux, en vue d’avoir la majorité au
Parlement ». Le Directeur de Cabinet du Président de l’Udps, Albert Moleka content, a, au nom d’Etienne Tshisekedi, réitéré le vœu de ce dernier de voir tout le monde le 24 avril prochain, au
Stade Tata Raphaël, pour célébrer la victoire de la démocratie sur la dictature. C’est par plusieurs dizaines des milliers que des militants de l’ECIDé, du MLP, du RADER, du RADECO et du PT ont
envahi le siège du parti de Franck Diongo, hier mercredi 16 février 2011, sur l’avenue de l’Enseignement, à Kasa-Vubu. Les leaders de ces partis politiques ont choisi cette date qui commémore les
martyrs de la démocratie, pour créer la structure d’unité d’action dénommée «Dynamique Tshisekedi Président», DTP. En mémoire de ceux qui étaient tombés en cette date là, Martin Fayulu a demandé
à ce qu’une minute de silence soit observée. Pour Martin Fayulu, en effet, cette nouvelle coalition des forces politiques fustige et dénonce la confiscation de l’Etat par un groupe d’individus
qui excelle dans l’enrichissement illicite, ostentatoire et arrogant. A l’entendre, 50 ans après l’indépendance, l’histoire de la RD. Congo n’est qu’un gâchis car, le pays n’est resté que l’ombre
de lui même. «La RDC est aujourd’hui sans crédibilité au sein de la communauté internationale. L’avenir du pays est compromis », a-t-il ajouté.
Tous pour Tshisekedi au pouvoir ! En créant la DTP, Fayulu, Mampuya, Mbikayi, Diongo et Lusamba visent trois objectifs. Notamment assurer la victoire de Tshisekedi
à l’élection présidentielle 2011 ; adapter un programme commun ; et concevoir une stratégie électorale commune. D’où, l’appel que les leaders de ces partis ont lancé à tous de rejoindre la DTP.
Entre autres partis politiques qui continuent d’évoluer en amis aux côtés de l’Analco, l’Ecidé, le Mlp, le Radeco et le Rader, il y a le « Bundu dia Mayala » de Ne Mwanda Nsemi et le Palu de
Thérèse Pakasa. Souscription sans préalables Pour Steve Mbikayi, les autres amis qui étaient avec eux, ont reculé parce qu’ils auraient voulu à ce qu’ils parlassent du « partage du pouvoir ».
Pour le Professeur Mampuya, c’est à cause des agendas cachés que ceux-là ont rebroussé chemin car, étant habitués à des conciliabules. A entendre Franck Diongo, la porte da la DTP est grandement
ouverte à tous. Seulement, a-t-il ajouté à propos du programme qu’il sera élaboré et vulgarisé, dans les prochains jours. « C’est le pouvoir qui suscite des candidats à la présidentielle», a
déclaré Martin Fayulu avant d’insister sur le fait que les électeurs et les témoins doivent être formés pour que la victoire de l’Opposition ne soit pas volée. Au finish, pense le Professeur
Mampuya, seul Etienne Tshisekedi peut objectivement faire partir le pouvoir actuel.
La dernière sortie médiatique d’Etienne Tshisekedi sur ses ambitions politiques a déjà fait couler beaucoup d’encre et de salive. Certains critiques d’Etienne
Tshisekedi estiment qu’en se déclarant candidat à la présidence sans compromis, il fragilise l’opposition et fait le jeu de la Majorité. D ’autres croient que fort de son expérience passée, il
est prudent et évite que le compromis trouvé avec certains acteurs politiques ne se transforme en compromission comme du temps de l’Union Sacrée de l’Opposition. D’autres encore pensent que la
ténacité d’Etienne Tshisekedi dans la lutte pour la démocratie et un Etat de droit en fait un candidat incontournable pour la prochaine élection présidentielle. La Dynamique Tshisekedi Président
née le 16 février 2011 s’inscrit dans cette dernière perspective.
QUELQUES PETITES REMARQUES PRELIMINAIRES.
Les compatriotes qui s’expriment sur la candidature de Tshisekedi à la présidence le font en marge de ceux qui ne croient pas dans le processus électoral enclenché
depuis 2005 comme voie à emprunter pour briser le joug de l’occupation sous lequel gît notre pays depuis la guerre d’agression de 1996.
Pour ces compatriotes, aller aux élections avec certains gouvernants actuels, c’est légitimer le système de la mort instauré chez nous par le réseau transnational
de prédation depuis ladite guerre. Les partisans du processus électoral, eux, estiment que le renversement des rapports de force passe par la voie légale et légitime en politique : les élections
au suffrage universel.
(Ce débat est permanent et il n’est pas prêt à être clôturé du jour au lendemain.)
Revenons au processus électoral en vue et à la sortie médiatique d’Etienne Tshisekedi.
Il a dit au grand jour ses ambitions : être candidat à la présidence. Un constat. Cette déclaration a été favorablement accueillie par les membres de la Dynamique
Tshisekedi Président, ceux de son parti et plusieurs de la société civile. Plusieurs d’entre eux l’ont justifiée en arguant qu’il est le père de la démocratisation du Congo et en tenant compte de
la versatilité de la classe politique congolaise. Pourquoi cette déclaration devrait-elle nécessairement fragiliser l’opposition ? Que veut cette opposition ? Un changement de système ou un
remplacement d’acteurs politiques dans un même système, c’est-à-dire la perpétuation du marionnetisme au profit du néolibéralisme ? Si c’est le changement des rapports de force pour que s’écroule
tant soit peu le système néolibéral et ses avatars chez nous, là, l’unité ne pourrait pas être synonyme d’unanimité. Etienne Tshisekedi, la Dynamique Tshisekedi Président et leurs alliés peuvent
être un des groupes de la grande dynamique travaillant au renversement du système. Donc, les compatriotes ne supportant pas la candidature d’Etienne Tshisekedi peuvent s’organiser autrement en
vue d’atteindre le même but, le même objectif. Des passerelles pourraient exister entre les deux parties pour évaluer leur marche vers la réalisation de l’objectif commun.
A notre avis, l’une des difficultés de nos acteurs politiques serait liée au fait que plusieurs estiment se battre contre Joseph Kabila. Non. Ce dernier est un
maillon (ou une victime inconsciente ?) d’un système beaucoup plus sophistiqué : le néolibéralisme. (Certains membres dits de l’opposition y participent !) Les Tunisiens et les Egyptiens se sont
ligués, comme un seul homme, dans la diversité de leurs appartenances, pour chasser les représentants d’un système liberticide, semant la mort, les inégalités et l’indignité. Ils ont dépassé la
diversité de leurs appartenances en ayant un même objectif. Ceci s’est préparé localement. A partir des réseaux sociaux et d’autres tiers-lieux. (Et ils ne sont pas encore au bout de leurs peines
!)
Disons que l’unité autour d’un même objectif peut se réaliser dans la diversité des procédures et des méthodes. Ne devrions-nous pas apprendre à faire la différence
entre l’unité et l’unanimité ? Et puis, notre unité ne devrait-elle pas se fabriquer à partir des désaccords que nous chercherions à dépasser en palabrant ? Le fait d’avoir vécu sous Mobutu avec
les slogans du genre « papa bo moko », « maman bo moko », « ekolo bo moko » ne nous aurait-il pas rendu, pour la plupart d’entre nous, partisans de la pensée unique ou du « celui qui n’est pas
pour nous est contre nous ? »
LE DEFICIT DE LA CONFIANCE ENTRE NOUS ET EN NOUS
Il y a une autre difficulté et la plus sérieuse : le déficit de la confiance entre nous. Pour avoir été pris en otage par de petits peuples soutenus par les grandes
puissances avec la complicité de certains d’entre nous, il devient très difficile de nous faire mutuellement confiance. L’autre, le différent, est vite soupçonné d’être au service de l’ennemi.
Les inégalités créées à cause de la guerre d’agression ont renforcé ce déficit de confiance. Il y a non seulement manque de confiance entre nous mais aussi en nous-mêmes. Nous croyons trop
facilement en la force de « l’ennemi » qui nous infiltre et en sa capacité réelle ou imaginaire de nous détruire. Souvent, nous sommes sur nos gardes. Et quand certains compatriotes sont invités
à se mettre ensemble, à rejoindre d’autres groupes ou partis, ils posent cette question : « Vous voulez que nous puissions nous mettre ensemble, mais avec qui ? » A notre humble avis, ce déficit
de confiance entre nous et en nous ne sera pas comblé à partir des slogans du genre : « Liguons-nous comme un seul homme, mobilisons-nous pour mettre l’ennemi en déroute, etc. ». Nous lutterons
contre ce déficit de confiance en nous réorganisant localement ; à partir de là où nous sommes, en nous identifiant et en travaillant ensemble pendant un temps ; en faisant nos preuves. Et petit
à petit, en nous interconnectant. Il y en a parmi nous qui sont très avancés dans ce travail en commun et ils se mettent assez facilement ensemble et d’autres doivent encore bosser dur pour y
arriver.
« Force-les à bâtir ensemble une tour, tu feras d’eux des frères », disait Antoine de St Exupéry. La confiance renaît et renaîtra à partir de ce que nous bâtissons
et bâtirons ensemble, dans des organisations et des institutions capables de rendre des comptes ; dans un Etat digne de ce nom. Avant cela, il est important que certains parmi nous prennent le
risque de jouer les médiations et de fédérer les forces acquises au renversement du système de notre avilissement en engageant leur crédibilité.
Il est difficile de faire la politique politicienne et/ou citoyenne dans un contexte où le manque de confiance est criant.
Un accord tripartite, associant la RDC, la Belgique et la Banque mondiale, a été signé le mercredi 16 février au ministère des Finances. Il porte sur 20 millions
d’euros, don de la Belgique sous forme d’appui budgétaire, en soutien à la paie des enseignants du secteur public de l’EPSP.
Pour aider le gouvernement à faire face à l’impératif de la paie des enseignants du secteur public de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP),
le Royaume de la Belgique a préféré se référer à l’expertise de la Banque mondiale qui agit déjà dans le même cadre avec un projet géré par l’Unité de coordination des projets.
Ainsi, malgré l’existence de la Coopération technique belge (CTB), sa branche technique de coopération, la Belgique a jugé utile d’impliquer la Banque mondiale dans
cette opération pour laquelle elle a débloqué 20 millions Usd, un fonds fiduciaire sous forme de don, placé sous la gestion de la Banque mondiale. C’est, entre autres, ce qui a justifié la
présence de Marie-Françoise Marie-Nelly à la cérémonie de signature, le mercredi 16 février au cabinet du ministre des Finances de cet accord de don ; document sur lequel l’ambassadeur de la
Belgique, présent sur le lieu, a également apposé sa signature.
C’est donc un accord tripartite, d’un genre nouveau qui lie désormais la RDC, représentée pour la circonstance par le ministre des Finances, Augustin Matata Ponyo
Mapon, la Banque mondiale et le Royaume de la Belgique.
Mais, pour arriver à cette étape de signature, le donateur, particulièrement la Belgique, a posé certains préalables pour mettre des fonds à la disposition de la
Banque mondiale. Un travail d’audit de la paie des enseignants a donc été nécessaire pour que finalement la partie donatrice accepte de se soumettre à la signature de l’accord
tripartite.
Que de temps passé pour se soumettre donc aux exigences des bailleurs de fonds. La signature obtenue, le ministre Matata a appelé à un décaissement « rapide »,
relevant que pour Kinshasa, il faut que cet appui soit encaissé le plus tôt possible » afin que les bénéficiaires en ressentent les effets sur terrain.
Un voyage n’est jamais long dès l’instant où on est arrivé, rappelle une vieille sagesse. Dans son bref mot d’introduction, le ministre des Finances s’en est
souvenu, soulignant, comme pour célébrer la signature de cet accord, qu’ « il vaut mieux la fin d’une chose que son début ». Car, c’est depuis longtemps, a-t-il dit, que le gouvernement attendait
cet appui budgétaire. Aussi, a-t-il fait comprendre que ce don « arrive à point nommé » dans la mesure où il est accordé à une phase « cruciale » de la reconstruction de la RDC. Il n’a pas manqué
de remercier les équipes tant du gouvernement que des partenaires associés qui ont travaillé à la finalisation de ce dossier, rassurant en même temps les bailleurs de la forte implication du
gouvernement pour une « utilisation rationnelle de ces ressources ».
Et, l’appel du ministre des Finances n’est pas tombé aux oreilles des sourds. Première à lui succéder, la directrice des opérations de la Banque mondiale en RDC a
confirmé que tout est mis en place entre le siège de la Banque mondiale à Washington et son bureau régionale à Johannesburg pour que les fonds prévus dans l’accord soient débloqué au plus tard
fin février 2011.
Pour sa part, l’ambassadeur de la Belgique de la RDC abondant dans le même sens que Marie-Françoise Marie-Nelly, a réaffirmé l’intérêt de son pays à aider la RDC à
réorganiser son système de l’enseignement de base. Le don de 20 millions d’euros de son pays s’inscrit donc dans ce cadre, a-t-il indiqué.
Tout le monde les a vus. Moi aussi. Les uns les ont admirés, d’autres les ont haïs, certains ont carrément été scandalisés. La scène s’est passée la semaine
dernière. Débout sur les tombes du cimetière de Gombe, les jeunes « sapeurs » exhibent fièrement leurs vêtements griffés. Que s’est-il exactement passé ?
Sur le portique d’entrée du cimetière de Gombe, une banderole frappe tous les pairs d’yeux qui passent sur le boulevard du 30 juin. Il invite « tout adepte sapeur à
venir participer au 16ème anniversaire de la mort du fondateur de la ‘religion kitendi’, Stervos Niarcos ». Apparemment, l’invitation était ouverte. Ainsi, tous les amoureux de la grande «
Société des ambianceurs et des personnes élégantes » (Sape) , venus de deux rives du majestueux fleuve Congo, ont répondu massivement à l’appel. De qui ?
Le décor est planté. La cérémonie démarre par un défilé sur un tapis rouge déroulé pour la circonstance sur l’allée bordant le cimetière. Sous le regard friand de
badauds et dans une ambiance de folle rigolade. Chaque « sapeur » fait quelques pas, s’arrête, claque des talons pour attirer l’attention sur ses chaussures. Malheur à celui dont l’habit n’a pas
de « griffe ».
La plupart tirent une valise bourrée de vêtements et chaussures, qui est déballée sur le tapis comme sur un marché aux fripes. Veste en cuir, manteau, blouson,
pantalon, parfois relevé à mi-mollet, bermuda, kilt, chaussures en cuir – version croco ou verni – , chapeau, casquette, lunettes de soleil, costume ample, cravate, nœud papillon, écharpe… tous
les mélanges sont permis. Circonstance oblige.
Après le défilé et après le dépôt de gerbes de fleurs sur la tombe de leur idole, Mombele Ngatshie alias Stervos Niarcos, les sapeurs prennent d’assaut d’autres
tombes et s’exhibent en spectacle. Chacun sur une tombe qui concorde avec les couleurs de sa sape. Les tombes transformées en podiums de célébration de la religion kitendi. Quelles trouvailles
!
Nous ne donnons aucune leçon de morale à quelqu’un. D’ailleurs, qui condamnerait ces jeunes ? Dans une large opinion, la « sape » passe pour leur seul moyen
d’expression et d’existence, le chômage ayant battu son plein. De son vivant, Stervos Niarkos n’avait-il pas dit aux riches : « vos villas, vos châteaux, vos yachts resteront, mais moi, je serai
enterré avec mes cuirs griffés ». Lui, le « pape » de la sape, leur a légué une religion. Quoi de plus normal que le jour de sa mort, ses milliers d’adeptes remémorent son idéologie. Par tous les
moyens. Même sur les tombes des autres.
De nouveaux cas de viols en série de femmes congolaises ont été constatés à la frontière entre l’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) où elles sont
expulsées, a souligné une émissaire de l’ONU dans un communiqué diffusé mercredi. Margot Wallstrom, représentante spéciale sur les violences sexuelles dans les conflits, a précisé que 182 viols avaient été enregistrés dans sept villages le long
de la frontière (sud de la RDC/Angola) pour le seul mois de janvier tandis qu’une mission de l’ONU a confirmé 1.357 cas de viols dans un village pendant une période de six à huit mois, a-t-elle
dit. “Mes recherches suggèrent fortement que des violences sexuelles sont systématiquement infligées contre des femmes et des filles congolaises dans un contexte
d’expulsions de Angola vers la RD Congo”, est-il écrit. Beaucoup de survivants avec qui j’ai parlé ont confirmé que ces crimes se sont produits dans des unités de détention en Angola de même que du côté congolais de la
frontière”, a-t-elle ajouté. “Je lance un appel aux autorités angolaises et congolaises pour enquêter d’une manière urgente sur ces informations. J’ai l’intention d’impliquer étroitement le
gouvernement de l’Angola de même que de la RD-Congo sur cette question et j’attends de leur part qu’ils trouvent une solution sur cette grave violation des droits de l’homme”, a-t-elle encore
souligné. “C’est très grave. Nous avons des informations sur des viols systématiques. Nous avons rencontré près de 70 femmes. Elles ont toutes dit avoir été violées”, a dit à
l’AFP Mme Wallstrom qui s’est rendue dans la zone le 6 février “Nous avons rencontré une femme qui a été attachée à un arbre après avoir été victime d’un viol en groupe. Il était clair qu’elle
était traumatisée’, a-t-elle dit. “Il est clair, d’après ce qu’elles disent, que (ces viols) sont commis par des hommes en uniforme”, a souligné Mme Wallstrom. “Cela dure dans le silence depuis trop longtemps. Ces viols sont perpétrés par la police, des garde-côtes et les forces angolaises”, a-t-elle dit. “Ces viols
systématiques doivent cesser”, a-t-elle indiqué. Mme Wallstrom a d’autre part salué la réponse rapide des autorités congolaises après l’arrestation dell militaires jugés dans l’est de la RD-Congo pour les viols
d’une soixantaine de femmes début janvier Quatre des 58 femmes victimes ont été entendues à huis clos et confrontées aux onze militaires, dont quatre officiers, jugés depuis jeudi devant la cour militaire
de Bukavu (est), chef-lieu de la province du sud-Kivu, délocalisée à Baraka, à 200 km au sud. Ces procès sont “un signal à tous les auteurs qu’ils ne pourront pas se soustraire au châtiment de la loi” et que “la justice prévaudra”. L’ONU avait fait état en novembre de plus de 700 femmes, hommes et enfants violés lors de l’expulsion par l’Angola de milliers de personnes ces derniers mois vers
la République démocratique du Congo. Des militaires congolais sont régulièrement accusés de commettre des violences contre les populations, tout comme les groupes armés qu’ils combattent dans l’est de
la RDC.
Dirigé par Emmanuel Ikabanga, le MLC (Mouvement de Libération du Congo), section
France, a tenu samedi 12 février dernier la première réunion des membres du nouveau bureau, avec pour but de se positionner en force de proposition au sein du parti cher à Jean-Pierre
Bemba.
« 2011 est une année importante pour notre pays. L’élection présidentielle,
c’est dans moins d’un an. Il est tout à fait normal que le MLC se mette en ordre de bataille. Il lui faut élaborer un projet de société qu’il aura à défendre devant les électeurs. Le MLC/France
veut y apporter sa contribution en proposant des idées pour la reconstruction économique, politique et sociale du Congo », a déclaré Emmanuel Ikabanga, qui souhaite faire du MLC/France une
section « à même de mobiliser les Congolais de l’Hexagone » sur les problèmes relatifs à la situation en République Démocratique du Congo.
Souhaitant ouvrir le débat à d’autres formations politiques sur ces questions, le
représentant du MLC en France a convié le président d’Union du Congo et porte parole du RDPC (Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, à prendre part à
cette réunion.
DU DROIT AU BONHEUR ET A LA DIGNITE DU PEUPLE CONGOLAIS
Devant une assistance attentive et passionnée, l’ancien cadre du Parti socialiste
français et futur candidat à la présidentielle, M. Lonsi Koko , a présenté les grandes lignes de son programme d’action pour le Congo d’avenir. Ces propositions s’articulent autour de quatre
principes fondamentaux : la liberté, l’Egalité, la Sécurité et la prospérité (La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie. Ed. L’Harmattan, 2011).
« Même si l’on n’est pas d’accord sur le plan politique, cela ne nous interdit
pas de discuter avec nos adversaires des problèmes qui touchent au destin de notre pays », a indiqué Emmanuel Ikabanga. Il a estimé que le MLC pourrait y trouver matière à agrandir son
champ de réflexion et enrichir son engagement politique.
Touché par cette marque de sympathie et d’amitié, le président d’Union du Congo
a remercié vivement le représentant et les membres du MLC/France de lui avoir donné l’opportunité d’exposer l’essentiel de son projet. « Un engagement pour bâtir un Congo nouveau,
prospère, grand et beau, digne de toutes les potentialités de ce pays. », a déclaré Gaspard-Hubert Lonsi Koko qui fait du droit au bonheur et à la dignité du peuple congolais le
leitmotiv de son combat.
Gardant foi en l’avenir, Emmanuel Ikabanga a répondu avec panache aux questions des
journalistes présents à cette réunion qui s’est terminée par le rappel aux membres à se mobiliser pour cette campagne présidentielle qui alimente les conversations dans le landernau
politique congolais. « La victoire est à ce prix », a-t-il conclu.
Robert Kongo, correspondant du journal Le Potentiel en France
et présentateur à la Radio Vexin Val de Seine.
Les rebelles de l’armée de résistance du seigneur (LRA), multiplient les incursions dans les districts du Haut et Bas-Uélé. Après les attaques des localités de
Tapili et Gbaga dans les territoires de Niangara début février, ils ont attaqué la semaine dernière les localités de Sambia, Bayote et Nangaso dans les territoires de Dungu et Ango. Bilan: quatre
personnes tuées et neuf autres enlevées, selon des témoins. Les autorités politiques et administratives de ces territoires affirment que les Forces armées de la RDC (FARDC) sont déjà saisies de
ces attaques. Celle de Sambia a eu lieu mardi 15 février. Deux commerçants en provenance de la localité de Tadu, sur leur moto, ont été tués déclarent les témoins.
Toutes leurs marchandises, dont quatre chèvres et quinze sacs de farine de froment ont été emportées, par les assaillants qu’ils identifient tomme des rebelles de
la LRA. Les écoles de cette localité sont fermée et la population commence à se déplacer vers les localités proches des territoires Faradje et Watsa, Indiquent ces témoins.
Citant les exploitants miniers, ils affirment que certains rebelles de la LRA se regroupent à 5 Kilomètres de Sambia. L’incursion de Bayote, perpétrée jeudi 10 février à Dungu, a conduit à la
mort d’un homme et au rapt de sa femme, affirme ces mêmes témoins. Le même jour, un homme a été abattu et huit filles, dont les élèves, enlevées dans le territoire d’Ango, selon les sources de la société civile de
Dingila. Ces personnes ont été attaquées dans la localité de Nangaso, selon ces sources. Les autorités des territoires concernés indiquent que les FARDC se sont déjà lancées
à la poursuite des assaillants.
Selon les témoins, trois vols a main armée ont été enregistrés au cours de ce mois de février dont un a coûté la vie à un homme et le dernier cas en date, est
intervenu le week-end dernier. La population du quartier Kindele, dans la commune de Mont-Ngafula est en proie à des attaques et vols nocturnes perpétrés par des personnes à main armée depuis le
début du mois de février 2011, a rapporté mardi à l’ACP un habitant de ce coin de la capitale. Selon la source, trois vols à main armée ont été enregistrés au cours de ce mois de février dont un
a coûté la vie à un homme et le dernier cas en date est intervenu le week-end dernier. La terrasse « Top Moving » a été dépouillée de nombreux biens de valeur où les bandits ont emporté plusieurs
biens de valeur après avoir maîtrisé le tenancier et les consommateurs avant d’aller piller au domicile d’un voisin connu sous le sobriquet de papa « T ». La population de ce quartier reculé de
Kinshasa, peuplé d’environ quatre mille cinq cent habitants qui vivent dans la terreur à la tombée de la nuit, en appelle aux autorités urbaines compétentes d’assurer leur sécurité avant qu’on
déplore plusieurs cas malheureux suite à la montée inquiétante du banditisme à Kindele.
La relance du secteur agricole est l’un des ceux dont la RDC a besoin pour son développement. Face à cette réalité, la FAO souhaite que l’agriculture soit valorisée
tant en RDC que dans d’autres pays. L’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) plaide en faveur de la mise en place des programmes de production mixte. Selon un
communiqué de cette organisation rendu public le week end dernier, la FAO se dit favorable à la production de nourritures et d’énergie. Cela, afin d’accroitre la sécurité vivrière et énergétique
des pays. Cette technique pourra, selon la FAO, contribuer à la réduction de la pauvreté.
Selon le sous-directeur général de la FAO pour les ressources naturelles, Alexander Mueller, les avantages de la production mixte sont tels que toute la communauté
en est bénéficiaire. « Les systèmes agricoles conjuguant la production de nourriture et d’énergie présentent de nombreux avantages pour les communautés rurales pauvres », s’est-il exprimé. Et
d’ajouter : « Des agriculteurs pauvres peuvent se servir des résidus de récolte de riz pour la bioénergie. En agroforesterie, des débris d’arbres utilisés pour la production des fruits, de noix
de coco ou de café pour cuisiner ».
Il faut noter que ces réflexions de la FAO sont contenues dans une étude intitulée « Making integrated food-energy systems work for people and climate-an overview
». Cette étude s’appuie sur une série d’exemples puisés en Afrique, en Asie et en Amérique latine. « Grâce à ces systèmes intégrés, les agriculteurs peuvent faire des économies en renonçant aux
achats couteux des combustibles fossiles et autres engrais », reprend le communiqué.
Parmi les avantages procurés par l’intégration de la production, la FAO fait allusion entre autres à l’atténuation du changement climatique.
Signalons par ailleurs qu’en RDC, une grande plantation située à environ 140 kilomètres à l’Est de Kinshasa constitue une preuve de l’intégration de la production.
Cette plantation s’inscrit dans le cadre d’un grand programme agroforestier. Elle s’étend sur 100.000 hectares et associe des cultures vivrières et des forêts d’acacia. Ce qui permet aux
agriculteurs de cultiver du manioc à haut rendement. Selon les statistiques disponibles à ce jour, cette plantation produit entre 8.000 et 12.000 tonnes de charbon de bois par an. Les
agriculteurs récoltent 10.000 tonnes de manioc par an.
Toujours dans le cadre de la relance agricole, le ministère de l’agriculture aménage des efforts significatifs pour améliorer les productions locales. Dans ce
cadre, le gouvernement par l’entremise du ministère de l’agriculture, vient de mettre sur pied il y a quelques jours, le Programme d’appui à la relance du secteur agricole (PARSA). Il est prévu,
à travers ce programme, la réhabilitation des routes, la vulgarisation de nouvelles méthodes agricoles et autres.
Pour des agriculteurs locaux, cette technique de la FAO est bien accueillie. Car, selon eux, il vient contribuer à l’amélioration de la production agricole dans les
milieux ruraux.
OLIVIER KAFORO
La semaine passée, un commissionnaire et ses deux complices ont escroqué une somme de mille cent dollars américains à une femme qui était à la recherche d’un loyer
dans la commune de Lingwala. Cette femme a été conduite dans une parcelle où elle espérait trouver une maison par le biais d’un commissionnaire, une vieille connaissance d’un ami. Chemin faisant,
le commissionnaire lui a suggéré de se présenter comme la petite sœur de la locataire qui devait libérer la maison. Et cela, en vue d’accroître ses chances devant le bailleur. La femme a donc
observé ces instructions, surtout qu’elle était dans le besoin
Arrivée sur le lieu, on lui a fait visiter une habitation à trois pièces, ce qui était conforme à ses désirs. Ensuite, elle a exigé d’entrer en contact avec le
bailleur pour finaliser le marché et verser la garantie locative. Mais en lieu et place du bailleur, elle s’est retrouvée en présence d’une dame dont l’intrusion dans le jeu ne lui faisait rien
comprendre. Elle a été présentée comme la femme du bailleur.
Curieusement, celle-ci a semblé être réticente vis-à-vis de de la femme venue prendre la maison en location. Le commissionnaire s’est mis à palabrer, en faisant
comprendre à la nouvelle venue que rien n’allait compliquer le processus, vu que la cliente était de la même province que le bailleur. La femme a eu tellement foi en ce qu’on lui disait, qu’elle
a libéré, à l’insu du propriétaire, la somme de 1100 dollars américains, équivalant à 10 mois de garantie locative et le surplus de 100 dollars US pour la commission. Juste quand elle a tourné
les talons, le commissionnaire, la prétendue locataire et la fameuse bailleresse ont pris fuite.
Comprenant qu’elle avait commis la maladresse, la victime est revenue dans ladite parcelle le lendemain. Lorsqu’elle a voulu pénétrer à l’intérieur, elle s’est vue
refuser l’accès par un homme qui s’est présenté comme le bailleur. Celui-ci lui a lancé à la figure : « Je ne te connais pas madame ». Et après lui avoir craché ces paroles, il a mis le cadenas à
la porte de la maison que la femme était censée occuper.
Voilà comment la pauvre dame a perdu sa garantie locative, par manque de maîtrise des notions élémentaires du contrat de bail.
LUCIE MBOMBO DINANGA
Regional integration and the creation of the African common market has been the vision of African leaders since the early years of independence. Despite some gains,
there are still a number of challenges facing the integration process. Even though the African Union only recognizes eight regional economic communities (RECs), the continent currently has
fourteen inter-governmental organizations, working on regional integration issues. Overlapping memberships in RECs create unhealthy multiplication and duplication of efforts and misuse of scarce
resources. This paper is interested not only in finding out rational explanations for the belonging of the DRC to four different regional groupings, but also in reflecting on a realistic scheme
of regional economic integration in this Central African country.
1. INTRODUCTION
C’est à la création de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en 1963 que remonte le dessein des « pères fondateurs » d’unifier politiquement et économiquement
le continent africain. Le projet d’intégration économique a fait l’objet successivement du Plan d’Action de Lagos (1980), du Traité d’Abuja (1991) et même du Nouveau Partenariat pour le
Développement de l’Afrique (NEPAD), lancé en 2001. Succédant à l’OUA en 2001, l’Union africaine (UA) a repris à son compte le projet de création d’une communauté économique africaine à l’image du
modèle d’intégration économique réussie en Europe. Cependant, la responsabilité principale de la mise en œuvre de ce vaste dessein incombe aux Communautés Economiques Régionales (CER) et à leurs
États membres. Une étape intermédiaire vers la réalisation de cet objectif est la transformation des CER en unions douanières, puis en unions monétaires sous-régionales avant la mise en place
d’une banque centrale commune et d’une monnaie unique à l’horizon 2021.
Dans cette perspective et conformément à l’esprit de l’Article 44 du Traité d’Abuja, l’Association des Banques Centrales Africaines a adopté, en septembre 2002, un
Programme de Coopération Monétaire en Afrique (PCMA) à l’effet d’aider les Etats membres à harmoniser leurs politiques monétaires, financières et de paiement, et intensifier le commerce
intra-communautaire de biens et services. La mise en œuvre du PCMA se fera en quatre phases, eu égard aux critères de convergence macroéconomique que les pays membres se doivent de réaliser comme
préalable à l’avènement de la monnaie unique.
L’Afrique compte à ce jour 14 CER distinctes. Paradoxalement, plusieurs pays se caractérisent par leurs multiples appartenances aux groupements sous-régionaux
existants. De ces 14 CER, l’UA n’en reconnaît formellement que 8 et entend ramener définitivement leur nombre à 5 afin de faciliter le processus même d’intégration économique. Dès lors, il est
attendu de chaque Etat membre de l’UA de n’appartenir qu’à une seule CER. La République Démocratique du Congo est membre, non seulement de quatre groupements économiques sous-régionaux
différents, mais également du Programme de Coopération Monétaire en Afrique par le biais de la Banque Centrale du Congo. De ce fait, elle est donc soumise à l’observance de critères de
convergence macroéconomique à deux niveaux, à savoir : au niveau des CER et dans le cadre de l’exécution du PCMA.
Deux questions fondamentales sont soulevées dans cet article. Primo, la République Démocratique du Congo peut-elle être en phase avec les différents critères de
convergence macroéconomique qui lui sont assignés ? Secundo, à quel groupement sous-régional doit-elle objectivement appartenir pour bénéficier pleinement du processus d’intégration économique et
monétaire en cours ? Ces questions sont d’autant opportunes que la RDC vient de marquer avec un certain éclat médiatique sa rentrée sur la scène économique continentale1. En vue de répondre au
questionnement précédent, il est fait état, dans ce qui suit, d’abord du niveau de l’intégration économique en Afrique, puis du degré de réalisation des critères de convergence macroéconomique en
RDC, et enfin de la proposition d’une voie d’intégration susceptible de maximiser les chances de réussite de ce processus en RDC.
2. INTEGRATION ECONOMIQUE REGIONALE EN AFRIQUE: UN ETAT DES LIEUX
Un mécanisme d’intégration régionale est un accord préférentiel entre un groupe de pays, visant à réduire les obstacles aux transactions économiques et non
économiques entre ces pays. Ce mécanisme peut revêtir des formes aussi diverses que la zone de libre-échange, l’union douanière, le marché commun et l’union économique. En principe, dans la
plupart des cas d’intégration régionale, les pays commencent par supprimer les obstacles aux échanges entre eux, pour ensuite introduire progressivement des mécanismes plus ambitieux.
La question centrale qui intéresse les économistes est celle de l’impact effectif de l’intégration régionale sur le bien-être, sur la modification de la structure
tant de consommation que de production des pays membres ainsi que sur les flux d’investissements directs entre ces pays eux-mêmes et en provenance de l’étranger. Les accords régionaux de commerce
sont une forme particulière de libéralisme commercial comportant un aspect discriminatoire. La constitution d’une union douanière, par exemple, peut avoir des effets de création et de
détournement de commerce dans les pays membres. Etant donné que les firmes faisant partie d’un processus d’intégration pourront avoir accès à un marché plus vaste, une analyse complète de
l’intégration se doit également de considérer l’impact de celle-ci sur le degré de concurrence, les marges et les prix pratiqués ainsi que sur les gains dynamiques sous forme d’une innovation
accrue de la part des firmes ainsi mises en concurrence2.
Evaluant le mouvement d’intégration économique en Afrique3, la Commission Economique pour l’Afrique soutient que l’intégration et la coopération régionale peuvent,
en effet, aider les pays africains à remédier à la taille réduite des marchés nationaux, stimuler la concurrence entre pays membres, mobiliser davantage des ressources d’investissement, favoriser
le partage de connaissances et la mise en commun de certaines ressources (par exemple les cours d’eau), promouvoir la paix et la sécurité, accroître la capacité collective de négociation et la
visibilité dans les arènes internationales. En dépit de différences en matière de dotations en ressources, les pays africains pourraient exploiter utilement leurs avantages comparatifs, joindre
leurs compétences et concevoir des solutions communes à l’allocation des ressources.
L’Afrique compte à ce jour 14 Communautés Economiques Régionales distinctes, avec 3 à 4 CER en moyenne dans chacune des cinq régions naturelles du continent : le
Centre, l’Est, le Nord, l’Ouest et le Sud, comme l’indique le tableau 1 ci-après. Il est à noter en particulier que le Marché commun de l’Afrique orientale et australe – le COMESA – est à cheval
entre trois régions : l’Afrique australe, l’Afrique de l’Est et l’Afrique du Nord. Paradoxalement, plusieurs pays africains appartiennent à la fois à une multitude de groupements économiques
sous-régionaux, un phénomène qui est connu sous l’appellation de « the spaghetti bowl » illustré dans la figure reprise en annexe.
Pourquoi un pays tiendrait-il à être membre dans plusieurs organisations sous-régionales ? Les raisons les plus immédiates et susceptibles d’expliquer l’adhésion à
une communauté donnée sont : la proximité géographique, l’interdépendance économique, une culture ou une langue commune, des relations de coopération historiques et le partage des ressources
communes. A cela, peuvent s’ajouter des raisons politiques et sécuritaires. Plus subtilement, ce serait aussi une question de positionnement stratégique. Des pays se livreraient ainsi à une
certaine « géométrie variable » en fonction de circonstances du moment. Autrement dit, appartenir à plusieurs CER donne la possibilité d’une part de maximiser le bénéfice découlant du dynamisme
de certains groupements et, d’autre part, de se désengager éventuellement des organisations les moins performantes. D’après une enquête de la Commission Economique pour l’Afrique4, les raisons
invoquées par les pays pour rejoindre les CER sont par ordre d’importance : politiques et stratégiques (50%), économiques (35%), géographiques et historiques (10%) ainsi que culturels
(5%),.
L’appartenance à plusieurs CER n’est pas sans inconvénients en termes d’efforts et d’argent. Les pays membres se prêtent malgré eux à un nombre croissant
d’obligations : paiement des cotisations, participation aux réunions incessantes à divers niveaux, adoption et ratification des protocoles d’accords, etc. En outre, les pays concernés s’exposent
à la duplication, au chevauchement et à l’incohérence des programmes sous-régionaux ; ce qui est de nature à diminuer l’efficacité de ces programmes ou à ralentir le processus même d’intégration
économique. A ce sujet, Il a été constaté que, sur une échelle allant de 0 à 1, le non-paiement des cotisations apparaît comme le problème fondamental de la paralysie des CER, suivi par la faible
exécution des programmes.
Comme indiqué plus haut, la transformation des CER en unions douanières constitue une étape intermédiaire vers la réalisation de l’objectif principal visé par
l’Union africaine, à savoir : la création d’une communauté économique africaine. Quelques progrès ont été accomplis en matière de facilitation et de libéralisation des échanges notamment au sein
de l’UEMOA et du COMESA, de la libre circulation des personnes au sein de la CEDEAO et du développement des infrastructures dans les pays de la SADC. La Communauté d’Afrique de l’Est (CAE) s’est
transformée en union douanière en janvier 2005. Le COMESA vient de lancer son union douanière lors du Sommet des chefs d’État tenu en juin 2009 au Zimbabwe, tandis que la SADC envisage de mettre
en place son union douanière en 2010. Cependant, dans bien des cas, tous les pays n’ont pas abaissé les tarifs aux niveaux envisagés par leur CER. Certains pays en sont toujours à la mise en
œuvre de réductions tarifaires qui auraient dû être effectuées depuis longtemps5. Sur la base d’indices d’intégration élaborés par la Commission Economique pour l’Afrique6, les CER ont été
classées en cinq groupes au regard de leurs performances observées en 1994-1999 :
- performance au-dessus de la moyenne (6% et plus) : l’UEMOA, la CEDEAO et la SADC;
- performance moyenne (entre 4% et 6%) : la CEMAC, la CEN-SAD et la CEEAC;
- performance proche de la moyenne (entre 2% et 4%) : l’EAC, l’IGAD et le COMESA;
- stagnation (2% et en-dessous), l’UMA ;
- performance erratique : la CEPGL, l’IOC et le MRU.
Des données plus récentes confirment que la CEN-SAD, la CEDEAO, le COMESA et la SADC sont les quatre CER les plus performantes en termes d’exportations et
d’importations intracommunautaires.
De nombreux obstacles subsistent certes au développement des échanges intercommunautaires en Afrique liés aux facteurs tels que des structures économiques assez
semblables, la faiblesse des infrastructures, l’étroitesse des marchés financiers et des capitaux, l’incapacité à mettre en œuvre les protocoles commerciaux, des systèmes de paiement et
d’assurance embryonnaires, l’inconvertibilité des monnaies7. Mais il apparaît, d’après les données du tableau 2 ci-dessous, que les échanges intra-africains hors CER ont progressé plus vite que
ceux de l’Afrique avec le reste du monde. Autrement dit, l’Afrique s’ouvre davantage au commerce avec elle-même bien au-delà des espaces créés par les CER.
Tablant sur le modèle de l’union monétaire européenne, plusieurs CER ont adopté des critères de convergence macroéconomique pour encourager les Etats membres à
harmoniser davantage leurs politiques monétaires et budgétaires. Tel est le cas de la CEDEAO, de la CEMAC, du COMESA, de l’EAC, de la SADEC et de l’UEMOA. Les communautés qui sont déjà érigées en
unions monétaires – telles que la CEMAC et l’UEMOA, au sein desquelles circule le franc CFA – affichent généralement de bons comportements en matière d’objectifs de réduction de l’inflation, des
déficits budgétaires et de l’endettement extérieur. Ces objectifs figurent souvent parmi les critères dits « de premier rang ». D’autres critères « de second rang » se rapportent notamment au
taux de croissance réelle, au montant de la masse salariale, de l’investissement public et des recettes fiscales ainsi qu’à la stabilité du taux de change réel. Bien qu’il y ait des performances
divergentes au niveau des CER, l’indice d’intégration monétaire et financière s’est amélioré dans l’ensemble au cours de la période 1994-1999, couverte par une étude de la Commission Economique
pour l’Afrique8.
3. LA R.D.C. DANS LES MOUVANCES ECONOMIQUES SOUS-REGIONALES
De par sa situation géographique, la République Démocratique du Congo est le seul pays en Afrique qui partage ses frontières avec 9 autres Etats voisins : l’Angola,
le Burundi, le Congo-Brazzaville, la République Centrafricaine, l’Ouganda, le Soudan, le Tchad, le Rwanda, et la Zambie. Singulièrement, cet immense territoire est à la fois un atout au plan
externe et un handicap au plan interne. Tchad
Comme atout, la RDC a l’avantage précisément d’être au cœur de l’Afrique et donc à la croisée de plusieurs influences et possibilités de rayonnement vers
différentes régions du continent. Comme handicap, ce pays est un « espace écartelé »9 entre trois ensembles économiques faiblement intégrés entre eux mais adossés à des mouvances d’échanges
extérieurs, à savoir :
- la mouvance de l’Afrique australe dans laquelle s’insèrent les provinces du Katanga et des deux Kasaï;
- la mouvance de l’Outre-mer et de l’Afrique centrale qui intéressent la capitale Kinshasa et les provinces du Bas-Congo et de l’Equateur; et
- la mouvance de l’Afrique orientale dans laquelle s’inscrivent le grand Kivu et la Province Orientale.
Ces traits géographiques expliquent sans doute que la RDC puisse appartenir à quatre communautés économiques régionales : la CEEAC, la CEPGL, le COMESA et la SADC.
Des considérations d’ordre politique et sécuritaire fondent également l’appartenance initiale de la RDC à la CEPGL et son récent retour au sein de celle-ci, après une longue période d’inactivité
de cette communauté économique régionale. C’est aussi le cas de l’attachement que la RDC manifeste à l’égard de la SADC dont l’appui militaire de deux pays membres – le Zimbabwe et la Namibie – a
été très déterminant dans le conflit armé qui l’opposait au Rwanda et à l’Ouganda, en 1998-1999. Sur le plan diplomatique, l’Afrique du Sud a pesé de tout son poids pour faire aboutir les
processus de paix et de démocratisation, notamment en organisant sur son sol l’essentiel des négociations entre les belligérants et en finançant en partie les élections présidentielle et
législatives en 2006.
Les données du tableau 4 ci-dessous montre que la RDC a été moins performante en matière d’intégration économique, au regard de l’évolution de son indice global
d’intégration ainsi que du rang qu’elle occupe à cet effet au sein de chacune des CER où elle est membre.
La SADC et le COMESA figurent parmi les CER les plus performantes en Afrique, comme déjà indiqué plus haut. Au sein de la SADC, l’Afrique du Sud s’est arrogé 64%
des exportations intracommunautaires, en 2000-2007. Pour ce qui est du COMESA, 81% des exportations proviennent des pays suivants : Kenya (29%), Libye (15%), Égypte (13%), Zambie (11%), Zimbabwe
(8%) et Ouganda (6%). Au chapitre des importations, l’Afrique du Sud et l’Angola ont réalisé respectivement 69% et 9% des importations totales de la SADC. Pour le COMESA, il s’agit de l’Égypte
(45%), de la Libye (12%) et du Kenya (9%).
Certains auteurs considèrent que le processus d’intégration régionale risque d’être fragilisé si les pays membres n’ont pas le même niveau de développement
économique. Par exemple, au sein de la SADEC, il y a d’énormes disparités : « D’un côté le Mozambique, le Malawi et la Tanzanie font partie des sept pays les plus pauvres du monde ; de l’autre,
l’Ile Maurice et l’Afrique du Sud sont en passe d’entrer dans la catégorie des pays industriels. Seule l’Afrique du Sud dispose d’un marché intérieur suffisamment grand, et au pouvoir d’achat
suffisamment élevé, pour que les investissements directs dans les secteurs des biens de consommation et des biens d’investissement y soient jugés rentables »10.
La réussite du processus d’intégration régionale dépend dans une grande mesure du degré d’harmonisation des politiques économiques des pays membres, notamment en
matière de tarifs, de taux d’inflation, de taux de change, de ratios de la dette publique, etc. La réalisation de la stabilité macroéconomique et de la convergence des agrégats macroéconomiques
clés est une condition nécessaire pour la création d’une union monétaire. De toutes les CER auxquelles appartient la RDC, il n’y a que la SADC et le COMESA qui envisagent explicitement de mettre
en circulation à terme une monnaie unique à l’usage de leurs Etats pays. De ce fait, elles ont édicté une série de critères de convergence macroéconomique devant être remplis préalablement à la
création de leurs zones monétaires respectives. Par contre, au sein de la CEEAC, hormis la République Démocratique du Congo et Sao-Tomé et Principe, les autres pays membres font partie déjà de la
Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC). Néanmoins, ils sont tous soumis au respect des critères de convergence macroéconomique applicables dans le cadre du Programme de
Coopération Monétaire en Afrique (PCMA).
Les critères de convergence macroéconomique sont généralement éclatés en critères de « premier rang » et critères de «deuxième rang », selon l’importance qui leur
est accordée dans le cadre du COMESA, du PCMA et de la SADC. La réalisation des critères est différemment modulée dans le temps. Pour des raisons de comparaison, le tableau 5 n’a retenu que sept
critères applicables à l’horizon 2008-2012.
En ce qui concerne les critères de convergence macroéconomique, les performances annuelles moyennes de la RDC, en 2003-2008 par exemple, étaient globalement
inférieures à celles des autres pays membres de la CEMAC, du COMESA et de la SADC comme le renseigne le tableau 6 ci-après.
Source des données : FMI, Perspectives économiques régionales. Afrique subsaharienne, octobre 2009.
Quoique faisant partie avec la RDC et Sao-Tomé & Principe de la même sous-régionale dans le cadre du PMCA, les pays de la CEMAC affichent généralement de
meilleures résultats que la RDC et Sao-Tomé & Principe qui ont des monnaies autonomes. Autrement dit, l’appartenance à une zone monétaire contraint en quelque sorte les Etats membres à plus
de discipline en matière de gestion monétaire et financière, comme le montrent leurs scores de réalisation sur les 11 critères de convergence PMCA, au tableau 7 ci-dessous.
4. VERS QUELLE STRATEGIE D’INTEGRATION REGIONALE EN RDC ?
Les Communautés Economiques Régionales étant le fer de lance du processus d’intégration économique, l’Union africaine et le NEPAD ont proposé de ramener leur nombre
de 8 à 5 pour permettre l’atteinte de l’objectif ultime de création d’une zone monétaire unique en l’an 2021 à partir des CER suivantes :
- en Afrique du Nord : l’Union du Maghreb Arabe (UMA) avec 5 Etats ;
- en Afrique de l’Ouest : la Communauté Economique pour le Développement Economique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) autour de 15 Etats pour 342,5 millions
d’habitants ;
- en Afrique Centrale : la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) devant desservir 11 Etats pour 121,2 millions d’habitants ;
- en Afrique de l’Est : le Marché Commun de l’Afrique Orientale et Australe (COMESA) qui comprendrait seulement 10 Etats pour environ 260 millions d’habitants
;
- en Afrique Australe : la SADC qui n’aurait plus que 12 Etats membres pour 172 millions d’habitants.
En somme, les principaux changements proposés concernent le COMESA et la SADC dont la double appartenance de certains Etats a été supprimée. Contrairement aux
autres régions où il y a une évidente cohérence géographique, le COMESA présente actuellement des frontières de l’intégration économique couvrant à la fois l’Afrique orientale, l’Afrique
australe, l’Afrique centrale ainsi que l’Océan indien, ce qui ne serait pas viable. En effet, le souhait est d’avoir, dans chaque CER, au moins un pays « leader » susceptible d’impulser
l’intégration économique régionale à l’image de ce qui fut observé dans l’Union européenne. Ainsi, on aurait le Nigéria et la Côte d’Ivoire pour la CEDEAO, le Cameroun et la RDC pour la CEEAC,
l’Egypte et le Kenya pour la COMESA, et l’Afrique du Sud pour la SADC. D’après ces propositions, la République Démocratique du Congo ne devrait appartenir qu’à la CEEAC en vertu, visiblement, du
critère géographique. Est-ce suffisant ?
La question ainsi posée ne manque pas d’intérêt, comme l’atteste ce point de vue du gouverneur de la Banque Centrale du Congo : « Il faudrait que nous poussions
choisir à quelle Afrique nous voulons appartenir, notamment pour réaliser les objectifs d’union monétaire et douanière posés par l’Union africaine, en nous appuyant sur (notre) situation
géographique au centre du continent…Il faut donc choisir entre une appartenance pleine à la CEEAC ou la SADC »11.
L’intégration monétaire est un puissant facteur de soutien des échanges commerciaux pour autant que l’usage d’une monnaie commune comporte des avantages en termes
de réduction des coûts de transaction et de discipline collective en matière de gestion monétaire et budgétaire. Cependant, outre la perte de sa souveraineté, lors de l’abandon de sa monnaie, «
un pays renonce aussi à un instrument de sa politique économique, c’est-à-dire que ce pays perd sa capacité à conduire une politique monétaire nationale »12. D’après la théorie des zones
monétaires optimales, ces coûts peuvent être minimisés si l’économie jouit d’une certaine flexibilité lui permettant de réagir à des chocs asymétriques par le biais notamment de la mobilité du
facteur travail, de l’ajustement des salaires et des prix ainsi que des transferts fiscaux. Cependant, une telle éventualité dépend du degré de similarité entre les structures de production et
d’exportation d’un pays et celles de ses partenaires dans l’union monétaire.
D’après le gouverneur Masangu Mulongo : « A long terme, le Congo, en toute objectivité, devrait être l’Etat moteur de la zone Afrique centrale, par ailleurs déjà
homogène d’un point de vue monétaire. En revanche, ses intérêts à court terme le poussent davantage vers les pays de la SADC, plus dynamique d’un point de vue économique… Il est tout à fait
envisageable pour le Congo de continuer pour un temps de s’arrimer au dynamisme de l’Afrique australe…avant de rejoindre pleinement l’Afrique centrale »13. C’est bien là une position qui ne
tranche pas clairement sur la question du choix unique qu’exige l’Union africaine de ses Etats membres. Le maintien de la CEEAC dans la course ne serait justifié que par le fait que c’est vers
elle que nous portent naturellement des critères linguistiques, culturels et géographiques.
Nous estimons que l’appartenance à la zone SADC plutôt qu’à la CEEAC peut être réellement bénéfique à la RDC du fait de la présence, d’une part, de nombreux autres
pays qui sont dotés de ressources minières (et donc présentant une certaine similarité de réaction aux chocs exogènes comme celui de la récente crise financière internationale14) et, d’autre
part, de la présence de l’Afrique du Sud qui est dotée d’une économie plus diversifiée que celle de la RDC. Ce qui présente des possibilités de complémentarité pouvant attirer des investissements
directs étrangers en RDC. Les investisseurs sud-africains tels qu’Anglo-American, De Beers, Stanbic Bank, Engen, Vodacom y sont des « précurseurs très actifs » et susceptibles de servir
d’exemples à bien d’autres. Enfin, l’appartenance à la SADC offre sûrement un vaste marché potentiel pour l’exploitation des économies d’échelle, un marché qui pourrait s’étendre bien au-delà de
l’Afrique australe. En effet, lors du premier sommet tripartite COMESA-CAE-SADC, tenu à Kampala en octobre 2008, les chefs d’État ont exhorté les trois communautés économiques à créer une zone de
libre-échange unique et à lancer le processus de fusion en une seule CER, pour ainsi contribuer à la mise en place rapide de la communauté économique africaine. Il faut cependant que la volonté
politique aille au-delà de la simple rhétorique pour que les perspectives précitées se concrétisent.
FRANÇOIS KABUYA KALALA ET TSHIUNZA MBIYE
Kinshasa, mai 2010.
Annexe : «The spaghetti bowl » ou l’appartenance multiple des pays africains aux Communautés Economiques Régionales
Source : ECONOMIC COMMISSION FOR AFRICA.
(Footnotes)
1 La RDC a assumé à Kinshasa successivement : la présidence de la 33ème session ordinaire de l ’Association des Banques Centrales Africaines (ABCA), le 21août 2009;
la présidence du 29ème sommet de la Communauté de Développement de l ’Afrique Australe (SADC), du 7 au 8 septembre 2009; et la présidence du 14ème sommet de la Communauté Economique des Etats de
l ’Afrique Centrale (CEEAC), le 24 octobre 2009.
2 Voir MUCCHIELLI, J.-L. et MAYER, T., Economie internationale, Paris, Dalloz, 2005, p. 407-421.
3 ECONOMIC COMMISSION FOR AFRICA, Assessing Regional Integration in Africa , Addis Addis Ababa, 2004.
4 ECONOMIC COMMISSION FOR AFRICA, Assessing Regional Integration in Africa II. Rationalizing Regional Economic Communities , Addis Ababa, 2006.
5 Voir COMMISSION ECONOMIQUE POUR L ’AFRIQUE, « Prise en compte de l’intégration régionale au niveau national », E/ECA/CTRCI/6/7, 27 juillet 2009.
6
7 MARTIN, S., « Les Communautés Economiques Régionales au sein du NEPAD. Quelles perspectives pour un développement durable en Afrique ?», Conférence Economique
Africaine, Addis-Abéba.
8 ECONOMIC COMMISSION FOR AFRICA, Assessing Regional Integration in Africa, Addis Ababa, 2004, p. 116.9 Expression empruntée à BRUNEAU, J. et SIMON, Th., Zaïre :
Espace écartelé, Kinshasa, Bureau d’Etudes et d’Aménagement Urbain (B.E.A.U.), 1991, p. 10.
10 Lire MARX, M. T. et PETERS-BERRIES, « SADC : les difficultés de l’intégration régionale », D+C Développement et Coopération, n° 2, mars-avril 1998, p.
16-23.
11 MASANGO MULONGO, J.-C., Pourquoi je crois au progrès de l’Afrique. Credo d’un banquier africain, Paris, Prestige Communication, 2009, p. 140-141.
12 DE GRAUWE, P., Economie de l’intégration monétaire, Bruxelles, De Boeck Université s.a.,p. 12.
13 MASANGU, M. J.-C., op. cit., p. 142-143.
14 Voir SOUTHERN AFRICA RESOURCE WATCH (SARW), Impact of the Global Financial Crisis on Mining in Southern Africa, Johannesburg, 2009. L’Afrique australe compte
comme pays miniers : le Botswna, le Malawi, la Namibie, la République Sud-Africaine, la Zambie et le Zimbabwe; tandis que dans la CEMAC, plusieurs Etats membres sont producteurs de pétrole
(Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, Tchad).
La démarche, précise-t-il, n'empêche toutefois pas l'UDPS de s'organiser d'abord elle-même avant d'entrevoir toute possibilité d'adhésion à une quelconque plate-forme électorale. Constant par
rapport à son idéal politique, Etienne Tshisekedi a, une fois de plus, réaffirmé sa volonté de briguer la magistrature suprême par la voie démocratique après la bourde de 2006 ayant placé son
parti en marge du processus électoral au grand dam de ses nombreux militants et sympathisants. Cette fois-ci, le leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social pense que « les
élections ne courent pas le risque d'une certaine manœuvre » comme à l'époque. Et pour maximiser ses chances et assurer l'alternance tant réclamée, il a exhorté ses partisans à la vigilance «
pour ne pas commettre l'erreur de 2006 ». Lors d'une conférence de presse tenue en sa résidence le dimanche 20 février, Etienne Tshisekedi a martelé quant à sa volonté d'aller jusqu'au bout de sa
logique, quelles que soient les embûches qui pourraient lui être tendues par la loi électorale. Et dans l'hypothèse d'un rejet de sa candidature à la présidentielle 2011, il n'exclut pas
l'éventualité de recourir à la rue comme arme fatale pour tenter de rétablir les équilibres rompus. « Cette fois-ci, nous n'accepterons aucune tricherie, si non, l'Egypte va être le seul exemple
à adopter », a-t-il déclaré en substance. Dans une ambiance particulière assaisonnée de chants et de slogans en l'honneur du président national, cette conférence de presse à laquelle étaient
associés les chefs des partis politiques et associations partenaires, a vite pris les allures d'un plébiscite avant-terme.
L'orateur a, par ailleurs, rejeté l'intention lui prêté maladroitement de vouloir faire cavalier seul à l'occasion de prochaines joutes électorales, excluant de ce fait, tout rapprochement avec
les autres structures de l'opposition. Ses propos, a-t-il déclaré, ont été mal interprétés par certains médias alors qu'en réalité, il a toujours plaidé en faveur d'un regroupement de toutes les
forces acquises au changement. « Lors de l'ouverture du Congrès de mon parti, j'avais lancé un vibrant appel à toutes les forces de l'opposition pour s'unir autour de moi afin que nous puissions
faire face aux échéances électorales. Et ce principe, je le renouvèle maintenant aujourd'hui. Il ne faut pas me prêter des intentions que je n'ai pas », a-t-il précisé avant d'ajouter qu'il reste
accroché à l'idée d'un front uni de l'opposition avec des objectifs clairs et un plan de travail unique. Cela, a-t-il nuancé, n'empêche pas à l'UDPS de s'organiser d'abord elle-même à son niveau
avant d'entrevoir toute possibilité d'adhésion à une quelconque plate-forme électorale.
Et au cas où l'opposition s'accordait sur une candidature autre que la sienne, Etienne Tshisekedi a déclaré se maintenir jusqu'au bout. Concernant les querelles intestines au sein de l'UDPS sur
fond de division, « le sphinx de Limete » n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer la corruption dont auraient fait l'objet les dissidents de l'aile Righini de la part de la majorité au
pouvoir afin de déstabiliser son parti. Rappelons qu'un rassemblement des militants de l'UDPS est annoncé pour le 24 avril prochain au stade Tata Raphaël pour commémorer la date d'introduction du
multipartisme dans l'ex-Zaïre. Le leader de l'UDPS pourrait, à l'occasion, s'adresser à ses partisans.
Alain Diasso
Les propriétaires des boutiques et des magasins sont associés aux actions envisagées dans la cadre de cette campagne. Le coup d'envoi a été donné le 19 février. Le
premier tronçon visé est celui compris entre le supermarché Peloustore et le site Météo. Il s'agissait essentiellement de procéder au curage des caniveaux nouvellement construits de part et
d'autre de la route de Matadi.
Dans leur programme, ces jeunes entendent également évacuer les montagnes d'immondices présentes çà et là dans ce quartier ainsi que boucher autant que faire se
peut quelques têtes d'érosion perceptibles dans cette partie de la capitale.
L'initiative se heurte à ce jour à l'épineux problème d'outils et de matériels de travail. Motivés au début de l'opération, les jeunes ont adressé, pour ce faire,
une demande d'aide au gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta.
Les besoins exprimés ont trait exclusivement aux moyens matériels tels que les brosses, pelles, brouettes, râteaux, raclettes, etc. Ils ont également sollicité de
l'autorité urbaine, des engins d'évacuation de sable et immondices non enlevées. Il est question ici, selon leur entendement, de mettre à leur disposition de gros véhicules et des pelles
chargeuses pour évacuer les ordures ménagères produites quotidiennement dans ce quartier. Dans leur démarche, les jeunes relayent également le message de l'autorité urbaine sur la
salubrité.
Leur action est une réponse à l'appel lancé, le 17 février par le gouverneur, lors de la visite d'inspection auprès des policiers de la circulation routière sur
cette grande artère de la ville. Le gouverneur avait, en effet, demandé à la population de poser des actes de salubrité en vue de garder l'environnement propre.
Certes, il y a quelque temps, les bourgmestres avaient été rappelés à l'ordre pour renouer avec le programme d'assainissement ; des outils de travail avaient même
été remis aux chefs des quartiers en vue de mener ces actions de salubrité. Mais, apparemment rien ne se fait sur le terrain dans les différentes entités. Toutefois, beaucoup souhaitent que le
geste posé par la jeunesse de Delvaux soit encouragé car il constitue, pour les autres, un exemple à suivre.
Lucien Dianzenza
Photo : Un jeune en train de sortir du sable du caniveau
La session de 21 jours organisée simultanément à Kinshasa, Kisangani et Lubumbashi a pris fin, le week-end, avec une recommandation expresse aux bénéficiaires de
partager leurs connaissances sur ce nouveau droit avec leurs collègues.
A l'occasion de la clôture, Kenge Ngoma, directrice de cabinet adjointe du ministre de la Justice et droits humains empêché pour la même cérémonie organisée à
Lubumbashi, a confirmé l'organisation d'autres sessions de formation à l'approche du dépôt des instruments d'adhésion à l'Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit des affaires
(Ohada). Elle a noté aussi l'engagement pris par les bénéficiaires d'utiliser à bon escient les matières contenues dans le nouveau droit. Dès lors, les efforts se poursuivront pour doter le pays
d'un noyau de formateurs. Cet objectif est réalisable avec le partenariat solide bâti avec l'École régionale Supérieure de la Magistrature (Ersuma) dont une délégation d'experts a fait le
déplacement de Kinshasa et des autres pôles sélectionnés pour la première vague de formation. Motif de satisfaction aussi pour le Comité de pilotage de la réforme du portefeuille de l'État
(Copirep) qui a géré les volets financiers et logistiques : 217 plans de vols nationaux et internationaux, une dizaine d'itinéraires routiers et plus de 1000 appels téléphoniques.
Pour les partenaires, comme la Banque mondiale, le bilan est très positif. « Nous avons accompagné cette session de formation. Les magistrats ont appris très vite
le droit Ohada, ils l'ont même intégré. Dans les trois villes choisies, on a pris les magistrats de toutes les provinces. Il n'y a pas aujourd'hui une province où un magistrat peut dire
aujourd'hui qu'il ne connaît pas le droit Ohada », a déclaré le responsable de développement du secteur privé de la BM, Steven Dimitriev. Particulièrement très applaudies, les quatre seules
femmes magistrates du pôle de Kinshasa, présentes lors de la cérémonie de clôture, sont venues recevoir leur attestation de participation aux côtés de leurs collègues masculins. « Une fois de
retour dans nos juridictions, nous allons mettre en application les matières apprises. Mes collègues et moi avions reçu les supports nécessaires. L'Ohada est là, c'est à nous de faire en sorte
d'assurer sa bonne exécution », a soutenu le magistrat Kanza Mataka. Cette formation concernait les magistrats, greffiers et huissiers.
Laurent Essolomwa
Alexis Mangala : « il y avait une urgence à donner la formation aux magistrats »
Le secrétaire exécutif adjoint du Copirep s'est confié à la rédaction.
Les Dépêches de Brazzaville : Quelles sont les prochaines étapes après cette première vague de formation ? Alexis Mangala : Compte tenu de l'urgence, il fallait d'abord former les magistrats, les greffiers et les huissiers. Ils sont les premiers à être confrontés à la
mise en pratique de ce droit, à travers leurs jugements et leurs arrêts. D'autres activités sont prévues dans le cadre du plan stratégique, notamment la formation des professeurs de
l'enseignement supérieur, des comptables et des juges de la Cour suprême, ceux qui devraient être en contact avec la Cour commune de justice.
LDB : Réussir cette formation de 21 jours était-il un défi pour le Copirep en raison d'autres sessions à programmer avant l'adhésion ? AM : C'est une très grande satisfaction car le Copirep a accompli une mission prévue dans le cadre du plan stratégique de mise en œuvre de l'Ohada en RDC. Il a
assuré toute la partie financière et logistique, ensemble avec la commission nationale Ohada. 355 magistrats ont été formés, et cela simultanément à Kinshasa, Lubumbashi et Kisangani.
Propos recueillis par Laurent Essolomwa
Photo 1 : une vue du staff organisateur (de gauche à droite ; les représentants du Copirep, de la Banque mondiale, du ministère de la Justice, de la Commission
nationale Ohada et de l'Ersuma)
Photo 2 : Alexis Mangala, secrétaire exécutif adjoint du Copirep
A l'occasion de la 32ème anniversaire de la révolution islamique en Iran, L'IRIB, représentant officiel de la télévision iranienne, a réalisé un documentaire inédit sur les événements qui ont
précédé la révolution islamique.
Ce documentaire enquête sur les pertes et germes de la révolution islamique, et ce mode de gestion islamique de la société par
Imam KHOMEINY.
Le documentaire en question montre des images inédites d'Imam Khomeiny et de ses fidèles en France, et de ses discours
historiques, qui ont marqué l'esprit des iraniens, notamment sa prédiction sur la fin du communisme, et sa fameuse lettre à Gorbatchev alors président de l'union soviétique.
il retrace également ses interview avec les journalistes en France, son retour vers Téhéran accompagné par ses fidèles qui
constituaient le noyau de ce mouvement unique, comme Abolhassan BANISADR, Ebrahim YAZDI, Mehdi BAZARGAN, Motahari,... et l'interview inédit de ces dérniers.
Les musulmans de France ont demandé à l'IRIB de traduire ce documentaire en Français.
Des sources sûres, Réveil-FM International vient d'apprendre que le producteur Badive aurait porté plainte contre les patriotes-résistants de France pour l'avoir
contraint à annuler le concert Wemba-Werrason, le samedi 19 février 2011, à l'Elysée-Montmartre au 72 Boulevard de Rochechouart Paris, 18è arrondissement. En effet, après la marche pacifique
"Kabila dégage !", les patriotes-résistants s'étaient rendus devant la salle où devait se produire les deux artistes congolais venus de Kinshasa, pour amasser les euros. 100 euros était le prix
d'entrée.
Alors que la Saint Valentin est déjà passé, les deux artistes tenaient coûte que coûte à jouer à Paris. Papa Wemba et Werrason sans contrat exact devraient se
retrouver sur la même scène à l'Elysée Montmartre, le producteur véreux Badive avait l'idée de rassemblé les deux monstres de la musique congolaise pour se faire plein des poches, car pour
lui la Saint-Valentin est uniquement commercial. Et l'événementiel peut durer toute l'année. Avec ses deux artistes "inconscients de la République" qui n'ont ni l'étoffe de Myriam Makeba,
Luck Dube, Johny Clergg... des artistes sud-africains qui ont combattu le régime d'apartheid à travers leurs chansonsou encore les IvoiriensTiken Fakoly, Alpha Blondy..;Fela Kuti, le Nigérian
et tant d'autres, Wemba-Werrason comme deux Dupont-Dupond se sont laissés avoir.
C'est la police française, elle même qui a placé l'affiche "Concert annulé" et non pas les patriotes-résistants. Pour avoir voulu induire la police en erreur en
l' appelant soi-disant que la salle de l'Elysée Montmarte était vandalisée, arrivée sur le lieu les policiers en civil ont constaté que tout était en place dans la salle de concert et qu' on
voulait se moquer d'eux. La détermination des patriotes-résistants à empêcher ce concert de "Sima Ekoli", un concert des dupes, a été payante.
La République démocratique du Congo étant en deuil de ses 10 millions de morts clament les patriotes-résistants, il n'est pas question de distraire les
Congolais de la diaspora avec la musique dansante.
Les patriotes-résistants ne veulent plus se faire avoir. C'est grâce à leur argent que les artistes musiciens qui viennent jouer en Europe s'enrichissent et
friment au pays. Tant que le Congo continuera à vivre ses soubresauts: confiscation des libertés, non respect des fondamentaux de droits de l'homme, chosification des citoyens, des arrestations
arbitraires et inopportunes, viols utilisés comme arme de guerre et de soumission, des parlementaires-députés et sénateurs- corrompus et véreux, une justice caporalisée, des médias coupagistes,
des élections truquées en avance...Il n'y aura plus de concerts avilissants "Sima Ekoli" des artistes Congolais en France ont décidé des résistants.
Sans doute l'heure est à la réflexion: où va le Congo ? Quel Congo pour demain ? Le Congo peut-il retrouver sa place dans le concert des nations, a quel prix ?
Etc
Les émeutes qui se sont déclarés en Libye prennent une nouvelle tournure. La chasse à l’homme aux étrangers, particulièrement aux noirs dont les r-dcongolais, a
commencé dans la soirée du mardi 21 février, à Tripoli, la capitale libyenne, au moment où la chaîne de télévision arabe «Aldjazira», annonçait le départ du Colonel Kadhafi pour le
Venezuela.
Les manifestants prennent en chasse les étrangers, plus particulièrement les noirs du fait que le président libyen, a fait venir des mercenaires tchadiens pour
mater la manifestation des opposants aux régime Kadhafi , Aux dernières nouvelles, pendant qu’on mettait sous presse le journal, une source à Tripoli faisait état d’un bon nombre de r-dcongolais,
restés bloqués dans l’enceinte de l’Ambassade rdcongolaise en Libye. Estimé à plus d’une centaine, les ressortissants r-dcongolais, à Tripoli, n’avaient toujours pas accès au palais qui abrite
l’Ambassade. L’Ambassade r-dcongolaise ne sait pas les prendre en charge, les laissant ainsi crever de faim. Si la situation perdure, on risque de compter des morts. La peur au ventre, des
rdcongolais, ne bougent pas de leur ambassade comme d’autres étrangers qui quittent la Libye, de peur d’être confondus aux mercenaires tchadiens que Kadhafi a fait venir. La situation de nos
compatriotes à Tripoli, mérite d’être suivi de près par le pouvoir à Kinshasa. Avant la fermeture de l’aéroport de Tripoli, certains pays, ont réussi à exfiltrer leurs compatriotes de la capitale
libyenne. Hier, dans l’avant midi, l’armée de l’air libyen, a ouvert le feu à balles réelles sur les manifestants. Selon les organismes humanitaires, plusieurs centaines de personnes ont péri
depuis le début de la manifestation anti Kadhafi, partie de Bengazi, un fief réputé proche de l’opposition.
Ce peut être demain mercredi 23 février que l’affaire Dangbele contre Didier Etumba et consorts pourra entrer dans sa phase des plaidoiries, à la Cour d’appel de la
Gombe. Les avocats de la partie citante seraient déjà prêts à en découdre avec ceux de la défense, a déclaré à la rédaction de «CONGONEWS», un des avocats de Yvon Blanchard Dangbele. A l’audience
passée, c’est la notion de la résidence et du domicile de Alphonse Ngoy Kasanji, le gouverneur du Kasaï Oriental, qui posait problème. Selon nos informations, cette divergence semble être résolue. L’exploit de l’exécutif du Kasaï Oriental, l’aurait parvenu. Si cela est vrai, la voie est donc
ouverte aux dépositions de deux parties, afin de permettre à la Cour, de prendre l’affaire en délibérée. Pour l’audience du mercredi 23 février 2011, le juge président avait intimé aux avocats
des appelants de communiquer les vraies adresses de ceux là même qui sont allés en appel après le verdict du premier degré, rendu en faveur de Dangbele Yvon, liquidateur attitré de la famille
dont la légitimité est contestée par les avocats de la défense. Dans leurs conclusions adressées aux avocats du liquidateur, comme le veut la loi lorsqu’il s’agit d’une affaire civile, les
avocats de la défense sont allés jusqu’à confirmer dans leur déposition que Yvon Blanchard Dangbele n’était pas fils biologique du feu Petrus Dangbele et même affirmer que celui-ci n’est pas mort
puisqu’il n’existerait pas un document qui atteste sa mort. Réactions que le collectif des avocats de Dangbele qualifie de « malsains ». A scruter de près les motivations des avocats des
appelants, indique un des avocats de Dangbele, les appelants et leurs conseils ne semblent pas toujours être prêts pour affronter la machine Dangbele, conduite par le téméraire avocat, Me Richard
Bondo Tshimbombo. Selon cet avocat, le fait d’aller de report en report dans cette affaire qui a déjà trop duré, ne constitue en aucun cas un échec. « Nous sommes suffisamment outillés pour
descendre ceux qui sont allés en appel pour une affaire dont le Tribunal de Grande Instance de la Gombe, avait rendu un verdict en faveur de la succession Dangbele », répète Richard Bondo. Et
d’ajouter que les cités qui ont spoliés la concession «SYNKIN», ex ZAMAT, verront bien leurs immeubles rasés. Les deux parties promettent de sortir chacune une cartouche mortelle. Mais Richard
Bondo Tshimbombo avance toujours que la partie adverse n’est pas prête pour présenter ses moyens de défense. C’est ainsi qu’elle va de remise en remise. Il faut rappeler que ce sont les parties
Etumba et consorts, qui sont allées en justice au second degré, après qu’un jugement en faveur de Dangbele ait été rendu au premier degré. Ces parties ont été condamnées par la justice d’arrêter
et de quitter la concession Zamat, ex «Sykin », en diagonal de l’Institut national des Arts, sur Avenue du Drapeau, ex Flambeau, dans la commune de la Gombe. Curieusement, ces hommes forts
continuent à faire 19 de la décision judiciaire et poursuivent à faire pousser des immeubles dans la concession querellée en faisant recours au trafique d’influence. «Nous allons entrer dans la
confrontation dès ce 23février pour permettre au tribunal de prendre l’affaire en délibérée et rendre son verdict», a laissé entendre Richard Bondo. Au premier degré, le jugement a été rendu en
faveur d’Yvon Dangbele Ngotuga. Les parties lésées ont fait bloc pour attaquer la décision du premier degré à la Cour d’appel de la Gombe. Mais Yvon reste serein et croit en la justice
rdcongolaise. Son avocat Me. Richard Bondo est persuadé que le jugement au second degré ne changera pas, bien que l’affaire Dangbele mette en cause des grosses pointures de la République (Didier
Etumba, Albert Yuma, Ngoy Kasanji...). C’est depuis 2006 que l’héritier de Danbgele EDjinda est devant les cours et tribunaux. Le propriétaire de la concession Zamat, ex «SYKIN», avait porté
l’affaire devant les cours et tribunaux pour protester contre un faux arrêté ministériel du 24 février 1998, qui donnait droit au morcellement de la concession, par le conservateur des Titres
Immobiliers du District de Lukunga. Ce dernier a morcelé et vendu une grande partie de la concession aux sept occupants, qui construisent illégalement sur le site restitué à Dangbele.